Vent de sympathie pour les Palestiniens

Des travailleurs humanitaires à Rafah, dans la bande de Gaza
Photo : AFP / Olivier Laban-Mattei
Prenez note que cet article publié en 2010 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Au lendemain de l'assaut israélien contre une flottille chargée d'équipements médicaux, l'Égypte rouvre le point de passage de Rafah vers la bande de Gaza, tandis que les réactions et appels diplomatiques se poursuivent.
Après trois ans de restrictions sévères, l'Égypte assouplit sa position et rouvre, pour une durée indéterminée, le point de passage de Rafah qui donne accès à la bande de Gaza.
Il s'agit du seul accès à Gaza qui n'est pas contrôlé par les forces israéliennes. Le président égyptien Hosni Moubarak a indiqué mardi que cette mesure devait permettre aux chargements d'aide humanitaire et médicale de rentrer en territoire palestinien.
Cette ouverture survient au lendemain de l'assaut israélien sur « la flottille de la liberté », un convoi d'activistes qui voulaient forcer le blocus israélien et apporter de l'aide humanitaire aux Palestiniens.
Les organisateurs de la flottille ont d'ailleurs annoncé qu'ils avaient l'intention de relancer un convoi avec deux autres navires dans quelques jours.
Israël va expulser les détenus
Le bureau du premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a annoncé mardi soir que les 679 passagers de la flottille détenus à la suite de l'assaut israélien seront déportés. Cette mesure concerne aussi les passagers qu'Israël prévoyait de poursuivre en justice.
L'offensive a fait au moins neuf morts, dont quatre ressortissants turcs, qui étaient sur le Mavi Marmara, le navire amiral turc de la mission.
Ankara a qualifié l'assaut de « terrorisme d'État » et a rappelé son ambassadeur en Israël. Le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan est rentré précipitamment au pays et a dénoncé l'assaut israélien comme un « massacre sanglant ». Il demande à ce qu'Israël soit puni.
Faisant écho à la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU, adoptée la nuit dernière, la France a exigé mardi la libération immédiate de l'ensemble des civils détenus en Israël et de ses neuf ressortissants en particulier.
Le premier ministre français François Fillon a également demandé que l'aide humanitaire puisse parvenir à tous les Palestiniens, en particulier aux habitants de la bande de Gaza, soumise par Israël à un blocus condamné par une résolution de l'ONU.
La presse internationale juge aussi sévèrement Israël pour le raid contre la flottille humanitaire.
Avec les informations de Agence France-Presse et Reuters