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Avant la reprise des négociations, le statut de Jérusalem remis en question par Ehoud Barak

Le ministre de la défense israélien propose que les quartiers arabes de la Ville sainte, annexés en 1967 par l'Etat hébreu, reviennent aux Palestiniens.

Le Monde avec Reuters

Publié le 01 septembre 2010 à 17h17, modifié le 01 septembre 2010 à 19h45

Temps de Lecture 2 min.

Des Juifs orthodoxes près du Mont du Temple, dans la vieille ville de Jérusalem.

A la veille de la reprise à Washington des négociations de paix directes entre Israéliens et Palestiniens, l'Etat juif semble avoir fait un geste significatif sur la question de Jérusalem. Dans une interview parue mercredi 1er septembre dans le journal israélien Haaretz, le ministre de la défense et leader travailliste Ehoud Barak affirme que l'Etat juif serait disposé, dans le cadre d'un accord global, à accepter un "régime spécial" pour une ville qui cristallise toutes les passions dans la région.

La partie orientale, où sont situés des lieux saints des trois grandes religions monothéistes, a été prise aux Arabes par l'Etat hébreu en 1967, qui l'a ensuite proclamée comme étant sa capitale réunifiée et indivisible à jamais. Les Palestiniens revendiquent de leur côté la partie occupée en 1967 comme la capitale de leur futur Etat indépendant.

"RÉGIME SPÉCIAL"

"Jérusalem-Ouest et douze quartiers juifs qui abritent 200 000 habitants seraient à nous. Les quartiers arabes dans lesquels vivent près d'un quart de million de Palestiniens seraient à eux", propose Ehoud Barak, ancien premier ministre d'Israël. "Un régime spécial serait mis en place, basé sur des arrangements convenus (entre les parties) dans la Vieille Ville, le mont des Oliviers et la Ville de David", dit encore Ehoud Barak. Ses propositions prévoiraient que les colonies juives isolées autour de Jérusalem seraient "rapatriées" en territoire israélien. En revanche, une présence militaire israélienne le long de la vallée du Jourdain et des "arrangements de sécurité" apaiseraient les inquiétudes de l'Etat juif sur son existence.

L'actuel premier ministre, Benyamin Nétanyahou, dont le gouvernement de coalition est - exception faite des travaillistes - dominé par les partis de la droite israélienne, ne s'est jamais montré très enthousiaste à l'idée d'une nouvelle partition de la Ville sainte, dont l'annexion par Israël n'est reconnue par aucun pays de la communauté internationale. Évoquant les propos d'Ehoud Barak, un haut responsable israélien voyageant avec Benyamin Nétanyhou en direction de Washington a tenu à les modérer : "Jérusalem est à l'ordre du jour des discussions mais la position du premier ministre est que Jérusalem doit rester indivisible." Cette formulation permet toutefois l'éventualité d'un accès partagé à la Ville sainte, sans partition physique.

L'idée de rediviser en deux de la ville et d'autoriser un régime spécial pour les lieux saints n'est pas tout à fait nouvelle. L'ancien premier ministre Ehoud Olmert avait, il y a à peu près deux ans, formulé des suggestions analogues lors de discussions avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, sans qu'elles aboutissent. Mais le sujet devrait ainsi se retrouver au menu des discussions directes qui doivent reprendre le 2 septembre entre Mahmoud Abbas et Benyamin Nétanyahou.

Le Monde avec Reuters

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