Chaque semaine, Déborah Malka-Cohen vous plonge au cœur du monde des Yéchivot pour vivre ensemble les intrigues passionnantes de 4 étudiants, sur fond d’assiduité et d’entraide…

Dans l’épisode précédent : Le héros de notre série, qui a suivi le cursus classique de tout jeune homme orthodoxe en Israël, pousse pour la première fois les portes de la Yéchiva Beth Eliahou de Jérusalem, Yéchiva qui accueille notamment les étudiants en âge de se marier. Il y retrouve son meilleur ami David Laloum, avec qui il avait déjà étudié à la Yéchiva Guédola… Il prend place dans sa chambre et y fait connaissance avec ses nouveaux compagnons de route. L’un d’eux, Yossef, s’avère rapidement être un impressionnant érudit…Nos quatre Ba’hourim entament leur première session d’étude dans le brouhaha de la grande salle d’étude avant qu’Avraham ne se fasse convoquer par le Rav Sofer. Le Roch Yéchiva semble en savoir beaucoup sur lui

Une fois Avraham Yéchaya parti, Rav Sofer avait eu un sentiment d’inachevé. Bien que le Roch Yéchiva eut perdu la vue de son œil gauche, cela n’avait en rien entaché sa vivacité d’esprit. Il sentait que quelque chose de bien plus profond tracassait ce jeune homme. Ses réponses avaient dévoilé une grande intelligence académique, mais aussi émotionnelle. Et c’est là qu’il avait décelé un problème : ses réponses étaient réglées comme du papier à musique. Elles étaient bien trop belles, voire trop lisses, pour être totalement réelles. Malgré tout, et étant donné qu’Avraham venait d’une famille exceptionnelle, de par son père qui était un homme très érudit et sa mère une grande Tsadékèt qui s’occupait de ses enfants vaillamment, tout en étant une graphiste renommée, il décidait, du moins pour le moment, de le laisser tranquille. L’avenir lui dirait si son pressentiment avait été juste ou erroné...

Son œil droit toujours en service avait lu quelque part dans le dossier d’Avraham qu’il connaissait bien Monsieur David Laloum. Un autre jeune homme doté d’une force de caractère impressionnante. Il prit cette information cruciale et la plaça précieusement dans un coin de sa mémoire. En cas de besoin, il pourrait toujours demander à cet ami de surveiller de près Monsieur Lévy…

***

Le soir venu, après le dîner et avant de reprendre l’étude du soir, Avraham, David, Yossef et Yona décidèrent de faire des courses à la Makolèt d’à côté pour acheter quelques articles de toilette complémentaires. David, qui avait toujours un paquet de cigarettes sur lui, en avait sorti une pour fumer. Tout de suite, Yossef s’insurgeait :

“David, excuse-moi, mais est-ce que tu peux t’abstenir de fumer ta chose en ma présence ?”

David, qui était en train de l’allumer, referma son briquet et en demanda la raison :

“Pourquoi ? Tu n’aimes pas l’odeur ?

- Non, c’est pire que ça. Je souffre de terribles crises d’asthme. Même d’en respirer une bouffée peut être catastrophique pour moi. En plus, j’ai fait la bêtise de laisser ma ventoline dans la chambre. D’habitude, je l’ai toujours sur moi.

- Non mais ça va, tu n’en auras pas besoin. Regarde, je la jette. De toute façon, ça fait trois cents fois que je me dis qu'il faut que j’arrête. Allez, Bli Néder, qu’Hachem me donne la force de ne plus y toucher !

- Je t’y encourage vivement ! Mon cousin a mis vingt ans à s’en défaire”, avait ajouté Yona.

