Israël s'est s'inquiété jeudi 22 octobre d'un éventuel accord sur l'enrichissement à l'étranger d'une partie de l'uranium iranien à usage civil, redoutant qu'il donne une "légitimité" au programme nucléaire de Téhéran.
"Le résultat, c'est que les Iraniens reçoivent une légitimité pour enrichir de l'uranium sur leur sol à des fins civiles, en complète contradiction avec les conclusions de ceux qui comprennent le véritable objectif de l'Iran, qui est d'acquérir des capacités nucléaires (militaires)", a déclaré le ministre de la défense Ehoud Barak, au cours d'une conférence à Jérusalem. "Nous recommandons à toutes les parties de ne pas écarter, quelles que soient les circonstances, la moindre option", a adjuré M. Barak, en faisant référence au choix d'une frappe militaire contre l'Iran.
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a donné jusqu'à vendredi à l'Iran et au trio Etats-Unis, Russie, France pour se prononcer sur un projet d'accord sur l'enrichissement à l'étranger d'une partie de l'uranium iranien à usage civil, soumis mercredi à leurs négociateurs à Vienne.
Selon la radio publique, le président et le premier ministre israéliens, Shimon Pérès et Benjamin Nétanyahou, ont également fait part de leurs craintes lors d'entretiens mercredi à Jérusalem avec l'ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU, Susan Rice. Les principaux quotidiens israéliens ont de leur côté généralement estimé que l'accord ne faisait que différer le problème du nucléaire iranien.
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