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Robert Gates défend en Israël la politique américaine d'ouverture envers l'Iran

Le secrétaire américain à la défense était en tournée dans la région en même temps que l'émissaire de Washington, George Mitchell, et le conseiller à la sécurité nationale, James Jones.

Par Benjamin Barthe

Publié le 28 juillet 2009 à 13h57, modifié le 28 juillet 2009 à 13h57

Temps de Lecture 3 min.

En visite lundi 27 juillet au Proche-Orient, le secrétaire à la défense américain, Robert Gates, s'est employé à convaincre Israël du bien-fondé de la politique de main tendue initiée par Barack Obama envers l'Iran et qui a pour but de dissuader le régime de se doter de l'arme nucléaire. M. Gates a répété que cette offre de dialogue n'était pas illimitée et qu'en cas de rejet, Téhéran s'exposait à un durcissement des sanctions.

Lors de ses entretiens à Jérusalem et à Tel-Aviv, notamment avec son homologue Ehoud Barak, M. Gates a souligné que la Maison Blanche s'attendait à recevoir une réponse du régime de Téhéran d'ici à l'automne, "peut-être au moment de l'Assemblée générale de l'ONU", prévue en septembre. "Sur la base des éléments dont nous disposons, le calendrier que le président a fixé semble toujours tenable, a-t-il ajouté. Cela n'accroîtra pas les risques pour qui que ce soit."

Une évaluation de la stratégie américaine sera conduite lors du G20, prévue aux Etats-Unis au mois de septembre. Si un constat d'échec se dégage, l'administration Obama n'hésitera pas à pousser pour l'adoption d'une position internationale "beaucoup plus dure", avec des sanctions nettement plus pénalisantes que celles qui sont actuellement en vigueur. Soucieux d'amadouer le régime iranien, M. Gates a maintenu en sourdine toute allusion à une option militaire. Washington estime qu'une attaque déstabiliserait un Moyen-Orient déjà fragile, risquerait de relancer la course aux armements et nuirait en définitive à la sécurité de l'Etat juif.

Les autorités israéliennes ont écouté les propos de leur visiteur, véritable défense et illustration de la méthode Obama, avec un rien de crispation. Ehoud Barak a dit soutenir la stratégie américaine, mais insisté sur la fixation d'un calendrier strict assorti, en cas d'échec, d'un engagement pour de nouvelles sanctions, assorties d'une menace de recours à la force. "Aucune option ne doit être écartée, a-t-il déclaré à trois reprises. Nous voyons bien que nos opérations affectent aussi des voisins, et d'autres encore, et nous en tenons compte. Mais, in fine, nous sommes tenus par les intérêts sécuritaires d'Israël."

"PARAPLUIE DÉFENSIF"

Ces déclarations interviennent quelques jours après que la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a relancé la crainte en Israël que les Etats-Unis se soient résignés à l'idée d'un Iran disposant de l'arme atomique. Le 22 juillet, de passage en Thaïlande, Mme Clinton avait affirmé que Washington pourrait déployer un "parapluie défensif" au-dessus de ses alliés dans le Golfe si Téhéran se dotait d'une capacité nucléaire.

Cette annonce, dont la portée avait été aussitôt minimisée par des collaborateurs de la secrétaire d'Etat, avait été critiquée en Israël, notamment par Dan Méridor, le ministre des renseignements et de l'énergie atomique, qui l'avait qualifiée d'"erreur". De son côté, le porte-parole du ministère des affaires étrangères iranien, Hasan Qashqavi, a souligné que la mise en place d'un "parapluie défensif" était "inutile". En lieu et place de cette stratégie, il a suggéré aux Etats-Unis de forcer Israël "à démanteler ses deux cents têtes nucléaires".

La visite de M. Gates au Proche-Orient a coïncidé avec celle de George Mitchell, l'envoyé spécial au Proche-Orient de la Maison Blanche. Au Caire, à Jérusalem et à Ramallah, M. Mitchell a poursuivi ses consultations visant à relancer le processus de paix israélo-palestinien.

Selon la presse israélienne, son projet de gel de la colonisation en Cisjordanie en échange d'une amorce de rapprochement entre les Etats arabes et Israël se heurterait encore à de nombreux obstacles. Mardi 28, James Jones, le conseiller à la sécurité nationale de Barack Obama, était à son tour attendu en Israël et dans les territoires occupés palestiniens. Sa mission de deux jours devait clôturer, temporairement, le ballet des émissaires américains au Proche-Orient.

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