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Damas critique sévèrement Israël

Radio-Canada

En entrevue à la BBC, le président syrien Bachar Al-Assad déclare que le « gouvernement pyromane » d'Israël « a détruit toute chance de parvenir à la paix dans un avenir rapproché » avec son raid contre la flottille humanitaire.

Dans une entrevue exclusive accordée à la chaîne publique britannique BBC, le président syrien Bachar Al-Assad affirme qu'Israël est dirigé par un « gouvernement pyromane » et que le raid de l'armée israélienne contre la flottille humanitaire « a détruit toute chance de parvenir à la paix dans un avenir rapproché ».

Le président syrien Bachar Al-Assad lors d'un entretien avec son homologue turc Abdullah Gül le 7 juin.

Le président syrien Bachar Al-Assad.

Photo : La Presse canadienne / AP/Ibrahim Usta

Le président syrien affirme que le raid du 31 mai, qui s'est soldé par la mort de neuf civils turcs, « prouve que ce gouvernement est un autre gouvernement pyromane, et vous ne pouvez pas parvenir à la paix avec un tel gouvernement. »

Il précise cependant que, même avant le raid, il ne considérait pas le gouvernement israélien comme un partenaire pour la paix dans la région. « Non, nous n'avons définitivement pas de partenaire, nous le savons [...] Avec ce gouvernement, ce n'est pas la même chose qu'avec les précédents », juge-t-il.

Prié de dire si l'opération de l'armée israélienne a accru le risque de conflit, le président répond : « Sans aucun doute, sans aucun doute. Mais ce danger existait avant le raid, parce que nous avions d'autres preuves des intentions de ce gouvernement, de ses intentions en ce qui concerne la paix, de ses intentions à l'égard des Palestiniens, de ses intentions de tuer des Palestiniens ».

La flottille internationale tentait de briser le blocus qu'Israël inflige depuis quatre ans à la bande de Gaza, contrôlée par le Hamas. Le mouvement islamiste est un allié de la Syrie. Le chef du Hamas, Khaled Mechaal, y vit d'ailleurs en exil.

Damas et Israël avaient entrepris en 2008 des négociations indirectes sur le plateau du Golan, dans le nord du pays. La Syrie réclame la pleine souveraineté sur ce territoire occupé par Israël depuis 1967.

Ces négociations sont parrainées par la Turquie, dont les relations avec l'État hébreu se sont sérieusement détériorées depuis le raid. Elles étaient néanmoins suspendues depuis l'assaut israélien contre la bande de Gaza à la fin de 2007.

La Turquie envisage d'ailleurs de baisser le niveau de ses rapports diplomatiques avec Israël si Israël ne remplit pas une série de conditions après le raid. Ankara envisage la possibilité de déléguer un chargé d'affaires à Tel-Aviv, plutôt qu'un ambassadeur.

Les conditions posées par Ankara sont des excuses officielles d'Israël pour son raid, la mise en place d'une commission d'enquête internationale, la restitution « immédiate » des bateaux saisis par Israël lors de son opération et le paiement de compensations à la Turquie, a précisé une source diplomatique à l'AFP.

Israël a récemment annoncé que le raid fera l'objet d'une enquête interne, à laquelle ont été invités à participer deux observateurs internationaux. Les observateurs n'auront cependant pas le droit de voter sur les travaux ni sur les conclusions de la commission.

Avec les informations de Agence France-Presse et Reuters

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