La Ligue arabe pourrait recommander mardi de suspendre les négociations indirectes entre Palestiniens et Israéliens lors de sa réunion urgente convoquée après le raid meurtrier israélien contre les navires humanitaires en route vers Gaza, a déclaré au Caire le secrétaire général adjoint de la Ligue Ahmed Ben Helli.
"Le Conseil de la Ligue arabe examinera les conséquences de cet acte et adoptera une position en faveur des Palestiniens", a déclaré Ahmed Ben Helli devant les journalistes, commentant l'opération d'abordage israélienne qui a fait 19 morts et 36 blessés, selon la chaîne 10 de la télévision israélienne, parmi les 600 ou 700 militants pro-palestiniens.
Le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa a déjà mis en doute l'utilité des négociations indirectes palestino-israéliennes dont la reprise avait été appuyée début mai par les ministres des Affaires étrangères des pays membres de la commission de la Ligue chargée de l'initiative de paix avec Israël.
La Marine israélienne a pris d'assaut six navires de la "flottille de la liberté" internationale, brisant la résistance des défenseurs des droits de l'homme dont des Palestiniens, Jordaniens, Algériens et Koweïtiens qui se trouvaient à bord. Israël avait interdit aux navires de s'approcher des côtes de la bande de Gaza, menaçant de les arraisonner.
La "Flottille de la liberté" était la plus importante opération d'octroi d'une aide humanitaire internationale à l'enclave palestinienne qui subit le blocus économique égypto-israélien depuis que le mouvement Hamas a arraché le pouvoir dans l'enclave au Fatah de Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne, pendant l'été 2007.
Des parlementaires européens, des ecclésiastiques, des lords britanniques et même des prix Nobels se sont rendus sans encombres dans la bande de Gaza lors des actions humanitaires précédentes. Mais les autorités israéliennes ont commencé à intercepter les navires humanitaires au large de la bande de Gaza en 2009. Selon Israël, il existe un éventail de possibilités légales suffisant afin d'acheminer des frets humanitaires au 1,5 million de Palestiniens de Gaza, qui ont notamment reçu 14.000 tonnes d'aide à la mi-mai.
