Le Gaon Rabbi Chlomo Lévinstein chlita, relate l'histoire de l'une de ses connaissances, guérie miraculeusement grâce à une bonne résolution prise par les fidèles de la synagogue où il avait l'usage de prier. Le Rav de la synagogue prit cette initiative et demanda à tous les fidèles de s'engager à s'abstenir de parler au moment de la prière et de la lecture de la Torah – une résolution connue pour apporter de grandes délivrances, parfois surnaturelles. Et comme cela s'est produit des centaines de fois, ici aussi, en dépit de tous les sombres pronostics, ce Juif se rétablit et fut hors de danger.

Mais l'histoire n'est pas finie.

Le jour où ce Juif rentra de l'hôpital chez lui, toute sa famille arriva à l'hôpital pour le ramener à la maison. En route, le fils demanda innocemment à son père : « Mon cher papa ! Depuis toujours, tu ne bavardes jamais pendant la prière, ni pendant la lecture de la Torah, alors pourquoi est-ce uniquement lorsque d'autres personnes ont pris cette résolution que tu as vécu une délivrance, et non par ton propre mérite ?»

Cette question était pénétrante, et le père réfléchit à une réponse pour son fils innocent, qui pourrait le satisfaire.

Pendant ce temps, le conducteur demanda au père assis à ses côtés : « Connais-tu la meilleure route pour arriver en pleine journée à Bné Brak, sans rencontrer d'embouteillages énervants ? »

Et le père de répondre : « Je ne suis pas un grand connaisseur des routes, mais tu as un G.P.S., actionne-le, dis : "Bné Brak", et l'appareil nous orientera au mieux. »

Mais alors, un enfant à l'arrière poussa un cri, et l'appareil n'enregistra pas le nom. Le chauffeur fit une nouvelle tentative et tenta de dire : Bné Brak, mais à ce moment-là, un autre enfant parla à voix haute. Au bout de quelques essais, le chauffeur exigea un silence absolu, car le bruit empêchait l'appareil d'enregistrer sa voix. Un silence absolu se fit, et lorsque le conducteur dit à nouveau : Bné Brak, cette fois-ci, sa tentative aboutit. L'appareil enregistra enfin la destination désirée.

Le père se secoua de sa torpeur, ébahi de la Providence divine qui venait de lui offrir une réponse précise à son fils… « Mon cher fils ! J'ai une réponse à ta question. Tu as vu de tes propres yeux que lorsque le chauffeur a voulu dire quelque chose, le G.P.S. n'a pas enregistré ses propos, du fait du bruit en arrière-plan, perturbant le bon fonctionnement de l'appareil. C'est le même principe pour la prière ! Le Maguid de Koznitz et le 'Hatam Sofer sont d'avis que lorsqu'on bavarde dans une synagogue, ces propos empêchent les prières de s'élever dans le ciel, car du Ciel, on s'attend à une prière pure sans aucune intervention de voix extérieures.

« De ce fait, même si j'ai toujours veillé à m'abstenir de bavarder pendant la prière, malgré tout, les propos des autres fidèles ont freiné le passage de ma prière. À présent que tous les fidèles se sont engagés au silence, toutes les prières ont été exaucées. »

Dirchou