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15 février 2010 1 15 /02 /février /2010 20:07

ISRAËL EUROPE – L'économie israélienne pourrait sortir renforcée de la crise financière qui touche le bloc des quatre pays fragiles de la zone euro (Portugal, Irlande, Grèce, Espagne).


http://www.israelvalley.com/news/2010/02/15/26363/

Feb 201015

Par Jacques Bendelac à Jérusalem
Rubrique: Economie
Publié le 15 février 2010

INFLATION ECONOMIE PRIX La vague de froid qui paralyse l’Europe n’est pas le principal événement de cet hiver. La crise financière qui frappe certains pays va laisser plus de traces sur les Européens que la rudesse de l’hiver. Aujourd’hui, c’est la Grèce qui demande l’aide économique des institutions européennes. Demain, la liste d’attente pour l’aide européenne va s’allonger: l’Espagne, le Portugal et l’Irlande accumulent aussi les déficits. La presse israélienne n’hésite pas à désigner symboliquement ces quatre pays européens par leurs initiales péjoratives en anglais: PIGS. Pour Israël, la fragilisation de la zone euro peut tourner à son avantage: elle pourrait renforcer l’économie israélienne en mettant en évidence la crédibilité de son système financier et la solidité de son modèle économique. Le malheur des Européens pourrait faire le bonheur des Israéliens. Démonstration.

L’écart de la richesse par tête se réduit

L’économie israélienne est déjà plus forte que celle de beaucoup de pays européens, et en particulier du groupe des “PIGS”. L’indicateur habituellement utilisé pour mesurer la richesse nationale est le produit intérieur brut (PIB) par tête, exprimé en parité des pouvoirs d’achat (ce qui permet la comparaison internationale). En 2008, le PIB par tête d’Israël se montait à 27.900 $. C’est bien plus que celui du Portugal (23.280 $); c’est un niveau semblable à celui de la Grèce (28.800 $), légèrement inférieur à l’Espagne (31.400 $) et derrière l’Irlande (41.500 $).

La crise de certaines économies européennes va donc mettre en valeur la richesse relative produite d’Israël et la bonne tenue de son économie, même en période de turbulences internationales. Si pour 2009, les chiffres précis du PIB ne sont pas connus, on sait déjà que l’écart de richesse par habitant entre Israël et l’Europe s’est encore réduit: le PIB par tête d’Israël a reculé de 1%, contre une chute de 4% en moyenne dans les pays européens.

Pour 2010, les prévision de croissance du PIB que vient de publier l’OCDE sont négatives pour la majorité des “PIGS”: Irlande (- 2,3%); Grèce (- 0,6%); Espagne (- 0,3%). Le Portugal sera le seul pays des “PIGS” à connaître une croissance positive (+ 0,8%). Quant à Israël, les prévisions sont beaucoup plus encourageantes: le FMI table sur une croissance du PIB israélien de 3,5% pour 2010.

L’impact sur les exportations israéliennes reste limité

Les entreprises israéliennes peuvent craindre pour leurs exportations à destination de l’Europe: leurs débouchés européens pourraient être victimes de la récession qui touche de plein fouet les quatre pays du groupe PIGS. En 2009, les exportations cumulées d’Israël à destination du Portugal, de l’Irlande, de la Grèce et de l’Espagne se sont élevées à 1,4 milliard de dollars. Certes, ce n’est pas un montant négligeable, mais ce ne sont que 12% des exportations israéliennes vers les pays de l’Union européenne: le danger d’une baisse des approvisionnements des “PIGS” en Israël est donc limité.

Les exportateurs israéliens peuvent donc se rassurer: les principaux débouchés européens pour les marchandises israéliennes (diamants exclus) ne sont pas les pays du groupe PIGS. Les gros clients européens d’Israël sont, par ordre décroissant: l’Allemagne, la Hollande, l’Angleterre et la France. L’économie de ses pays figure parmi les plus solides d’Europe; ils pourraient même remplacer les pays défaillants et accroître leurs fournitures en provenance d’Israël.

