Condamnation unanime de la Ligue arabe
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, et le premier ministre italien, Silvio Berlusconi (de gauche à droite)
Photo : La Presse canadienne / AP Photo/Naser Naser
Prenez note que cet article publié en 2010 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le processus de paix au Proche-Orient est au coeur des discussions du Sommet annuel de la Ligue arabe en Libye. Le secrétaire général Amr Moussa déclare qu'il faut s'attendre à un échec complet des négociations et envisager d'autres solutions.
Le processus de paix au Proche-Orient est au coeur des discussions du Sommet annuel de la Ligue arabe, qui s'est ouvert samedi en Libye.
Dans son discours d'ouverture, le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a déclaré qu'il ne pourrait y avoir de négociations indirectes avec Israël tant que le pays ne reviendrait pas sur sa décision de construire 1600 nouveaux logements à Jérusalem-Est.
Plus tôt, le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a affirmé qu'il fallait s'attendre à un échec des pourparlers et il a invité les pays arabes à envisager d'autres solutions.
« Nous devons étudier la possibilité que le processus de paix soit un échec complet, a-t-il affirmé. Il est temps de faire face à Israël. Nous devons préparer des projets alternatifs parce que la situation est arrivée à un tournant. »
Il estime qu'avoir accepté un processus de paix sans limites dans le temps « n'a abouti à rien sinon à permettre à Israël de perpétuer sa politique pendant 20 ans ».
Le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a soutenu pour sa part que considérer Jérusalem comme une capitale indivisible de l'État hébreu est une « folie ».
« Jérusalem est la prunelle des yeux du monde musulman. On ne peut accepter aucune atteinte israélienne à Jérusalem et aux lieux musulmans », a-t-il dit à l'ouverture du sommet.
Ban Ki-moon s'oppose
Le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, qui s'est rendu en Libye pour le sommet, a exhorté les pays arabes d'appuyer les négociations indirectes de paix entre Israël et les Palestiniens, même s'il condamne le projet de colonisation d'Israël à Jérusalem.
« Quelles que soient nos préoccupations, nous n'avons d'autre choix que de poursuivre les négociations en vue d'une solution entre deux États » palestinien et israélien, a dit le secrétaire général de l'ONU. « Sans cela, nous risquons de tomber dans le désespoir et le type de violences auxquelles nous avons assisté dernièrement »,a-t-il conclu.
Mais la délégation palestinienne a eu tôt fait de souligner que c'est Israël, en annonçant de nouveaux projets de colonisation, qui a gelé de facto les pourparlers indirects.
Aide aux Palestiniens
Lors du sommet, les chefs d'État et dirigeants arabes doivent aussi ratifier une entente conclue par les ministres arabes des Affaires étrangères pour l'octroi d'une aide de 500 millions de dollars aux Palestiniens de Jérusalem.
L'argent doit notamment financer des travaux d'infrastructures, la construction d'écoles, d'hôpitaux, d'aqueducs. Elle doit aussi servir à dédommager les personnes dont les maisons ont été détruites par les autorités israéliennes.
Avec les informations de Agence France-Presse, Associated Press et Reuters