Sur le chemin, David expliquait qu’à ses dix-huit ans, il avait pensé faire des études de business jusqu’à sa rencontre avec deux garçons : un qui avait fait HEC, et un autre, l’ami de son grand frère, qui était Ba’hour Yéchiva depuis dix ans. Il en avait vite conclu qu’il n’y avait pas de comparaison possible entre les deux :

“L’un, c’était Monsieur ‘J’ai fait HEC, MOI’. D’ailleurs, je crois qu’ils sont formés pour le placer à peu près mille fois en une conversation de dix minutes. Ce qui en disait long sur le degré de modestie ! Et l’autre, il travaillait dans une boite d’informatique seulement quelques heures par jour. Le reste du temps, il ne faisait qu’étudier. Je préférais ressembler au deuxième, sans aucune hésitation. Si l’ami de mon frère, le Ba’hour, avait mis son intelligence et son savoir au service du ‘Hol, il serait probablement devenu millionnaire ou à la tête d’une énorme start-up, vu sa manière de réfléchir. Pour ma part par exemple, j’ai projet de commercialiser au niveau mondial le téléphone Cachère. Celui qui réunirait toutes les applications ludiques et utiles pour l’étude de la Torah et la vie juive. 

- Je crois que ça existe déjà”, avait glissé Avraham à David.

En réalité, cela existait depuis des années, mais Avraham ne voulait pas lui gâcher son projet...

Les quatre amis avaient fini leurs achats et étaient de retour à temps pour la session du soir. En passant par la salle d’étude, Yona décidait de réviser la même Souguia (passage), car il avait du mal à en saisir sa totalité.

Yossef qui avait prévu de faire ses propres révisions jusqu’à onze heure-minuit, n’hésita pas à rester bien plus tard dans la nuit pour venir en aide à son camarade. Touchés par ce geste inattendu venant de “leur savant en titre”, les deux autres étaient restés aussi.

Tous remontèrent se coucher dans leur chambre. David demanda à Avraham s’il pouvait lui emprunter des piles pour son réveil matin. Au moment de mettre son alarme, il s’était rendu compte que celles qu’il avait emportées dans sa valise ne marchaient plus.

“Regarde dans mon tiroir. Je dois en avoir sûrement une ou deux qui trainent. Je vais me doucher. Bonne nuit.”

Et sans le faire exprès, ne cherchant que des piles, David trouva que l’une des paires de chaussettes d’Avraham avait une forme bizarre. Ou plutôt carrée. Piqué par la curiosité, il découvrit avec stupeur que son compagnon de chambre détenait un Smartphone caché dans son tiroir...

Comment était-ce possible… ? Le règlement interne de l’établissement ne laissait place à aucune ambiguïté : l’usage, ou même la simple détention, de smartphones était non seulement strictement interdit, mais il était même durement sanctionné. Pourquoi fallait-il donc qu’il découvre un tel objet chez l’un de ses camarades, qui plus est, chez Avraham ?!

Troublé, David tenta de faire de l’ordre dans ses pensées. Il arriva à la conclusion que de deux choses l’une : soit Avraham n’était pas celui qu’il croyait connaître depuis des années, soit D.ieu était en train de lui offrir à lui, David Laloum, l’occasion unique de prouver son aptitude à juger autrui favorablement... 

Comme tous les autres Ba’hourim de la Yéchiva, nos quatre amis se trouvaient en salle d’étude en train de découvrir un nouveau texte de Guémara. À tour de rôle, chacun lisait et commentait des passages dans un formidable brouhaha. La cacophonie ambiante était telle qu’on pouvait presque ne plus s’entendre penser. Ce qui n’avait pas du tout l’air de déranger qui que ce soit.

Au travers de ces stridulations, si l’on s’amusait à tendre l’oreille, on arrivait à distinguer d’un peu partout dans la salle quelques éclats de rire sonores et des “‘Hazak ! Là, on est d’accord !” à profusion. Ces jeunes hommes étaient tellement absorbés par les enseignements qu’ils lisaient que certains parlaient plus fort que d’autres. Le but n’était certainement pas d’imposer sa vision des choses, du style “c’est comme ça et pas autrement ! Moi seul détient la vérité !”, mais plutôt de faire savoir à son binôme sa propre interprétation du texte. On pouvait également observer certains balancer leur corps en avant et en arrière en un rythme régulier, tout en caressant leur barbe et en approuvant à voix haute :

Nakhon. Nakhon (c’est vrai, c’est vrai).”

