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Israël : Ehoud Olmert inculpé pour corruption

(David Furst / AFP) AFP

Plusieurs chefs d'inculpation ont été retenus dimanche contre l'ex-premier ministre, une première dans l'histoire d'Israël contre un ancien chef du gouvernement.

L'avenir d'Ehoud Olmert s'assombrit un peu plus encore. L'ex-premier ministre israélien, un an après sa démission, a été inculpé dimanche pour corruption, une première dans l'histoire de l'Etat hébreu pour un ancien chef de gouvernement. Trois chefs d'inculpation de corruption ont été retenus contre lui. Le dossier d'inculpation, qui compte 61 pages, porte sur des charges de «fraude», «abus de confiance», «enregistrement de faux documents» et «dissimulation de revenus frauduleux».

Ehoud Olmert a réagi en se disant «convaincu d'être en mesure de prouver une fois pour toute son innocence» devant la justice, selon un communiqué diffusé par son porte-parole, Amir Dan. «Après avoir déposé un premier ministre en exercice, il est évident que (...) le procureur général n'a pas d'autre choix que d'inculper» Olmert, a-t-il ajouté. L'ancien Premier ministre centriste, 63 ans, qui a toujours clamé son innocence, a démissionné de ses fonctions le 21 septembre 2008, après que la police eut recommandé son inculpation dans le dossier Talansky.

Affaire de transferts illégaux de fonds

L'un des chefs d'inculpation retenus contre Olmert porte sur cette affaire de transferts illégaux de fonds de la part de Morris Talansky, un homme d'affaires juif américain, alors qu'Olmert était maire de Jérusalem entre 1993 et 2003. La seconde, dite Rishontours, porte sur des billets d'avion qu'Olmert se serait fait rembourser plusieurs fois pour lui-même et des membres de sa famille. La troisième affaire pour laquelle il devra rendre des comptes concerne des nominations de certains de ses proches à des fonctions au Centre d'investissement, un organisme officiel. Ces faits se sont déroulés à l'époque où Olmert était maire de Jérusalem puis ministre de l'Industrie et du Commerce (2003-2006).

Dans son communiqué, le porte-parole d'Olmert a relevé que deux affaires concernant son client «avaient débuté avec de grandes manchettes et avaient duré des années pour, en fin de compte, s'achever avec rien». «C'est ainsi que ces affaires vont terminer elles aussi», a-t-il assuré. En juillet dernier, le procureur général avait décidé de clore, faute de preuve, l'affaire dite de la rue Crémieux, dans laquelle Olmert était soupçonné d'avoir acheté un appartement dans cette rue huppée de Jérusalem, alors qu'il était maire, en bénéficiant d'un important rabais et d'avoir en échange aidé l'entrepreneur à obtenir des permis de construire dans cette zone.

Un autre dossier abandonné en décembre dernier

Une autre affaire de trafic d'influence le concernant, alors qu'il était ministre de l'Industrie et du Commerce en 2005 et qui concernait la vente des parts de l'Etat dans la Banque Leumi, avait été abandonnée en décembre 2008.

Porté au pouvoir en mars 2006 en succession d'Ariel Sharon, le 12e premier ministre d'Israël a quitté le pouvoir en mars dernier sur un bilan contesté, après avoir été sévèrement critiqué pour sa gestion de la guerre contre le Hezbollah au Liban (12 juillet-14 août 2006). Il a été remplacé à la tête du gouvernement par le chef du parti Likoud (droite) Benjamin Netanyahu. L'ancienne chef de la diplomatie, Tzipi Livni, lui a succédé à la direction du parti Kadima (centriste). Avocat de formation, Ehud Olmert est marié et père de quatre enfants.

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