Quelques heures avant des entretiens entre le président américain Barack Obama et le premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou, la Maison Blanche a affirmé lundi 9 novembre qu'elle continuait à vouloir un arrêt de la colonisation juive et que sa position n'avait pas changé. "La politique du gouvernement des Etats-Unis, depuis des décennies, c'est : la colonisation, c'est fini; ce n'est pas une nouveauté de cette administration", a déclaré le porte-parole du président Barack Obama, Robert Gibbs.
De récents propos de la secrétaire d'Etat Hillary Clinton ont reçu "une couverture médiatique disproportionnée", selon Washington, mais ils ne traduisent pas une politique différente de la part de l'administration Obama. Mme Clinton, en visite en Israël fin octobre, a provoqué la consternation chez les Palestiniens et les Arabes en saluant l'offre de M. Nétanyahou, non pas d'arrêter complètement, mais de limiter la colonisation.
RENCONTRE À HUIS CLOS
"Je pense qu'il n'y a pas de temps à perdre nous devons aller vers la paix, avec un sens de l'urgence, et un sens des objectifs", a pour sa part expliqué Benjamin Nétanyhaou, lors d'un discours au siège des fédérations juives d'Amérique du Nord à Washington. "Mon but n'est pas d'avoir des négociations sans fin. Mon but est d'obtenir un traité de paix permanent entre Israël et les Palestiniens", poursuit-il, s'estimant prêt à faire de "grandes concessions" pour la paix, sans pour autant sacrifier la sécurité de son pays.
Le président américain Barack Obama reçoit le premier ministre israélien, à 19 heures (0 heure GMT mardi) dans un huis clos total qui en dit long sur le délabrement de l'édifice de paix israélo-palestinien et les crispations entre les deux grands pays alliés. La Maison Blanche n'a prévu aucune couverture médiatique, fait exceptionnel pour une rencontre entre le président américain et un haut dirigeant étranger, a fortiori quand il s'agit du premier ministre israélien.
La Maison Blanche n'a d'ailleurs confirmé la tenue des entretiens que dimanche, jour de l'arrivée de M. Nétanyahou à Washington. Des responsables israéliens ont dû démentir que l'invitation de dernière minute à la Maison Blanche relevait de la rebuffade.
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