mercredi 30 décembre 2009

Pour l'autorité palestinienne l'antisémitisme est un outil d'auto-détermination nationale

Plus fort que la haine, Itamar Marcus et Barbara Crook (Palestinian Media Watch), dans le Jerusalem Post

La haine comme langage commun. Des études universitaires aux enseignements religieux, les Juifs sont décrits comme le "cancer" des Palestiniens. Plus encore, l'antisémitisme est devenu un véritable outil d'auto-détermination nationale. A Ramallah, les Juifs ont toujours été représentés comme les forces du mal, tout au long de l'Histoire. Guerres, crises financières... et même propagation du Sida : les Juifs sont un danger pour l'humanité. Une idéologie vigoureusement défendue par Ibrahim Mudayris, responsable religieux de l'Autorité palestinienne (AP) : "Les Juifs sont un virus dont souffre le monde entier. Cela a été prouvé dans l'Histoire... Demandez à l'Angleterre ! Demandez à la France ! Demandez au Portugal... Demandez à la Russie tsariste - qui avait généreusement accueilli les Juifs, mais ces derniers ont comploté pour assassiner le tsar !... Ne demandez pas à l'Allemagne ce qu'elle a fait aux Juifs. Ce sont eux-mêmes qui ont provoqué le nazisme, pour déclarer la guerre au monde entier." (AP TV, 13 mai, 2005).

Une idéologie de haine
La stratégie est double : diaboliser les Juifs et délégitimer le droit d'existence d'Israël. Une philosophie de la haine qui fait partie intégrante de l'idéologie palestinienne. Elle est activement relayée par les dirigeants politiques, universitaires et religieux de l'Autorité palestinienne. Selon le modèle de pensée en vigueur, les Juifs n'ont aucun lien historique avec la terre d'Israël. Ce sont les Européens qui ont créé le sionisme dans le cadre de mesures d'autodéfense pour se débarrasser du fléau que constituaient les Juifs.

Déjà en 1998, selon le quotidien officiel de l'AP, la volonté hitlérienne d'extermination des Juifs et le soutien britannique au sionisme s'inscrivaient comme deux moyens d'atteindre un objectif commun : se débarrasser des Juifs en Occident. "Hitler n'avait pas de colonies où envoyer les Juifs donc il les a assassinés. Balfour, lui, a fait de la Palestine une colonie où il a pu exiler tous les Juifs d'Angleterre. Balfour, c'est Hitler avec des colonies. Et Hitler, c'est Balfour sans colonies. Finalement, le sionisme était indispensable aux intérêts de l'Occident. C'était le seul moyen de débarrasser l'Europe de ses Juifs." (Al-Hayat Al-Jadida [Fatah], 12 juin, 1998).

Même pendant la conférence d'Annapolis, pourtant période d'espoir, l'Autorité palestinienne a affiché une fois de plus sa haine des Juifs et des Israéliens. Elle a régulièrement accusé les sionistes et l'Etat hébreu de toutes sortes de maux : propagation du Sida, incitation à l'utilisation de drogues chez les jeunes, complots pour détruire la mosquée Al-Aksa... Les Juifs sont même soupçonnés d'avoir assassiné l'ancien leader à la popularité incontestée, Yasser Arafat.

Pour une nouvelle identité nationale
Quid des discriminations subies par les Juifs ? Pour l'AP, la vie dans les ghettos n'avait rien à voir avec de l'antisémitisme. Au contraire, les Juifs y vivaient volontairement, parce qu'ils se considéraient supérieurs et ne voulaient surtout pas se mélanger aux non Juifs. Même le Coran avertit lui aussi contre "la diabolique hérédité juive", par la voix des chefs religieux palestiniens.

Dernière accusation : dès la création de l'Etat d'Israël, les sionistes auraient mis en œuvre une politique "sélective" instaurée au moment de la guerre d'Indépendance : les Palestiniens aptes étaient placés dans des camps de travail, alors que les autres, "inaptes", étaient tués voire même brûlés vifs. La diabolisation des Juifs par l'Autorité palestinienne transcende la simple haine. L'antisémitisme est devenu un véritable outil politique pour délégitimer le sionisme. Il cimente l'identité nationale palestinienne. Et, parce que cette idéologie politique existera aussi longtemps qu'Israël sera un Etat, l'antisémitisme palestinien sera très difficilement déraciné. Si la paix dans la région est encore envisageable, les Palestiniens doivent impérativement définir une nouvelle identité nationale. Une identité qui ne soit fondée ni sur l'antisémitisme, ni sur l'éradication de l'Etat d'Israël.

“Kill a Jew; go to Heaven”, report analyzing Palestinian incitement to genocide, A Study of the Palestinian Authority’s Promotion of Genocide, par Itamar Marcus et Barbara Crook

3 commentaires :

Anonyme a dit…

Sans commentaire, hélas!
Le premier pas vers la paix est d'expurger les médias palestiniens et les manuels scolaires de tout antisémitisme.

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

Pas davantage que le racisme, le négationnisme n'est une opinon.

Il existe une méthodologie générale de la négation, qui emprunte tantôt à une véritable démarche historique (révisionnisme historique) évidemment dévoyée, mais aussi à des procédés rhétoriques parfois très subtils.

Les événements les plus susceptibles de remise en cause négationniste semblent être des événements autour desquels s’est développé un fort contenu mythique, et qui servent d’appui à un titre ou à un autre (justification idéologique, cause d’action militaire, etc.) Ceci permet aux négationnistes de forger une argumentation fallacieuse et cependant efficace, à savoir que ce serait exclusivement l’attachement au mythe qui serait à l’origine des différents témoignages sur les événements. Certains pourront ainsi prétendre, sans aucune démonstration à l’appui de leur affirmation très gratuite, que les chambres à gaz ne sont que des constructions postérieures à la guerre érigées pour accréditer la thèse de la Shoah et diaboliser l’Allemagne nazie. Les différents témoins seront de fait présentés comme autant d’agents manipulateurs (stipendiés par le KGB, la CIA, la DGSE, par exemple). Leur faible nombre (dû au génocide) sera utilisé comme une preuve du caractère
"secondaire" de l’événement.

La négation du goulag soviétique, particulièrement répandue en France pour et par le parti communiste français à une époque, a permis à ce parti de préserver longtemps son influence et maintenir le prestige de sa doctrine.

Cette approche renversée de la réalité implique inversement de gonfler un événement réel ou de créer un événement imaginaire (théorie d’un complot juif international", théorie du complot prémédité, de la part de la victime cherchant un prétexte, ou d’une tierce partie ayant intérêt au déclenchement des hostilités). Ainsi, le fait qu’un événement ait servi de prétexte à une action (militaire, judiciaire, etc.) pourra servir à en remettre en cause sa réalité en tout ou partie, bien qu’il n’y ait aucune implication logique entre les deux termes de l’argumentation. L’effet recherché est de "saper" la légitimité de l’action et de renverser les responsabilités.

Le silence sur les événements par tous les moyens, la neutralisation, de la ridiculisation à l’élimination, des personnes qui affirment l’existence de génocides sont des constantes de ce type de démarche, que l’on peut résumer par la formule "aucun témoin ne doit survivre".

En 1980, au Collège oriental de Moscou, qui soutint une thèse de doctorat sur les "relations secrètes entre le mouvement sioniste et les dirigeants de l’Allemagne nazie. ???


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Anonyme a dit…

non à la désinformation! défendre Israel est un devoir: il y va de notre futur !

marco