Berlusconi: "La politique de colonisation d'Israël est une erreur"
- Publié le 31-01-2010 à 11h36
- Mis à jour le 31-01-2010 à 11h39
Le chef du gouvernement italien a fait cette déclaration à un quotidien israélien à la veille de sa visite officielle en Israël
Gaza: un ministre israélien en faveur d'une commission d'enquête
JERUSALEM "La politique de colonisation d'Israël (dans les territoires arabes occupés depuis juin 1967, ndlr) peut constituer un obstacle à la paix. En tant qu'ami, la main sur le coeur, je veux dire au peuple et au gouvernement d'Israël que persister dans cette politique est une erreur", a-t-il déclaré au quotidien Haaretz.
M. Berlusconi est attendu lundi en Israël avec huit de ses ministres pour une visite de trois jours durant laquelle il doit notamment s'exprimer à la tribune de la Knesset (Parlement).
Dans l'interview, M. Berlusconi se félicite par ailleurs d'avoir fait de l'Italie "l'ami européen le plus proche d'Israël". Preuve de ces liens privilégiés, une réunion conjointe des gouvernements israélien et italien doit se tenir à Jérusalem à l'occasion de cette visite.
Gaza: un ministre israélien en faveur d'une commission d'enquête
Un ministre israélien s'est prononcé dimanche pour la création d'une commission d'enquête indépendante sur le comportement de l'armée israélienne il y a un an durant la guerre à Gaza. "Nous devons créer une commission d'enquête non militaire et indépendante sur le comportement de Tsahal durant l'opération 'Plomb durci'" du 27 décembre 2008 au 18 janvier 2009, a affirmé à la radio publique israélienne Avishaï Braverman, ministre travailliste en charge des minorités.
Déclenchée pour stopper les tirs de roquettes contre Israël à partir de la bande de Gaza, contrôlée par le mouvement islamiste palestinien Hamas, l'opération a fait 1.450 morts palestiniens et 13 côté israélien. Le rapport du juge Richard Goldstone, commissionné par l'ONU, accuse Israël d'avoir enfreint les lois de la guerre et recommande la saisine de la Cour pénale internationale (CPI) s'il refuse d'ouvrir une enquête "crédible".
"Tsahal est l'armée la plus éthique au monde, et le rapport Goldstone est truffé d'erreurs ou de faits falsifiés, mais nous n'avons pas d'autre choix que de nommer une telle commission d'enquête si nous voulons nous épargner des préjudices au niveau international", a poursuivi M. Braverman.
"De la sorte, nous permettrons à nos amis, notamment en Europe occidentale et aux Etats-Unis, de nous aider et nous n'apparaîtrons pas comme un pays refusant de se soumettre aux exigences de l'ONU", a-t-il encore dit.
Dans un rapport officiel, remis vendredi à l'ONU, Israël s'est efforcé de réfuter les accusations de la commission Goldstone, mais n'a jusqu'ici pas annoncé la création d'une commission d'enquête réclamée par l'ONU.
Le ministre de l'Information, Youli Edelstein, du parti Likoud (droite), a affirmé la semaine dernière que son pays refuserait de créer une telle commission, mais le gouvernement de Benjamin Netanyahu est partagé
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