En cette période de Coronavirus, est-il obligatoire de jeûner le 17 Tamouz 2020, ce Jeudi ?

Réponse :

La réponse qui suit est rédigée en fonction des décisions prises par les professionnels de santé et les autorités rabbiniques de l’organisme Zaka et en fonction de ce qui est mentionné à plusieurs endroits du Choul'han 'Aroukh.

Il faut distinguer plusieurs cas.

1. CEUX QUI, POUR UNE RAISON OU UNE AUTRE, DOIVENT ÊTRE EN CONFINEMENT

Ceux qui, pour une raison ou une autre, doivent être en confinement, ne doivent pas jeûner. Dans la mesure du possible, ils consommeront : Pour les solides, moins de Kazaït [30 grammes], toutes les 9 minutes [ou moins, si besoin]. Pour les liquides, moins de 40 millilitres, toutes les 9 minutes [ou moins, si besoin].

D'après certains, si la personne sent bien, elle peut jeûner, si elle n'a aucun des symptômes. Rav Its'hak Yossef dans son cours du samedi soir, 12 Tamouz [feuillet numéro 259.

2. CEUX QUI SONT HOSPITALISÉS

Ceux qui sont hospitalisés ne doivent pas jeûner.

3. CEUX DONT LA TEMPÉRATURE EST SUPÉRIEURE A 38 DEGRÉS

Ceux dont la température est supérieure à 38 degrés ne doivent pas jeûner.

4. CEUX QUI PRÉSENTENT CERTAINS DES SYMPTÔMES [FIÈVRE, FORTE TOUX, ESSOUFFLEMENT, DOULEUR AU NIVEAU DE LA POITRINE, ETC.]

Ceux qui présentent certains des symptômes ne doivent pas jeûner.

D'après certains : dans la mesure du possible, ils consommeront : Pour les solides, moins de Kazaït [30 grammes], toutes les 9 minutes [ou moins, si besoin]. Pour les liquides, moins de 40 millilitres, toutes les 9 minutes [ou moins, si besoin].

5. CEUX QUI ONT ÉTÉ TESTÉS POSITIFS

Ceux qui ont été testés positifs ne doivent pas jeûner.

6. LES FEMMES ENCEINTES ET CELLES QUI ALLAITENT

Les femmes enceintes et celles qui allaitent peuvent ne pas jeûner.

Il en est de même pour celles qui sont dans les 24 mois qui suivent l'accouchement, même si elles n'allaitent pas. Voir Torat Hamoadim, chapitre 2, Halakha 2.

7. LES FEMMES AYANT FAIT UNE FAUSSE-COUCHE

Les femmes ayant fait une fausse couche - après 40 jours de gestation - dans les 24 mois précédant le 17 Tamouz, ne jeûnent pas. Voir Torat Hamoadim, chapitre 2, Halakha 2.

Si la fausse couche a eu lieu avant 40 jours de gestation : tout dépend de son état.

8. TOUTES LES AUTRES PERSONNES NON VULNÉRABLES ET SANS RISQUE

Etant donné que nous ne sommes pas dans une période d’épidémie - Déver - semblable à celle qui est mentionnée dans le Choul'han ‘Aroukh, chapitre 576, Halakha 2, les autres personnes non vulnérables et sans risque doivent jeûner - sauf si le médecin traitant oppose un refus - à condition de respecter scrupuleusement, toutes les mesures prises par le gouvernement et le ministère de la santé : port du masque, respect des gestes barrières et des règles de distanciation, limitation de regroupement, etc.

9. CEUX QUI ONT CONTRACTÉ LE VIRUS ET QUI ONT GUÉRI

S'il ne s'agit pas de personnes à risque, si elles ne souffrent pas d'une grosse fatigue, si elles ne souffrent pas d’essoufflement, alors :

Elle peuvent jeûner.

10. LES PERSONNES À RISQUE NE JEÛNENT PAS OU DOIVENT, OBLIGATOIREMENT, S’ADRESSER À LEUR MÉDECIN

Ci-dessous quelques exemples définis par le décret n° 2020-521 du 5 mai 2020 :

Les personnes âgées de 65 ans et plus,

Les personnes ayant des antécédents cardiovasculaires : hypertension artérielle compliquée (avec complications cardiaques, rénales et vasculo-cérébrales), ATCD d'accident vasculaire cérébral ou de coronaropathie, de chirurgie cardiaque, insuffisance cardiaque,

Les personnes ayant un diabète non équilibré ou présentant des complications,

Les personnes présentant une pathologie chronique respiratoire susceptible de décompenser lors d'une infection virale : (broncho pneumopathie obstructive, asthme sévère, fibrose pulmonaire, syndrome d'apnées du sommeil, mucoviscidose notamment),

Les personnes présentant une insuffisance rénale chronique dialysée,

Les personnes atteintes de cancer évolutif sous traitement (hors hormonothérapie),

Les personnes présentant une obésité (indice de masse corporelle (IMC) > 30 kgm2),

Les personnes atteintes d'une immunodépression congénitale ou acquise :

- Médicamenteuse : chimiothérapie anti cancéreuse, traitement immunosuppresseur, biothérapie et/ou corticothérapie à dose immunosuppressive ; infection à VIH non contrôlée ou avec des CD4 < 200/mm3,

- Consécutive à une greffe d'organe solide ou de cellules souches hématopoïétiques,

- Liée à une hémopathie maligne en cours de traitement,

Les personnes atteintes de cirrhose au stade B du score de Child Pugh au moins,

Les personnes présentant un syndrome drépanocytaire majeur ou ayant un antécédent de splénectomie,

Les femmes étant au troisième trimestre de la grossesse.

 

Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire. Appelez un Rav au +97223741515 ou +33180205000

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.