Palestine : Peres, Barak et Abbas attendus aux Etats-Unis

Palestine : Peres, Barak et Abbas attendus aux Etats-Unis
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Israël refuse de prolonger le moratoire sur les colonisations en dépit des pressions américaines et des avertissements des Palestiniens

NEW YORK Le président d'Israël Shimon Peres et le ministre de la Défense Ehud Barak sont partis dimanche pour les Etats-Unis, où était également attendu le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

Ces visites interviennent alors que les négociations directes entre Israël et les Palestiniens, qui ont repris le 2 septembre sous l'égide des Etats-Unis, achoppent sur la poursuite de la colonisation juive en Cisjordanie. Elles pourraient permettre de chercher une issue à ce désaccord.

Shimon Peres doit prendre part aux travaux de l'Assemblée général de l'ONU à New York alors que M. Barak doit rencontrer notamment son homologue Robert Gates et la secrétaire d'Etat Hillary Clinton, selon son ministère.

De son côté, Mahmoud Abbas doit se rendre à l'Assemblée générale de l'ONU où il "va prononcer un discours important sur le processus de paix et les efforts destinés à (..) mettre fin à l'occupation israélienne des terres palestiniennes depuis 1967 et créer un Etat palestinien indépendant, avec Jérusalem-Est pour capitale", a déclaré à l'AFP son porte-parole Nabil Abou Roudeina.

Un haut responsable palestinien a d'autre part indiqué à l'AFP qu'"il y a des préparatifs en vue d'une rencontre entre (le Premier ministre israélien Benjamin) Netanyahu, Obama et Abbas". "Il y a un espoir qu'ils se rencontrent".

Mais les services de M. Netanyahu ont indiqué qu'il ne prévoyait pas de se rendre aux Etats-Unis cette semaine et n'ont pas précisé s'il rencontrerait M. Abbas avant la fin du moratoire sur la construction dans les colonies en Cisjordanie, qui expire à la fin du mois de septembre.

Israël refuse de prolonger le moratoire en dépit des pressions américaines et des avertissements des Palestiniens qui ont indiqué qu'ils rompraient les négociations en cas de relance de la colonisation.

"Ce que je peux dire à propos du moratoire, c'est qu'il n'y a pas de changement dans notre position", a affirmé M. Netanyahu s'adressant aux ministres de son parti, le Likoud (droite), après la réunion hebdomadaire du cabinet.

Reconnaissant "une pression énorme" concernant le moratoire, le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman a déclaré dimanche que c'était "le rôle des dirigeants de résister à cette pression".

"Si nous ne sommes pas capables de résister à la pression sur une question relativement simple comme la construction en Judée et Samarie (Cisjordanie), comment pourrons-nous défendre nos autres intérêts nationaux?", s'est interrogé le dirigeant d'Israel Beitenou, un parti ultra-nationaliste.

Un responsable israélien a indiqué sous couvert de l'anonymat que les principaux "négociateurs se rencontreraient cette semaine aux Etats-Unis pour organiser les prochaines discussions à un haut niveau", sans plus de précisions.

Selon le quotidien israélien Jerusalem Post, M. Peres devrait expliquer lundi, lors d'un discours devant l'Assemblée générale de l'ONU, pourquoi M. Netanyahu ne peut prolonger le moratoire.

Il doit également s'entretenir avec le Premier ministre palestinien Salam Fayyad lors d'une conférence organisée par l'ancien président américain Bill Clinton, à laquelle doit aussi participer M. Barak.

© La Dernière Heure 2010

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