La ravisseuse d'un enfant russe graciée en Israël: remerciements de Medvedev

Le président Dmitri Medvedev a remercié son homologue israélien Shimon Peres d'avoir gracié la Russe Isabella Belfer, 71 ans, condamnée en Israël pour complicité dans l'enlèvement de sa petite-fille Lilach qu'elle avait illégalement emmenée d'Israël en Russie, indique le site officiel du Kremlin.

Le 7 janvier dernier, le président israélien a signé un décret graciant Mme Belfer condamnée en 2007 à six ans de prison ferme par un tribunal de Tel-Aviv, la peine ayant par la suite été commuée en trois ans de détention. Ce geste du chef de l'Etat hébreu a provoqué un large retentissement en Russie.

Lors d'une conversation téléphonique qui a eu lieu à l'initiative de la partie israélienne, M.Medvedev "s'est déclaré satisfait de voir l'année 2010 débuter par un événement positif pour les relations russo-israéliennes: la libération de la citoyenne russe Isabella Belfer", lit-on dans un communiqué mis en ligne sur le site.

Mme Belfer, emprisonnée en février 2008 et libérée la semaine dernière, avait été reconnue coupable d'avoir aidé à emmener illégalement sa petite-fille Lilach à Moscou.

Agissant de connivence avec sa fille Marina, elle a enfreint la décision judiciaire définissant la régularité des contacts entre l'enfant et son père divorcé, l'Israélien Yaron Rotem.

Selon le dossier judiciaire exposé par la presse israélienne, il y a environ huit ans, Isabella et Marina avaient obtenu, à l'insu du père de Lilach, l'autorisation judiciaire de se rendre avec la fillette aux Etats-Unis pour un séjour de courte durée. L'autorisation leur prescrivait de revenir en Israël, mais elles étaient reparties pour la Russie. Après les avoir retrouvées à Moscou, M.Rotem avait tenté à deux reprises de contacter sa fille. La seconde rencontre s'était soldée pour lui par une convocation à la police et une interdiction d'entrée en Russie.

En 2006, en arrivant en Israël afin de rendre visite à sa mère, Mme Belfer a été arrêtée et mise en examen par les autorités judiciaires du pays.

Le cas d'Isabella Belfer rappelle celui d'Irina Belenkaïa, accusée par la justice française d'avoir soustrait sa fille Elise André et tenté de l'emmener en Russie, mais libérée par un juge aux affaires familiales de Tarascon après avoir passé quelques mois en prison.

Une histoire similaire est également arrivée à la Russo-Finlandaise Rimma Salonen, mère d'un enfant né en Finlande qu'elle avait emmené en Russie après le divorce d'avec son mari, le citoyen finlandais Paavo Salonen. En avril 2009, le père avait enlevé et ramené en Finlande son fils Anton, âgé de 5 ans, dans le coffre d'une voiture appartenant à un employé du Consulat général finlandais en Russie. Une fois en Finlande pour retrouver son enfant, Mme Salonen avait été arrêtée, mais relâchée quelque temps après et "placée sous contrôle judiciaire".