L’euro reflue, le dollar se renforce

Les inquiétudes sur la crise financière des “PIGS” ont fait vaciller la monnaie européenne et ont accentué la nervosité des bourses mondiales, Tel Aviv compris. En Israël aussi, le taux de change reste le principal baromètre de la santé économique. Depuis deux ans, l’euro caracole en tête des devises étrangères; face au shekel aussi, l’euro est resté longtemps surévalué et le dollar trop bas. Aujourd’hui, la tendance se renverse: l’euro s’affaiblit (- 1,5% depuis le début février) et le dollar se renforce (+ 0,5% en quinze jours).

Est-ce bon pour l’économie israélienne ? Oui, car le dollar reste la principale monnaie de transaction pour les échanges commerciaux d’Israël: seulement 25% des ventes israéliennes à l’étranger sont payées en euro. Les exportateurs israéliens préféreront une réévaluation du dollar (ce qui accroît la contrepartie de leurs exportations) et ils supporteront mieux une baisse relative de l’euro.

Autre crainte des économistes européens: l’abandon de la monnaie unique. Fortement endettés, un ou plusieurs des quatre pays du groupe de PIGS pourraient être amener à quitter la zone euro. A l’origine de cette crainte: les critères fixés par le traité de Maastricht et qui ne sont plus respectés. Par exemple, les pays européens doivent limiter leur déficit public à 3% du PIB. Or en 2009, il était de 13% en Grèce, 12% du PIB en Irlande, 10% en Espagne et 7% au Portugal. Si l’abandon de la monnaie unique ne semble pas d’actualité, la véritable inquiétude pour Israël concerne l’impact de la crise financière des “PIGS” sur les autres pays de la zone euro.

Pour l’heure, Israël est à l’abri d’une crise similaire au groupe des PIGS: c’est un pays solvable, sa crédibilité financière éloigne les attaques spéculatives sur sa monnaie et le retour de la croissance devrait attirer les investisseurs en quête de placements sûrs.—

Jacques Bendelac (Jérusalem)

BANQUE ISRAËL - Israël, un modèle bancaire sain pour un système financier mondial viable ?. Le système Bancaire mondial, en pleine mutation suite à une terrible période de crise, serait-il en train de se rapprocher du modèle Israélien ?

Feb 201014

Par Yohanna Emkies (Tel-Aviv)
Rubrique: Banque & finance
Publié le 14 février 2010

banque finance Le système bancaire mondial, en pleine mutation suite à une terrible période de crise, serait-il en train de se rapprocher du modèle israélien ? Quelque peu simplifiée, la comparaison est tentante. La directive du Président Obama, visant à protéger le système bancaire du « too big to fail » qui a coûté cher à l’administration, implique une séparation des activités de dépôt et de trading pour compte propre (« proprietary trading »).

Israël, traditionnellement, fonctionne déjà avec cette distinction. Que peut-on apprendre du système bancaire Israélien ? Comment va-t-il devenir réalité pour les banques ? Vers quel modèle les banques vont-elles devoir se tourner ?

Un an après le pire de la crise, le bilan de la catastrophe financière est toujours mitigé. Les menaces de banqueroutes des géants financiers semblent se stabiliser, de grandes institutions financières, comme JP Morgan et Goldman Sachs, annonce de bons résultats pour 2009…

Toutefois la crise est-elle réellement derrière nous ?
Depuis 2007, les pertes colossales de l’industrie, subies en grande majorité par les banques, atteignent déjà $1 milliard et sont loin d’être finales. Les experts estiment que le gouffre atteindra bientôt $2.8 milliards. Au-delà des appels de capitaux gigantesques – assumés notamment par les gouvernements – les banques entament une véritable mutation de leurs modèles financiers et opérationnels, pour faire face à un avenir encore incertain. Incertitude aggravée par la déclaration Obama, qui a secoué les marchés en début d’année. Quelles institutions vont être touchées ? Comment vont-elles s’adapter ?

Limitées dans leur pratique de trading pour compte propre avant la crise, et donc structurellement moins exposées, les banques israéliennes ont relativement moins été ébranlées. Toutefois, la baisse des taux et le marasme financier ont entraîné une baisse sensible de leurs revenus. Tout comme le reste des banques mondiales, ne doivent-elles pas, plus que jamais, se réinventer ? —

ENGLISH VERSION – One year after the peak of the crisis, what is the outcome of the financial turmoil? Nearly collapsing, the financial industry has witnessed bankrupt of financial giant Lehman Brothers, the de-composition of the credit market, and incredible levels of losses. Yet with JP Morgan, Goldman Sachs and others announcing solid results in FY09, President Obama’s proposals of January has chocked the market. What is still ahead for banks here and abroad?

