Le choix d’un prénom pour son enfant, voilà une question qui semble bien relever d’un choix strictement personnel. Pourtant, là encore, la Torah a son avis sur la question… C’est ce que vous découvrirez dans l’article ci-dessous !

Un choix loin d’être anodin…

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le choix d’un prénom pour son enfant n’est pas chose anodine. Il ne dépend pas uniquement de conventions sociales, de modes passagères, ou de préférences personnelles. Pour le Judaïsme, un prénom fait plus que désigner la personne : il est le reflet de son âme et du rôle qu’elle est appelée à jouer sur terre.

D’ailleurs, il n’est pas rare dans la Torah que ce soit D.ieu Lui-même qui donne les prénoms. Ce fut le cas avec le premier homme, Adam, que D.ieu nomma d’après la terre (« Adama »), élément dont il fut formé. Ce fut plus tard le cas avec Ichmaël et Its’hak, que D.ieu ordonna de nommer ainsi. De plus, à plusieurs reprises, D.ieu change le prénom de personnages (Avram en Avraham, Saraï en Sarah, Ya’acov en Israël). Plusieurs fois, les noms sont donnés par les hommes sous inspiration divine (Réouven, Lévi, Chim'on, etc.). Ainsi, si D.ieu prend la peine, pour ainsi dire, de nommer Lui-même les personnes, cela signifie que les prénoms revêtent une importance déterminante.

En fait, même si dans les faits le prénom est choisi par les parents, il faut savoir que c’est D.ieu qui le leur inspire. Le prénom est porteur d’un certain nombre de paramètres déterminants pour l’âme, notamment ses capacités au niveau spirituel. C’est pourquoi il est important de porter son choix sur un prénom agréé d’un point de vue juif. Par exemple, s’ils décident de donner à leur enfant le prénom d’un Sage ou d’un érudit en Torah, les parents offrent à leur enfant un potentiel spirituel décuplé. À l’inverse, un nom correspondant à celui d’un impie risquerait d’entraver la démarche spirituelle de la personne.

Comment choisir ?

Évidemment, indépendamment de considérations religieuses, on comprend aisément que le fait d’affubler son enfant d’un prénom bizarre ou trop original ne peut que constituer pour lui un handicap. On veillera donc à donner un nom facile à porter.

Les noms non-juifs sont à exclure, en ce sens qu’ils constituent un facteur certain d’assimilation aux autres peuples. On privilégiera des noms juifs, si possible issus de la Bible (Avraham, Mikhal, Aharon, ‘Hanna, etc.). De même, les noms d’impies, même s’ils apparaissent dans la Bible, sont à proscrire. Dans tous les cas, il est bon d’avoir à l’esprit, au moment de la nomination, un personnage positif qui porte/portait le même nom. De même, on évite de donner à l’enfant le nom d’une personne au destin tragique, même si notre intention est de perpétuer sa mémoire. 

On évitera de donner des prénoms mixtes (en Israël : Liron, Sharon, Aviv etc.). De même, on ne donnera pas un prénom féminin à un garçon et vice versa (Danielle, Raphaëlle, Gabrielle, etc.).  

Dans la mesure du possible, on essaiera de donner un nom comportant au moins trois lettres en hébreu (Moché, Dina, David, etc.), celles-ci constituant des « canaux d’abondance » permettant au flux divin de bénédictions d’être déversé sur la personne. Les noms composés sont permis (Rivka-Léa, Israël-Méir, etc.) 

Quand nommer le bébé ? 

La nomination se fait au moment de la Brit-Mila pour un garçon. En effet, Avraham reçut son nouveau nom (Béréchit 17,5) ainsi que l’ordre de faire la Brit-Mila dans la même apparition. On évite de dévoiler le nom du garçon avant sa circoncision. Au cas où celle-ci est repoussée pour des raisons médicales, on n’attendra pas plus d’un mois pour nommer l’enfant.

S’il s’agit d’une fille, le père la nommera devant l’assemblée des fidèles lors d’une montée à la Torah à la synagogue, qui a lieu les lundis, jeudis et Chabbath. Là encore, on ne devra pas laisser passer plus d’un mois sans nommer l’enfant.