Pour la plupart, ils avaient posé à l’entrée leur chapeau noir et leur veste tout aussi noire. Avraham, David, Yona et Yossef étaient eux-mêmes en pleine discussion animée…

“D'après la Halakha, il est préférable de mourir plutôt que de faire honte à son prochain. Dans Mélakhim II 22,6, il est écrit que faire honte en public à une personne revient à l'assassiner. De même, dans le traité Baba Métsia page 59a, il est écrit qu'il est préférable qu'un homme se jette dans une fournaise ardente plutôt que de faire honte à son prochain.

– Si je peux me permettre Yossef, coupa David, j’avais lu quelque part, je ne sais plus où, que la Halakha était encore plus sévère sur ce point. Vous constaterez, à mon grand regret, que je n’ai pas la mémoire de notre Yossef !

- C’est vrai que je n’ai jamais vu mon père faire une seule fois honte à ma mère zal, alors que c’était un homme qui riait de tout. Mais concernant le respect dû à autrui, il ne faisait aucune impasse, avait précisé Yona. 

- Je suis désolé Yona, je ne savais pas que ta maman était décédée.

- C’était il y a cinq ans. D’ailleurs, elle disait toujours à mes sœurs de choisir un homme qui saurait les faire rire ou au moins les faire sourire. Tout passe mieux quand la personne avec qui tu vis a de l’humour. Mes parents ont toujours été pour moi un modèle de réussite maritale. Et pourtant, ce n’était pas gagné dès le départ, car vu les circonstances de leur rencontre, a priori, ils n’avaient rien en commun.

- C’est-à-dire ? Éclaire-nous. Quelles étaient ces circonstances ?”, avait questionné David.

Yona, gêné par les révélations qu’il s’apprêtait à faire, mit quelques secondes à répondre :

“Mon père venait de se convertir quand ma mère l’a rencontré. Mon père fréquentait la synagogue où ma mère allait et c’est de cette manière que le rabbin de leur communauté a suggéré à mes grands-parents maternels de le rencontrer.”

À l’écoute du récit de Yona, Yossef s’était brusquement raidi. Il avait proposé de revenir sur le traité, car ils s’égaraient tous du sujet de leur étude.

Cependant, David et Avraham ne l’écoutaient pas, car ils étaient friands d’en savoir un peu plus sur le couple qu’avaient formé Monsieur et Madame Amsellem. David avait interrompu Yossef pour demander à Yona quelques précisions sur son arbre généalogique :

“Si je comprends bien, ton père s’est converti parce que son père à lui était juif. C’est le raisonnement logique que je déduis puisque tu t’appelles Amsellem. Donc, c’est ta grand-mère paternelle qui ne l’était pas.

- En fait, Amsellem est le nom de jeune fille de ma mère. Quand je suis monté en Israël, j’en ai discuté avec mes parents et ils m’ont fortement conseillé de prendre ce nom pour mes papiers israéliens.”

Avraham le questionnait encore en voulant savoir le nom de famille du père de Yona. Celui-ci voulait volontiers répondre, mais Yossef (qui au fur et à mesure de la conversation devenait de plus en nerveux) l’en avait empêché, car il tentait de nouveau de remettre ses amis vers le chemin de l’étude.

“Écoutez, on est là pour étudier. Vous discuterez de tout ça plus tard.

- Si je vous le dis, vous allez trop rigoler…”

Agacé de ne pas se faire entendre, Yossef avait fait rebondir plusieurs fois sur le pupitre la couverture de son livre…

“Assez ! On se concentre là !

- Oh ça va, qu’est-ce qui t’arrive ? Hier soir, tu étais le premier à rire et nous raconter des anecdotes”, avait rétorqué David.

