Nouvel épisode de violence entre le Liban et Israël

Des soldats italiens de l'ONU et des membres des forces de sécurité libanaises inspectent le site d'où ont été tirées les roquettes vers Israël.
Photo : AFP / Mahmoud Zayat
Prenez note que cet article publié en 2009 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Plusieurs roquettes sont tirées en direction d'Israël à partir du sud du Liban. L'État hébreu riposte en tirant une douzaine d'obus, tandis que l'ONU appelle les deux parties à la retenue.
Plusieurs roquettes ont été tirées vendredi vers le nord d'Israël à partir du sud du Liban, entraînant une riposte rapide de l'État hébreu.
Les tirs, qui n'ont pas été revendiqués, provenaient de Qlailé, à 15 kilomètres de la frontière entre les deux pays, dans la région de Tyr. Les forces de sécurité israéliennes ont signalé que les tirs n'avaient pas fait de victimes. Elles ont de leur côté confirmé avoir tiré de 12 à 15 obus contre le Liban en guise de représailles
En fin d'après-midi, un correspondant de l'AFP sur place a dit avoir observé un retour au calme. Il a cependant indiqué que seules les patrouilles de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) se promenaient sur la route côtière du Liban-Sud.

Le premier ministre désigné Saad Hariri
Photo : AFP / HO/AFP
Cette flambée de violence survient alors que le Liban est secoué par une crise politique. Saad Hariri, chef de la majorité parlementaire, a renoncé à former un gouvernement d'union en accusant la minorité menée par le Hezbollah d'avoir nui à ses efforts.
La FINUL a ouvert une enquête et indiqué qu'elle avait, en collaboration avec les forces armées libanaises, déployé davantage de troupes dans la région afin d'éviter l'escalade.
La FINUL et le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon ont condamné l'attaque contre Israël et demandé aux deux parties de faire preuve de retenue.
Washington a également « condamné fermement » les tirs de roquettes vers son allié hébreu et indiqué qu'il s'agissait d'une « violation nette » du cessez-le feu de 2006. Le département d'État y voit la preuve du « besoin urgent » de ramener le contrôle des armes au Liban entre les mains de l'État.
En 2006, l'État hébreu avait mené une campagne de bombardement d'une trentaine de jours contre le Liban après l'enlèvement de deux de ses soldats. Plus de 1200 Libanais avaient alors été tués, essentiellement des civils, tandis que le conflit faisait 160 morts, surtout des militaires, du côté israélien.
Depuis, la région connaît des regains de tension sporadiques. C'est la première fois depuis le début de l'année que des roquettes sont lancées. En janvier et en février, les roquettes qui se sont abattues sur le nord d'Israël avaient fait un blessé, en pleine offensive israélienne dans la bande de Gaza. Le Hezbollah a nié toute implication chaque fois.
Avec les informations de Agence France-Presse et Reuters