Since the start of the credit market disruption in 2007, the global financial industry has already recorded write-down and losses of $1,036bn (75% from banks), which is far from the end. So far, analysts say only 35% to 70% of the total losses have occurred. While the majority of losses to date come from falls in asset values, it is expected more significant losses to come from deteriorating credit quality, coupled with a decline in earnings. The total losses estimates across the FS industry are running as high as $2.8tn.

Forced to re-rate capital adequacy, banks have raised new capital as a buffer against current and future economic risks. In many cases, Government has been the provider of capital. $794bn of new capital has been raised across the banking sector, including significant infusions from government – particularly in the US and UK. Questions remain about the level of bank capital – JPMorgan analysts estimates that HSBC will need to raise up to $30bn new capital; Bank of America is rumored to be seeking additional capital to protect against anticipated losses at Merrill Lynch.

No one knows what the financial landscape will look like in the mid-term. In this period of transition and uncertainty, four different trends are under consideration, with potential differences between geographies:
- Firstly, all might return back to normal, providing economic conditions, risk management and market structures improve.
- Secondly, bank weaknesses may spur domestic consolidation and alliances and search for new opportunities through geographic expansion.
- More likely, a third scenario for the sector would be to go back to basics, which means maintained Government ownership, funding mostly limited to deposit growth, and as often in situation of crisis (or low growth), increased supervisions from regulators in an effort to control risk management.
- Eventually, banks will adapt their model, seeking growth while reducing operating costs. In order to reach customers through new channels, new products, development of self-service and direct channels, a whole new wave of innovative business models might be coming up.

We observe that all the financial institutions are reacting to the market environment and shaping forces by changing their financial and operational business models. Not an easy task, especially with Obama’s proposal which blurs even more the picture.

Basically, his decision to separate commercial banks from hedge funds and private equity funds intends to avoid creating financial giants. The “too big to fail” (55% of the recorded losses were concentrated in the top 5 firms) has obviously cost heavily to Governments.

But how will this work in reality? “This decision will mostly hit generalist banks – especially big ones”, says a broker of the Tel Aviv Borsa, “hence fostering commercial banks and hugely boosting hedge funds and small banks”. In the Western World – and especially since the repeal of the Glass Steagall Act (1933) in 1999 – banks are allowed to hold both investment and commercial activities. These Universal Banks would invest funds from commercial deposits into the capital markets. This is called proprietary trading activities. In France for instance, when millions of retail clients open accounts at Societe Generale, or BNP Paribas, they all together represent a huge capital for the bank to invest. In retribution, these banks charge relatively lower commissions and offer many services free of charge. This concept is now put into question.

“The very question is who this will apply to” says a trader from a London Hedge Fund, “Big hedge funds will not only remain, but they might even grow bigger, due to this measure. The risk of too big to fail is an old story – it already threatened the whole financial world in 1998 with the collapse of the LTCM fund. And it is not going to disappear. Most likely though, generalist banks will have to live without their prop trading revenues and turn back classic remunerations.”

Amazing fact, an interesting example in line with Obama’s proposition is the Israeli banking system! The Bank of Israel, traditionally conservative – its President Fisher has qualified of “encouraging” the Obama plan – already tightly regulates the trading activity of the local banks. What has been a hurdle for the 5 local major banks, stopping them from certain areas of revenues, has turned into a relative advantage during the crisis since their exposition was relatively lower. As it turns out, this system is about become a source of inspiration for global banks. But it doesn’t mean that the party is played for Israeli banks. They still have efficiency ratios way higher than their global competitors. Although Obama’s proposal will not drastically affect our system, the global economy crisis and low overnight rates (main source of revenue for deposits) are pushing it into tighter conditions. Today, more than ever Israeli banks have to find other ways to increase revenues, rushing into business innovation to acquire and keep every customer, while improving their structure to reduce operating costs.

Yohanna Emkies
Accenture | Consulting | FSI
11 Galgalei Haplada, Herzeliya, Israel
Office: +972-9-9619600
Mobile: +972-50-8447773

Yohanna.emkies@accenture.com

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A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

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