Yona, qui avait un sens développé de l’observation, savait que quelque chose avait mis mal à l’aise Yossef. Il le savait par l’aspect qu’avaient pris ses épais sourcils qui ne formaient plus qu’une ligne unique et broussailleuse. Par souci de comprendre ce qui le tracassait, il avait encouragé son frère d’étude à expliquer ce qui n’allait pas ou si quelque chose l’avait contrarié.

“Non, laisse tomber, tu ne comprendrais pas.

- Allez, dis toujours, avaient tous encouragé Yossef.

- Bon, voilà. Je suis désolé Yona, mais je ne suis pas très à l’aise avec le sujet de la conversion. Je trouve que beaucoup de personnes désireuses de se convertir ne remplissent pas les critères demandés. Ne va pas te méprendre Yona, je ne parle pas de ton papa spécifiquement, je parle de manière générale. 

- Je considère qu’il y a toujours eu des conversions valables et d’autres qui ne sont qu’une honte pour notre peuple. Je parle notamment de celles qui ont été faites à la va-vite par des Rabbins des Bois qui, contre une grosse somme d’argent, acceptaient de faire passer au Mikvé certains candidats.” 

David et Avraham s’étaient mis à contre-argumenter :

“Dans tous les domaines, il y a des gens intègres et d’autres non ! De là à en faire une généralité !

- Le roi David lui-même, à qui on doit les Téhilim, sa grand-mère, c’était bien Ruth !”

Pendant plusieurs minutes, chacun citait des tas de cas d’éminents Rabbanim qui étaient favorables et fervents supporters de la conversion.

“Je ne remets rien en question. Je dis juste que je ne suis pas fan, à moins qu’il y ait un suivi méticuleux et très strict.”

Seul Yona avait gardé le silence et n’avait pas réagi…

Yona avait tendu la main vers Yossef pour lui dire qu’il comprenait son raisonnement. Lui-même n’avait pas choisi cette situation et peut-être que s’il avait été à la place de Yossef, il aurait été bien plus virulent ! Il lui avait même soufflé l’idée qu’il ne verrait personne d’autre que lui mieux remplir la fonction de Dayan (juge rabbinique).

Dayan ? Oh ! ce serait mon rêve. C’est vrai que j’ai accumulé du retard en Limoud, mais j’aimerais tant y arriver. Il faut certes connaitre sur le bout des doigts le Choul’han Aroukh et s’investir à fond dans l’étude pendant des années, mais je crois qu’avec des efforts et de la volonté, ainsi qu’une bonne dose d’aide du Ciel, rien n’est impossible.”

La conversation se poursuivit encore un peu pour ensuite revenir sur le sujet du jour.

Après Min’ha, Avraham annonça qu’il souhaitait profiter de cet “entre-deux” pour faire une sieste. Il souhaitait être frais et dispo pour le reste de l’après-midi et pour veiller tard dans la nuit.

David décida lui aussi de faire de même. En adoptant cette démarche, il souhaitait comprendre pourquoi son ami avait en sa possession un téléphone non-Cachère, car cela ne collait pas du tout avec sa personnalité !

Depuis la veille, David était dans le flou total, car posséder un téléphone non-Cachère n’était pas anodin. Si quelqu’un l’apprenait, cela pouvait entraîner son exclusion définitive. Ce qui aurait été une énorme perte pour l’établissement, car David connaissait bien Avraham. Il avait eu l’occasion d’entrevoir l’étendue de ses qualités. Il ne le voyait nul par ailleurs qu’à la Yéchiva, qui était le monde d’Avraham... beaucoup plus que celui de David, qui ne s’y sentait pas toujours à sa place.

L’année dernière, il avait eu l’occasion de passer un Chabbath chez la famille d’Avraham et avait remarqué à quel point celui-ci avait grandi dans un milieu ‘Harédi, pratiquement à l’opposé du sien. Il se souvient très bien de la sensation inconfortable qu’il avait éprouvée chaque fois qu’il était en présence de M. et Mme Lévy. Il avait craint d’aborder des sujets inconvenants et de mettre tout le monde mal à l’aise à table. Du coup, il avait opté pour la discrétion.

