Pour créer une relation de proximité avec Hachem à chaque instant de notre vie, nous devons diriger tous nos actes selon la Volonté divine. Un exemple probant de ce comportement est rapporté dans la Torah à propos des Bné Israël dans le désert : « D’après la parole de l’Éternel, les Bné Israël voyageaient et d’après la parole de l’Éternel, ils campaient ». Chacun de leurs pas suivait l’idée de la Michna : « Que tous tes actes soient pour le Nom de D.ieu ».

Le Chla Hakadoch écrit que la Michna précitée contient un principe que chaque Juif doit constamment intégrer dans son comportement : « Une adhésion totale à la Émouna implique que dans chaque action que l’homme voudra accomplir, même dans un proche avenir, il dise : ‘Je ferai cela si D.ieu veut’. Que l’on prévoie un grand projet ou un acte minime ». Il n’est pas suffisant de dire simplement : « Si D.ieu veut… », « Avec l’aide de D.ieu… ». Il ne s’agit pas de simples mots que l’on s’est habitué à dire, mais de paroles qui sont le résultat d’un sentiment de foi profondément ancré.

Ce comportement est un des éléments qui nous permet un rapprochement plus grand d’Hachem. Dans les paroles du Chla Hakadoch, nous trouvons un autre principe qui mérite un approfondissement : il précise que chaque Juif devra dire « avec l’aide de D.ieu » avant toute action, importante ou secondaire, qu’il s’apprête à faire. Dans ce passage, le Chla évoque en fait une certaine catégorie de personnes, qui ne demandent l’aide d’Hachem que pour les grandes choses, mais qui ne veulent pas « déranger » D.ieu pour celles qui semblent insignifiantes. Au fond de leur cœur, la raison pour laquelle elles ne se tournent pas dans ces cas-là vers Hachem est qu’elles sont persuadées de pouvoir effectuer certaines actions toutes seules, que ce soit grâce à leur force ou leur sagesse. Elles oublient que chacun de nos mouvements, même les plus petits, ne sont rendus possibles que par l’aide de D.ieu qui renouvelle la vie à chaque instant. Nous remarquons cela lorsque parfois, même concernant les petits actes qui nous paraissaient très faciles à réaliser, Hachem nous envoie un nombre incommensurable d’entraves
 

Par exemple

Quelqu’un s’apprête à sortir en direction de son travail. Le trajet dure en moyenne cinq minutes, c’est pourquoi il informe son responsable qu’il arrivera dans huit minutes tout au plus au bureau. Il connaît le chemin, le temps est agréable, il n’est pas censé pleuvoir et la route est fluide ; il n’y a donc aucune raison d’être retardé. Cet homme sort et en claquant la porte de sa maison, il se rend compte qu’il a oublié ses clefs à l’intérieur. Il est sur le point de commander un taxi, mais il s’aperçoit qu’il ne peut pas tirer d’argent… Les obstacles s’enchainent ainsi jusqu’à ce qu’il ne puisse plus se rendre à son travail.

Nous prononçons le proverbe suivant chaque jour dans la prière de Cha’harit : « De nombreuses pensées sont dans le cœur de l’homme, mais c’est le conseil de l’Éternel qui se réalisera. » Chacun peut témoigner d’une ou plusieurs expériences où il avait projeté quelque chose, en prévoyant tout dans les moindres détails, mais en fin de compte, cela s’est avéré impossible à réaliser. Il existe aussi les cas où l’on parvient à accomplir nos projets, mais les résultats ne sont pas ceux espérés. Par exemple, les frères de Yossef Hatsadik l’ont jeté dans un puits pour empêcher son rêve de se réaliser (il avait rêvé que ses frères se prosterneraient devant lui) et c’est précisément cette action qui fut le début de son ascension au pouvoir et déclencha la réalisation de ce rêve.

Ce lien avec Hachem ne concerne pas que les projets importants, il doit être vécu dans tous les actes du quotidien. Par exemple, lorsque vous achetez du pain, sachez devant qui vous vous trouvez et qui vous permet de vous nourrir, remerciez Hachem pour ce pain, la sensation de satiété et les forces qu’il vous procure. Lorsque vous tirez de l’argent d’un distributeur automatique, priez D.ieu pour que cet acte réussisse et remerciez-Le après pour l’argent qu’il vous a permis de gagner.
 

Cette méthode consiste donc dans l’orientation de la pensée, avant et après chaque acte, vers Hachem :

1. Demandez l’aide d’Hachem même pour les actes minimes, pour toutes les choses que vous êtes certains de pouvoir gérer sans l’aide de D.ieu. Dites toujours « avec l’aide de D.ieu » et demandez-Lui de vous accorder Son aide avec vos mots. Lorsque vous pensez que vous « dérangez » avec vos petits problèmes, sachez que cela vient du Yétser Hara.

2. Pendant l’accomplissement d’une Mitsva, remerciez Hachem de vous avoir accordé ce mérite.