Ahmadinejad : attaquer l'Iran conduirait à la destruction d'Israël
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a averti dimanche que toute attaque contre son pays conduirait à la "destruction" d'Israël, dans une déclaration à Doha, où il se trouvait pour une courte visite.Netanyhu plaide pour des formules nouvellesSans accord de paix, "l'Autorité palestinienne disparaîtraBande de Gaza: trois raids aériens israéliens
- Publié le 05-09-2010 à 18h27
- Mis à jour le 05-09-2010 à 21h00
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a averti dimanche que toute attaque contre son pays conduirait à la "destruction" d'Israël, dans une déclaration à Doha, où il se trouvait pour une courte visite.
"Tout acte contre l'Iran conduirait à la destruction de l'entité sioniste" (Israël, ndlr), a dit aux journalistes le président iranien lors d'une conférence de presse avec l'émir du Qatar cheikh Hamad ben Khalifa Al-Thani.
"L'entité sioniste et le gouvernement américain frapperont tout pays dans la région quand ils le veulent et ils n'attendront pas d'avoir la permission (...), mais pour le moment ils ne sont pas en mesure de le faire", a encore déclaré M. Ahmadinejad dont les propos en persan étaient traduits en arabe.
"L'Iran a la capacité de répondre durement", a-t-il poursuivi.
Le régime iranien, ennemi juré d'Israël dont il prédit régulièrement la disparition, soutient le mouvement islamiste Hamas qui contrôle la bande de Gaza et s'oppose à tout compromis avec l'Etat hébreu.
Israël n'a par ailleurs jamais écarté l'option militaire dans le dossier du nucléaire iranien. Téhéran, malgré ses dénégations, est soupçonné par les pays occidentaux et l'Etat hébreu de chercher à se doter de l'arme nucléaire sous couvert de programme civil.
Mahmoud Ahmadinejad a par ailleurs estimé que les déclarations évoquant des éventuelles attaques contre son pays étaient destinées à "mettre l'Iran sous pression".
"Il n'y aura pas de guerre contre l'Iran", a t-il avancé.
Lors de cette visite, d'après l'ambassadeur d'Iran au Qatar, Abdollah Sohrabi, les entretiens du président iranien avec l'émir devaient porter sur "le renforcement des relations bilatérales, les questions régionales, la question palestinienne et les inondations au Pakistan".
Le Qatar est le pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) qui entretient les meilleures relations avec l'Iran, contrairement à d'autres de ses voisins.
Les deux pays ont signé en mars un accord de sécurité, bien que le Qatar soit l'un des principaux alliés régionaux des Etats-Unis et qu'il abrite la plus grande base américaine de la région.
Téhéran s'offusque des propos de l'Autorité palestinienne envers Ahmadinejad
L'Iran s'est offusqué dimanche des critiques émises la veille par l'Autorité palestinienne à l'encontre du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, qui avait dénoncé la reprise des négociations de paix avec Israël.
Le porte-parole de l'Autorité palestinienne, Nabil Abou Roudeina, "devrait être plus prudent dans le choix de ses mots", a jugé son homologue du ministère iranien des Affaires étrangères, Ramin Mehmanparast, cité par l'agence Fars.
Selon Fars, M. Mehmanparast a déploré des propos insultants et contraires aux intérêts des nations musulmanes.
Samedi, M. Roudeina avait répondu avec véhémence aux critiques du président iranien.
Mahmoud Ahmadinejad, "qui ne représente pas le peuple iranien, qui a falsifié les élections et pris le pouvoir par la fraude, n'a pas le droit de parler de la Palestine, de son président ou de ses représentants", avait-il asséné.
"Le président (Mahmoud) Abbas a été (lui) élu lors d'élections libres", avait poursuivi le porte-parole de l'Autorité palestinienne, ajoutant "nous défendons nos droits nationaux et nos intérêts nationaux".
Vendredi, commentant à l'occasion de la "journée de Qods" (Jérusalem) la reprise de pourparlers directs de paix à Washington, M. Ahmadinejad avait qualifié M. Abbas d'"otage" d'Israël.
"Qui représentent-ils? Que veulent-ils négocier? Qui leur a donné le droit de vendre le moindre pouce de territoire palestinien?", avait-il enchaîné en visant les négociateurs palestiniens.
"Le peuple de Palestine et les peuples de la région ne leur permettront pas de vendre aux ennemis le moindre pouce de terre palestinienne."
Le régime iranien, ennemi juré d'Israël dont il prédit régulièrement la disparition, soutient le mouvement islamiste Hamas qui contrôle la bande de Gaza et s'oppose à tout compromis avec l'Etat hébreu.
Les négociations israélo-palestiniennes, interrompues fin 2008 avec l'offensive de l'Etat hébreu contre Gaza, ont repris jeudi dernier à Washington.