Ce qu’il avait le plus apprécié chez cette famille “Froum”, c’était cette unité qu’il avait sentie entre les huit frères et la petite dernière de la famille. Il ne se rappelait pas de leurs prénoms, mais avait retenu leurs visages.

Les images avaient en effet toujours eu un impact fort sur lui. C’est pourquoi la question du téléphone Cachère avait été une étape décisive dans sa Téchouva. Depuis petit, il avait toujours été un féru de technologie. Ce passage du smartphone au téléphone à clapet avait été à la fois simple et délicat. Ce fut surtout son entourage qui ne comprit pas sa démarche. Notamment son cousin, Jonathan qui l’avait tancé :

“Comment tu vas garder contact avec nous ?”

Il lui avait tout simplement répondu :

“Appelle-moi ! Je ne me coupe pas de toi mais d’un système qui ne me convient pas.

- Tu deviens extrémiste ! avait rétorqué Jonathan. Il ne faut pas diaboliser l’objet.

- Je n’ai pas le temps d’être sur des chats. Ensuite, l’accès à internet du bout des doigts n’est pas ce que je souhaite pour ma Néchama. Si j’ai besoin d’une information, je n’ai qu’à me connecter sur un ordinateur filtré. Sinon discuter avec un être humain en chair et en os, c’est bien aussi. Tu devrais essayer.

- Très drôle. Tu vas rater tellement de choses !

- Jonathan, je ne suis pas là pour te convaincre de mon choix, mais je vais te dire ce que cette ‘diète digitale’ a eu comme impact sur ma vie. Avant, je pouvais passer des heures à suivre mon fil d’actualité, qui n’avait jamais de fin, ou à converser sur WhatsApp tout en passant d’une appli à l’autre, avec une dextérité déconcertante. Jusqu’au jour où j’ai pris conscience de la notion du temps. Je me suis rendu compte qu’à la place de consulter mon téléphone, je pouvais étudier et me renforcer en Torah. Et pour ne jamais regretter cette décision, j’ai posé sur une feuille les “pour et les contre”. Dans la colonne des “contre”, tu peux lire :

- Perte de temps

- Tentation permanente de regarder des vidéos qui n’apportent rien

- Sollicitation constante qui altère finalement ma concentration.

Et en tapant “Ma vie sans smartphone” sur Google, je suis tombé sur un article qui disait que les cerveaux de la Silicone Valley, soit les créateurs de ce système, ont pour la plupart mis leurs enfants dans des écoles “screen free”, sans écrans ! Si c’est pas un comble !”

À la fin de cet exposé, ils avaient tous deux raccroché et s’étaient promis d’y penser.

Plus d’un quart d’heure plus tard, au moment où David rentrait dans leur chambre, ses craintes s’étaient révélées fondées. Se croyant seul, Avraham lisait un message qu’il avait reçu. David, qui était resté en retrait, découvrait qu’à sa lecture, le visage de son colocataire était devenu blême.

David avait décidé pour l’instant de ne pas alerter la direction de la Yéchiva ni personne d’autre.

Avant de sortir de sa cachette et par crainte de créer un malaise, il laissa le temps nécessaire à Avraham pour ranger son téléphone. Sauf qu’au même moment, l’objet se mit à sonner.

Avraham jeta un rapide coup d’œil aux environs avant de répondre. C’est là que David assista à un échange qui n’annonçait rien de bon :

“Maman, dis à papa que je m’en occupe. Non, le Rav ne m’a pas posé plus de questions. Ne sois pas surprise si je te rappelle avec un autre numéro, car je vais devoir me débarrasser de celui-là. Maman, cesse de pleurer. Je vais tout faire pour arranger la situation. Je te le promets. À demain”…

A suivre mercredi prochain...