"La balle est dans le camp palestinien", a affirmé, jeudi 26 novembre, le ministre des affaires étrangères israélien, Avigdor Lieberman, au lendemain de l'annonce d'un coup de frein temporaire de la colonisation par Israël en Cisjordanie.
Mercredi, le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, a annoncé une suspension limitée et temporaire de la colonisation en Cisjordanie dans le but de relancer le processus de paix.
Ce moratoire, d'une durée de dix mois, concerne la mise en chantier de nouveaux logements dans les colonies de Cisjordanie. En revanche, il ne touche pas les chantiers en cours (3 000 logements) ni la construction des bâtiments publics, comme les écoles ou les synagogues. En outre, il ne concerne pas le secteur oriental de Jérusalem à majorité arabe, annexé par Israël après la guerre de six jours en juin 1967.
"Nous avons fait tout ce qui est possible pour Abou Mazen [le surnom de Mahmoud Abbas, le président palestinien]. Le gouvernement a consenti à des gestes sans précédent et tout ce que nous avons reçu en échange, ce sont des coups et des manœuvres anti-israéliennes sur le front international de la part de l'Autorité palestinienne", a fustigé M. Lieberman.
Le chef de la diplomatie israélienne a averti qu'à l'issue du moratoire, Israël "reviendra à la politique de construction des gouvernements précédents pour permettre aux Israéliens habitant dans les implantations de mener une vie normale". La proposition israélienne s'est vu opposer une fin de non-recevoir des Palestiniens qui ont jugé que "M. Nétanyahou n'a avancé aucune formule pour relancer les négociations" de paix. Les Etats-Unis ont en revanche réagi positivement à cette annonce.
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