Barack Obama exige qu'Israël gèle totalement les constructions dans les colonies de Cisjordanie occupée afin de relancer les négociations avec les Palestiniens. Mais le président américain se heurte au refus du premier ministre de droite israélien, Benyamin Nétanyahou, qui n'est disposé qu'à une suspension temporaire de la colonisation.
M. Nétanyahou se rend aux Etats-Unis la semaine prochaine avec l'espoir de voir le président Obama céder sur les colonies, alors que les relations entre les deux pays alliés n'ont pas été aussi fraîches depuis des lustres. La plupart des analystes en Israël estiment ainsi qu'une crise pourra être évitée, convaincus que le président américain finira par reculer.
"VISION IDÉALISTE"
"A l'heure actuelle, il y a des tensions. Elles résultent notamment de la vision que l'administration Obama a du monde, que d'aucuns décrivent comme naïve ou idéaliste", estime Zalman Shoval, un conseiller de Benyamin Nétanyahou, qui fut à deux reprises ambassadeur à Washington.
Le président américain espère obtenir des Israéliens un compromis sur la colonisation avant l'Assemblée générale de l'ONU la semaine prochaine afin de pouvoir organiser un sommet réunissant pour la première fois M. Nétanyahou et le président palestinien, Mahmoud Abbas, sous son parrainage. Et relancer ainsi les négociations de paix suspendues depuis la fin 2008. Mais cette manière de voir ne fait pas l'unanimité en Israël.
Les experts créditent Barack Obama d'avoir, en quelques mois, posé les principes d'une paix au Proche-Orient et adopté une méthode. Mais les acteurs du conflit, soulignent les analystes, attendent désormais des avancées concrètes de la part du président américain.
Voir les contributions
Réutiliser ce contenu