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Demjanjuk accusé de crimes nazis

John Demjanjuk au tribunal, à Munich

John Demjanjuk au tribunal, à Munich

Photo : AFP / Oliver Lang

Radio-Canada

Le procès d'un des derniers criminels nazis présumés a débuté à Munich. John Demjanjuk est accusé de complicité dans l'extermination de près de 30 000 Juifs au camp d'extermination de Sobibor, en Pologne.

Le procès d'un des derniers criminels nazis présumés a débuté lundi à Munich, en Allemagne.

John Demjanjuk, 89 ans, d'origine ukrainienne, s'est présenté au tribunal dans un fauteuil roulant en raison de son mauvais état de santé.

Il fait face à des accusations de complicité dans l'extermination de 27 900 juifs dans le camp nazi de Sobibor, en Pologne. Selon l'accusation, il a forcément participé à cette extermination.

Si la Cour d'assises de Munich décide qu'il a bien été garde pendant six mois en 1943 dans ce camp d'extermination, John Demjanjuk risque la prison à perpétuité. Ce dernier nie toujours avoir été à Sobibor.

Ouvrier retraité du secteur automobile aux États-Unis, déchu à deux reprises de la nationalité américaine, Demjanjuk affirme compter au nombre des victimes des nazis.

L'homme soutient avoir été blessé dans des combats contre les forces allemandes alors qu'il servait dans les rangs de l'armée soviétique, avant d'être capturé et détenu en tant que prisonnier de guerre.

Des rescapés de l'Holocauste ou leurs descendants et des journalistes sont venus du monde entier pour assister au procès, qui devrait être un des derniers grands procès des crimes commis sous le nazisme.

Demjanjuk a été expulsé en mai des États-Unis, où il vivait depuis 1952. Sa famille assure qu'il ne survivra pas à un procès, mais les justices américaine puis allemande l'ont estimé apte à être jugé, avec des audiences courtes de 90 minutes par jour.

C'est la première fois que l'Allemagne juge un étranger pour crime commis sous le nazisme.

Il avait échappé à une condamnation à mort prononcée en 1988 en Israël en raison de doutes sur son identité. Il était alors soupçonné d'avoir été garde au camp d'extermination de Treblinka.

Le chasseur de nazis français Serge Klarsfeld a minimisé l'importance du procès, soulignant que Demjanjuk faisait partie de la « piétaille du crime ».

« C'est un peu décevant, un grabataire non allemand, occupant une fonction subalterne, et qui serait mort de faim en camp de prisonnier » s'il avait refusé de servir dans un camp de la mort, a-t-il déclaré.

Avec les informations de Agence France-Presse et Associated Press

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