Anna Azari: Dans le débat avec la Russie sur le Hamas, Israël avait raison (Nezavissimaïa gazeta)

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MOSCOU, 18 juin - RIA Novosti. Anna Azari, ambassadrice d'Israël en Russie, a répondu aux questions du quotidien Nezavissimaïa gazeta:

- Quelles sont les perspectives du processus de paix au Proche-Orient dans les conditions actuelles?

- Israël continue à établir le dialogue avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, mais la cessation de l'agression contre les civils israéliens est peu probable, par conséquent, l'Armée de défense (Tsahal, ndlr.) doit y réagir. Nous voyons que M. Abbas essaie d'instaurer un cessez-le-feu, mais, malheureusement, ses tentatives ne sont pas couronnées de succès. Quoi qu'il en soit, nous continuons à considérer Mahmoud Abbas comme l'unique interlocuteur éventuel, et pas le Hamas, surtout à la lumière des derniers événements. Israël est effectivement intéressé à ce que le président de l'Autorité palestinienne réussisse à mettre en oeuvre ses initiatives, c'est pourquoi il n'a pas l'intention de rompre le dialogue avec lui dans les conditions de l'absence d'autres partenaires.

- Israël a-t-il la possibilité d'influer sur la situation dans les territoires palestiniens?

- Malheureusement ou peut-être heureusement, Israël ne peut pas influer sur la situation politique à l'intérieur de l'Autorité palestinienne.

- Comment évaluez-vous le rôle de la Russie en tant que membre du Quartette (Russie, Etats-Unis, ONU, UE) pour le règlement du conflit au Proche-Orient?

- Malgré le désaccord entre Israël et la Russie sur les contacts avec le Hamas, Moscou s'en est toujours tenu aux positions concertées au sein du Quartette. La position de la Russie sur l'établissement des contacts avec les dirigeants politiques du Hamas consistait initialement à persuader les Palestiniens d'accepter les trois exigences principales de la communauté internationale, sur la mise en oeuvre desquelles insiste également Israël. Il est vrai, aucun progrès n'a été obtenu en ce sens. Dès le début, nous n'avons pas approuvé l'idée d'entretenir des contacts avec le Hamas, et nous avions raison.

- On estime qu'un refroidissement a eu lieu dans les rapports entre Israël et la Russie après l'arrivée au pouvoir du premier ministre Ehud Olmert. Y a-t-il une part de vrai dans cette affirmation?

- Si vous n'aviez pas posé cette question, je n'aurais même pas eu connaissance de cet avis. Il est notoire que les rapports entre le président russe Vladimir Poutine et l'ancien premier ministre Ariel Sharon étaient excellents. Mais, à présent, rien ne laisse penser à un refroidissement des rapports. Au contraire, notre dialogue est de plus en plus intense.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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