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Une journaliste accusée d'espionnage

La journaliste Anat Kamm

La journaliste Anat Kamm

Photo : La Presse canadienne / AP Photos / David Bachar

Radio-Canada

Une Israélienne est accusée d'« espionnage aggravé » durant son service militaire. Elle est assignée à résidence et risque la prison à vie.

Anat Kamm, une journaliste israélienne de 23 ans, est accusée d'« espionnage aggravé » susceptible de porter atteinte à la sécurité de l'État. Elle est assignée à résidence depuis cinq mois et risque une lourde peine de prison.

Durant son service militaire, de 2005 à 2007, elle aurait subtilisé quelque 2000 documents classés secrets, qui concernaient notamment du matériel, des armements et des méthodes opérationnelles de l'armée.

Elle les aurait par la suite transmis au journaliste Uri Blau du quotidien Haaretz. Ce dernier a alors publié une série d'articles relatifs aux méthodes de l'armée.

Anat Kamm occupait la fonction de secrétaire du général Yaïr Naveh, alors commandant de la région militaire centre - qui couvre la Cisjordanie. À l'issue de son service militaire obligatoire, Mme Kamm a travaillé pour le site israélien d'informations Walla.

La censure israélienne a dans un premier temps autorisé la publication des articles avant d'interdire celle d'autres documents dont un relatif à l'opération Plomb durci lancée fin décembre 2008 (jusqu'à janvier 2009) par l'armée contre la bande de Gaza, selon la radio militaire.

L'un des articles publiés, intitulé « Permis de tuer », indiquait notamment comment les militaires avaient reçu pour directive de mener des assassinats ciblés contre des activistes palestiniens du Djihad islamique, en contradiction avec un arrêt de la Cour suprême, alors qu'il était possible de les arrêter.

Anat Kamm affirme avoir agi pour des motifs idéologiques. Son avocat, Avigdor Feldman, a souligné que sa cliente « avait libre accès à l'ordinateur personnel du général Naveh, et y avait découvert des consignes contraires à un arrêt de la Cour suprême » et qui heurtaient sa conscience.

M. Feldman a toutefois précisé que « l'acte d'accusation n'a pas encore formellement été prononcé ».

L'auteur des articles s'est mis au vert

Uri Blau, qui se trouve à Londres depuis plusieurs mois, est soupçonné d'avoir caché aux autorités israéliennes le fait qu'il disposait de centaines de documents volés.

Interrogé à la radio de l'armée, l'éditeur de Haaretz, Amos Shocken, a indiqué que son journal préférait « éviter son éventuelle arrestation ». M. Blau « négocie depuis l'étranger les conditions de son retour en Israël avec le Shin Beth », le service secret intérieur.

L'ancien conseiller juridique du gouvernement Menahem Mazouz a par ailleurs tenté en vain de parvenir à un accord aux termes duquel M. Blau aurait restitué les documents secrets en sa possession, a de son côté indiqué la radio publique.

En raison des interdits de la censure en vigueur depuis trois mois et demi, la presse israélienne a ces derniers jours fait état, seulement par allusion, de cette affaire, révélée par les médias étrangers, notamment par Internet.

Avec les informations de Agence France-Presse

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