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Abbas : "Israël doit choisir entre la paix et les colonies"

Le président palestinien Mahmoud Abbas a mis la pression sur Israël à quelques heures de l'expiration du gel de la colonisation juive en Cisjordanie.

Le Monde avec AFP

Publié le 25 septembre 2010 à 19h07, modifié le 25 septembre 2010 à 19h52

Temps de Lecture 2 min.

Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, le 25 septembre 2010 à la tribune de l'ONU, à New York.

A quelques heures de l'expiration de la fin du moratoire sur la colonisation juive en Cisjordanie, dimanche 26 septembre, Mahmoud Abbas n'a pas mâché ses mots. Intervenant à la tribune de l'ONU, samedi, le président palestinien a déclaré qu"Israël doit choisir entre la paix et les colonies". Il a également dénoncé la "mentalité d'expansion et de domination" d'Israël, tout en affirmant : "Nos mains blessées sont encore capables de tendre une branche d'olivier", symbole de paix.

Tout au long de la journée, samedi, les Américains ont intensifié leurs efforts pour tenter d'arracher un compromis entre Israéliens et Palestiniens sur ce moratoire qui pourrait briser le fragile dialogue de paix récemment relancé. Les Etats-Unis ont exhorté le premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou et Mahmoud Abbas à "faire tous les efforts possibles" pour empêcher les négociations directes de s'interrompre. Cependant, c'est finalement l'émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, que rencontrera samedi à New York M. Abbas et non la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton.

PRESSIONS AMÉRICAINES

De son côté, M. Nétanyahou a demandé à son ministre de la défense, Ehoud Barak, un modéré au sein du gouvernement de droite, de prolonger sa visite à New York pour participer aux efforts en vue d'un arrangement. Afin de sauver les négociations de paix, la communauté internationale – le président Barack Obama en tête – a expressément demandé à M. Nétanyahou de prolonger le moratoire sur la construction dans les implantations juives de Cisjordanie décrété il y a dix mois et qui arrive à échéance dimanche. Parallèlement, les Américains ont pressé les Palestiniens de "ne pas utiliser la menace de quitter" les négociations.

Washington a proposé une prolongation de trois mois du moratoire, le temps de parvenir à une entente sur les frontières, formule que soutiennent les négociateurs palestiniens, selon des sources palestiniennes. Israël, par la voix d'un haut responsable gouvernemental, s'est dit vendredi "disposé à parvenir à un compromis agréé par toutes les parties" tout en soulignant qu'"il ne saurait y avoir zéro construction" dans les colonies.

LOBBY DES COLONS

Soumis aux pressions des ultra-nationalistes de sa coalition gouvernementale et du lobby des colons, M. Nétanyahou a plus ou moins exclu de prolonger le moratoire au-delà de la date prévue. Toutefois, le président Abbas a fait savoir qu'il ne se contenterait pas d'une "solution partielle", d'un compromis qui ne garantirait pas un "arrêt total" de la colonisation. Les colons juifs de Cisjordanie, eux, ont vivement dénoncé l'appel du président Obama à une prolongation du moratoire, l'accusant "d'avoir cédé aux menaces des Palestiniens". Et ils ont promis que, dès dimanche à minuit, ils lanceraient une série d'appels d'offres pour une relance à grande échelle de la construction.

Annoncé le 25 novembre 2009 pour une durée de dix mois, le moratoire porte sur les implantations de Cisjordanie occupée, où vivent 300 000 colons israéliens mais pas sur les milliers de chantiers déjà engagés, ni sur la construction de bâtiments publics (écoles, synagogues, bains rituels etc.), ni sur Jérusalem-Est annexée.

Le Monde avec AFP

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