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Les hostilités reprennent sur l'esplanade des Mosquées

Des femmes palestiniennes crient à des policiers lors d'une effarouchée à Jérusalem.

Des femmes palestiniennes crient à des policiers lors d'une effarouchée sur l'esplanade des Mosquées, à Jérusalem, le 25 octobre.

Photo : AFP / Menahem Kahana

Radio-Canada

Des policiers israéliens et des Palestiniens s'affrontent sur l'esplanade des Mosquées, à Jérusalem. Au moins quinze personnes sont arrêtées.

L'esplanade des Mosquées, à Jérusalem, est de nouveau le théâtre d'échauffourées entre policiers et Palestiniens. Au moins 15 personnes ont été arrêtées au cours d'une intervention des forces de l'ordre.

La police israélienne a pénétré à deux reprises sur le site sacré pour disperser à coup de grenades assourdissantes la centaine de manifestants réunis, surtout des jeunes.

Ceux-ci s'étaient réunis à l'appel de certains leaders palestiniens et arabes israéliens pour défendre l'esplanade des Mosquées contre ce qu'ils considèrent être une menace d'agression juive.

Les manifestants ont jeté des pierres aux policiers et versé de l'huile sur le sol pour leur compliquer la tâche. Certains se sont réfugiés dans les mosquées pour tenter d'autres actions par la suite.

Pour l'instant, on ne déplore que quelques blessés légers, surtout au sein de la police et un journaliste australien.

La police israélienne soutient qu'elle a pénétré sur le site parce que des fidèles musulmans avaient lancé des pierres à des visiteurs, ce que dément Kamal Khatib, un porte-parole du Mouvement islamique arabe israélien cité par l'Agence France Presse. « La police affirme toujours que les croyants jettent des pierres comme prétexte à ses attaques, mais elle veut simplement justifier ses crimes. »

De son côté, l'Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas a exhorté Israël à « stopper tous ses actes de provocation ». « Jérusalem est une ligne rouge à ne pas franchir. Nous demandons à la communauté internationale de faire pression sur le gouvernement israélien pour qu'il mette fin à des actes qui ne font qu'enflammer la région », a affirmé un porte-parole palestinien Nabil Abou Roudeina.

Il semble que cette nouvelle poussée de fièvre ait pour origine une réunion organisée dimanche à Jérusalem-Ouest par le mouvement ultranationaliste juif les Fidèles du mont du Temple. Ce groupe revendique le droit de prier en masse sur ce qu'il considère comme le lieu le plus sacré du judaïsme. Cette réunion aurait été interprétée comme une menace par les musulmans.

Après l'incident, les autorités ont bouclé l'esplanade. Déjà, en septembre, la police avait restreint l'accès à la mosquée Al-Aqsa(site musulman) pendant plusieurs jours à la suite d'autres manifestations de Palestiniens.

L'esplanade des Mosquées est un des lieux religieux les plus conflictuels de la planète. Israéliens et Palestiniens en revendiquent la souveraineté. Il abrite la mosquée Al-Aqsa et le Dôme du Rocher, troisième lieu saint de l'islam. Il est aussi l'endroit le plus sacré pour les Juifs qui l'appellent le mont du Temple.

La seconde Intifada

En septembre 2000, la visite d'Ariel Sharon, alors chef de la droite israélienne, sur l'esplanade des Mosquées avait été ressentie comme une véritable provocation par les Palestiniens.

Cette visite avait été à l'origine de la seconde Intifada, terme qui désigne les affrontements qui ont eu lieu entre Palestiniens et Israéliens dans les territoires palestiniens de 2000 à 2004.

Avec les informations de Agence France-Presse, Associated Press et Reuters

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