Sommet israélo-arabe prévu lundi en Egypte

Le président palestinien Mahmoud Abbas, affaibli après le coup de force du Hamas dans la bande de Gaza, doit recevoir le soutien de l'Egypte, de la Jordanie et d'Israël lors d'un sommet israélo-arabe prévu lundi en Egypte. Un sommet quadripartite réunissant M. Abbas, le Premier ministre israélien Ehud Olmert, le roi de Jordanie Abdallah II et le président égyptien Hosni Moubarak aura lieu en principe dans la station balnéaire de Charm el-Cheikh, a annoncé jeudi le

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Sommet israélo-arabe prévu lundi en Egypte
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Le président palestinien Mahmoud Abbas, affaibli après le coup de force du Hamas dans la bande de Gaza, doit recevoir le soutien de l'Egypte, de la Jordanie et d'Israël lors d'un sommet israélo-arabe prévu lundi en Egypte.

Un sommet quadripartite réunissant M. Abbas, le Premier ministre israélien Ehud Olmert, le roi de Jordanie Abdallah II et le président égyptien Hosni Moubarak aura lieu en principe dans la station balnéaire de Charm el-Cheikh, a annoncé jeudi le porte-parole de la présidence palestinienne. "Ce sommet quadripartite aura lieu lundi en Egypte sur invitation du président Moubarak", a déclaré Nabil Abou Roudeina à l'AFP. "Nous voulons que ce sommet débouche sur la levée du blocus économique et la levée des barrages" israéliens en Cisjordanie, a dit un autre proche collaborateur de M. Abbas, Yasser Abed Rabbo. "Le sommet sera plus nuisible qu'utile s'il s'achève sans résultats concrets", a-t-il ajouté.

Israël gèle en effet depuis l'entrée du Hamas au gouvernement palestinien en mars 2006 des dizaines de millions de dollars collectés chaque mois au nom de l'Autorité palestinienne en revenus fiscaux et douaniers. Les sommes gelées totalisent à présent plus de 600 millions de dollars.

Israël maintient en outre plus de 500 barrages militaires en Cisjordanie, morcelant et sérieusement entravant la liberté du mouvement dans ce territoire où le Fatah, le parti de M. Abbas, s'efforce d'assoir son autorité après la prise du pouvoir par les islamistes du Hamas le 15 juin dans la bande de Gaza.

"Il y a effectivement une possibilité pour qu'un tel sommet se déroule la semaine prochaine à Charm el-Cheikh en Egypte, mais pour le moment rien n'a été conclu de façon définitive", a pour sa part déclaré à l'AFP, Miri Eisin, la porte-parole de M. Olmert. Selon elle, M. Olmert, revenu mercredi d'une visite aux Etats-Unis, s'est entretenu ces derniers jours par téléphone avec M. Moubarak et Abdallah II, dont les pays ont signé la paix avec Israël.

Selon les médias israéliens, ce sommet vise à "affaiblir le Hamas". Interrogée sur la manière dont Israël pourrait aider Mahmoud Abbas, Mme Eisin a indiqué que M. Olmert allait "demander dimanche au conseil des ministres de mettre fin au gel du transfert des fonds dus par Israël à l'Autorité palestinienne".

M. Olmert, après sa rencontre mardi avec le président américain George W. Bush, a proclamé sa volonté de préparer la reprise de "sérieuses négociations" avec Mahmoud Abbas pour la création d'un Etat palestinien.

La chef de la diplomatie israélienne Tzipi Livni a eu mercredi un premier entretien téléphonique avec le chef du gouvernement d'urgence palestinien Salam Fayyad, qui a obtenu le soutien de la communauté internationale.

Le Hamas règne en maître dans la bande de Gaza après avoir mis en déroute les forces de sécurité fidèles au Fatah durant une semaine de combats qui ont fait 115 morts et des centaines de blessés. Il conteste la légitimité du gouvernement Fayyad et le Premier islamiste limogé, Ismaïl Haniyeh, a refusé de se démettre de ses fonctions.

Dans un discours au ton très virulent mercredi, M. Abbas a exclu tout dialogue avec les islamistes du Hamas, les qualifiant de "putschistes, meurtriers et terroristes". Par ailleurs, une centaine de Palestiniens qui étaient bloqués au terminal d'Erez, le principal point de passage entre Israël et la bande de Gaza, ont été évacués jeudi vers l'Egypte, selon l'armée israélienne.

Depuis la fin de la semaine dernière, des centaines de Palestiniens membres du Fatah et des services de sécurité fidèles à M. Abbas se sont réfugiés à Erez par crainte de représailles du Hamas.

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