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Une cascade de contrôles pour les passagers en Israël

Des passagers attendent devant les nouvelles bornes d'identifications biométriques à l'aéroport Ben-Gourion de Tel-Aviv.

Passeport épluché page par page, multiples questions sur l'objet du séjour... L'embarquement à l'aéroport Ben-Gourion de Tel-Aviv est un véritable parcours du combattant.

Les procédures de sécurité israéliennes dans les transports reposent sur l'identification préalable des passagers susceptibles de présenter une menace, et l'embarquement à l'aéroport Ben-Gourion de Tel-Aviv vous met dans la peau d'un suspect potentiel.

Dès l'arrivée dans l'aérogare, chaque passager est questionné individuellement par un employé de la sécurité. On lui demande les raisons de son voyage, le moment où il a été décidé, la date à laquelle il a acheté son billet, ce qu'il a fait en Israël, qui il a rencontré? Son passeport est examiné page par page. Le moindre détail inhabituel - visas de pays arabes, passager voyageant seul, billet acheté à la dernière minute ou, tout simplement, impression de l'agent de sécurité - entraîne un interrogatoire plus poussé. Il peut s'accompagner d'une fouille corporelle et consiste en des questions de plus en plus personnelles, parfois répétées pour plus de sûreté.

Ordinateurs portables ouverts

Le passager est invité à donner les noms et adresses des endroits où il a séjourné, et ce qu'il a fait pendant son séjour. Le moindre signe d'agacement ou de nervosité entraîne de nouvelles questions. Les ordinateurs portables sont parfois ouverts, allumés et, dans certains cas, le contenu de leur disque dur est copié. Chaque bagage en soute est ensuite passé dans une machine à rayon X avant l'enregistrement. De là, les passagers sont dirigés vers de nouveaux contrôles, identiques cette fois à ceux de tous les autres aéroports. Sans toutefois enlever ses chaussures, se débarrasser de sa bouteille d'eau ou mettre les produits liquides dans un sachet transparent.

Le système a ses avantages : la méthode aurait suffi à intercepter les terroristes du 11 Septembre et leurs émules, de Richard Reid, l'homme dont les chaussures piégées contraignent des millions de voyageurs à se déchausser dans les aéroports, à Umar Farouk Abdulmutallab. Il a aussi ses inconvénients : les délais d'embarquement sont rallongés d'autant, au point que l'on conseille d'arriver à Ben-Gourion trois heures avant son vol. Le nombre d'employés de services de sécurité, dont la formation est plus poussée et coûteuse qu'ailleurs, est multiplié par trois. Quant à la discrimination, elle est assumée : un Israélien est moins suspect qu'un étranger, un groupe de touristes âgés moins qu'un voyageur individuel, un Européen moins qu'un Arabe. Et n'importe qui moins qu'un musulman.

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