La première vague du coronavirus est bien différente de la deuxième, qui en ce moment déferle un peu partout dans le monde et a grandement touché Israël. 

Il y a 6 mois, nous avons été surpris par l’épidémie et tout ce qu’elle a engendré mais assez vite, nous nous sommes ressaisis, nous pliant au confinement et aux mesures sanitaires dans l’espoir de pouvoir rapidement nous débarrasser de cet importun. Effectivement, les cas de contagion ont alors diminué considérablement et on a repris le travail, l’école et une vie plus ou moins normale. Nous avions le sentiment d’être passés dans l’”après-corona”, surtout après l’annonce que plusieurs vaccins “certifiés” seraient sur le marché pour la fin de l’année. 

Comme tout le monde le sait, l’épidémie a repris de plus belle et Israël, qui relativement aux autres pays du monde n’avait pas été trop atteinte au printemps, s'est retrouvée en tête des pays les plus touchés.

Autant lors de la première vague, la population israélienne s’était unie devant ce fléau dans une atmosphère de solidarité, rappelant celle qui régnait lors des crises et des guerres qu’a connues le pays, autant lors de cette deuxième vague, le pays est déchiré par des disputes sans fin, des accusations de tous les bords politiques les uns sur les autres, l’intolérance et les différences d’opinion ingérables semant des tensions intercommunautaires graves qui risquent d’avoir des conséquences sur l’avenir du pays.

Faute de solution pour retrouver ses repères et sa sérénité, on cherche un fautif face au Yéouch (désespoir) qui s’installe.  

Il est évident que cette épreuve qui perturbe notre quotidien et dont on ne voit pas la fin est vécue différemment par le croyant que par celui qui ne l’est pas. Ce dernier butte en ce moment devant des données auxquelles il n’est plus habitué depuis longtemps : l’imprévisible, l’indéterminé, l’incertain, tous les “in…” qui laissent l’homme moderne déconcerté.

Pour le croyant, l’épreuve se situe à un autre niveau. S’il sait que le monde et les évènement qui s’y produisent sont orchestrés par Le Créateur, il se demande  pourquoi on ne peut plus prier, étudier et accomplir les Mitsvot ordonnées par D.ieu Lui-même, comme il le faudrait. 

Via Mister Covid-19, D.ieu envoie à chaque juif, quel que soit son niveau, un message évident : “Tout est sous Mon contrôle, rien n’est prévisible et le monde évolue uniquement selon Ma volonté”.

Alors, pas de Yéouch, laissons-nous guider par le Créateur du monde à l’image d’Avraham Avinou qui, obéissant à la parole de D.ieu, quitte son pays, sa ville natale, sa famille (Lekh, “vas”) sans douter un seul instant que cet appel ne peut être que pour son bien (Lekha “pour toi, dans ton intérêt !”).