Obama et Cameron en faveur de négociations directes
Le président Barack Obama et le Premier ministre britannique David Cameron souhaitent qu'Israéliens et Palestiniens commencent à négocier directement "dès que possible", a annoncé vendredi la Maison Blanche
- Publié le 06-08-2010 à 19h57

Le président Barack Obama et le Premier ministre britannique David Cameron souhaitent qu'Israéliens et Palestiniens commencent à négocier directement "dès que possible", a annoncé vendredi la Maison Blanche après une conversation téléphonique entre les deux dirigeants.
"Le président et le Premier ministre ont (...) discuté des efforts actuels pour faire progresser la paix au Proche-Orient et sont tombés d'accord sur la nécessité de voir les parties entamer des négociations directes dès que possible", a précisé la présidence américaine dans un communiqué.
Lors de leur conversation, les deux proches alliés ont évoqué la récente visite de M. Cameron en Inde et en Turquie, selon la même source.
"Les deux dirigeants ont également passé en revue l'état de la sécurité dans la région" du Pakistan et l'Afghanistan et "les progrès" dans ce dernier pays, où Londres entretient un contingent de 9.500 soldats, le deuxième après celui des Etats-Unis.
M. Obama, qui a fait de la relance du processus de paix au Proche-Orient une des pierres angulaires de sa politique étrangère, n'a jusqu'ici enregistré que des progrès modestes dans ce dossier.
Le président palestinien Mahmoud Abbas a assuré le 26 juillet qu'il était prêt à passer de la phase des pourparlers indirects avec Israël, relancés en mai sous l'égide des Etats-Unis, à celle des négociations directes, à partir du moment où plusieurs conditions étaient réunies, dont un retour aux frontières de 1967.
Mais le vice-Premier ministre israélien Sylvan Shalom a affirmé que ces conditions étaient "impossibles" à accepter. Selon lui, les Palestiniens veulent "que les négociations reprennent au point où elles avaient abouti à la fin de 2008 alors qu'Ehud Olmert était Premier ministre, qu'elles soient basées sur un retrait total israélien (de Cisjordanie et Jérusalem-Est) et que le gel de la construction (dans les colonies) se poursuive".
"Les Palestiniens ont pris l'habitude de refuser de s'asseoir à la table des négociations et d'attendre que les Américains et la communauté internationale fassent pression pour obtenir des concessions d'Israël pour leur compte", a déploré M. Shalom.
Selon lui, les Palestiniens ont refusé de relancer les négociations directes, gelées depuis le lancement d'une vaste opération militaire israélienne dans la bande de Gaza fin 2008, "car ils ne veulent pas discuter et être, eux aussi, amenés à faire des concessions".
Les Etats-Unis "poussent sans relâche" à la reprise du dialogue de paix direct entre Israël et les Palestiniens, a affirmé le 27 juillet Philip Crowley, le porte-parole de la diplomatie américaine.
M. Obama avait dit le 6 juillet espérer que les négociations directes reprendraient avant la fin du gel partiel de la colonisation.
Le gel partiel de la construction dans les colonies de Cisjordanie décrété en novembre dernier sous la pression des Etats-Unis par le gouvernement de M. Benjamin Netanyahu doit s'achever le 26 septembre. M. Netanyahu a affirmé que les mises en chantier reprendraient à l'expiration de ce moratoire.