samedi 9 janvier 2021

Les Etats-Unis et Israël en alerte militaire maximale afin que l'Iran n'exploite pas le chaos politique de Washington

 


Le chef des forces  américaines, le général Mark Milley, a éloigné le Pentagone de la demande formulée par la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, le 8 janvier dernier, sous le titre "Empêcher un président déséquilibré d'utiliser les codes nucléaires". Elle a agi dans le sillage de la débandade étonnante de cette semaine par les partisans de Trump à travers le Congrès, causant cinq morts.

Le général Milley a confirmé la conversation mais a évité de faire référence aux tentatives de dépouiller le président de son autorité en tant que commandant en chef avant que les législateurs démocrates ne prennent des mesures pour le destituer lundi, neuf jours avant la prestation de serment de Joe Biden en tant que président.
Au milieu des troubles politiques à Washington, l'armée américaine et ses alliés du Moyen-Orient surveillaient avec méfiance les éventuelles tentatives de Téhéran ou de ses mandataires d'exploiter à des fins malveillantes la préoccupation des nouveaux dirigeants de l'administration d'attaquer Trump dans les derniers jours de sa présidence. La Royal Air Force d'Arabie Saoudite (RSAF) et l'US Air Force ont effectué un exercice militaire bilatéral, auquel ont participé des chasseurs F-15SE saoudiens et des bombardiers stratégiques B-52 et chasseurs F-16 américains. Les bombardiers lourds B-52 ont survolé le Moyen-Orient au cours des deux dernières semaines, traversant à plusieurs reprises le ciel au-dessus d'Israël, dans un contexte de forte tension avec l'Iran.

Le général Milley aura été informé de l'inauguration vendredi par le général Salami, chef de l'IRGC, d'une énorme base de missiles souterraine le long de la côte du golfe Persique. Le clip de la télévision d'Etat iranienne le montrait clairement à la tête d'un groupe de hauts commandants alors qu'ils marchaient sur de grands drapeaux américains et israéliens peints à l'entrée du tunnel.

A Pyongyang, Kim Jon Un a choisi le moment pour s'engager à accroître l'arsenal d'armes nucléaires et le potentiel militaire de la Corée du Nord, notamment un sous-marin nucléaire.

Pendant ce temps, Washington se concentre sur la sécurité de la cérémonie d'inauguration présidentielle, de crainte que les émeutiers qui ont saccagé le Congrès la semaine dernière ne tentent une nouvelle perturbation. Le FBI a lancé un appel au public pour qu'il aide à traduire en justice les meneurs de l'attaque du Capitole.

Le président élu Biden a déclaré vendredi que la décision du président Donald Trump de ne pas assister à la cérémonie était une "bonne chose" et l'une des rares choses sur lesquelles lui et moi nous sommes mis d'accord". La prestation de serment du président et du vice-président sera réduite en raison de la montée en flèche du virus covidien en Amérique. Les États-Unis ont connu un record de 4 000 décès dus à la pandémie en une journée vendredi, ce qui porte le nombre total de morts à 380 000. Plus de 22 millions d'Américains sont infectés.


Depuis le siège du Capitole, des dizaines de législateurs démocrates, plusieurs anciens fonctionnaires fédéraux, d'anciens chefs du Pentagone, certains gouverneurs et au moins un membre républicain de la Chambre des représentants ont tous exigé la destitution immédiate de M. Trump par voie de mise en accusation. De nombreux hauts fonctionnaires ont démissionné, notamment les secrétaires aux transports et à l'éducation.

Le président Donald Trump a été suspendu définitivement de Twitter "en raison du risque de nouvelles incitations à la violence", a déclaré la société. M. Trump, qui a banalisé l'utilisation de Twitter comme principal moyen de communication publique pour les dirigeants mondiaux, a déclaré qu'il allait créer sa propre plateforme. De nombreux utilisateurs de Facebook et Twitter ont entamé la cloture de leurs comptes.

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