Les diplomates étrangers taxés d’espionnage en Russie de 2006 à 2010

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Vadim Leiderman - Sputnik Afrique
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L’attaché militaire de l’ambassade d’Israël à Moscou, le colonel Vadim Leiderman, a été appréhendé en Russie mercredi dernier sur l’accusation d’espionnage, a annoncé le porte-parole du ministère israélien de la Défense à l’agence RIA Novosti.

L’attaché militaire de l’ambassade d’Israël à Moscou, le colonel Vadim Leiderman, a été appréhendé en Russie mercredi dernier sur l’accusation d’espionnage, a annoncé le porte-parole du ministère israélien de la Défense à l’agence RIA Novosti.

D’après cette source, les autorités israéliennes auraient procédé à une enquête minutieuse liée à cet incident, à l’issue de laquelle elles auraient révélé que les accusations russes d’espionnage étaient sans fondement. Vadim Leiderman est déjà de retour en Israël.

Vadim Leiderman a été nommé attaché militaire de l’ambassade d’Israël en Russie en 2008, et dans deux mois il était sensé retourner dans son pays en raison de l’expiration de son contrat.

Cet incident s’inscrit dans la lignée des scandales d’espionnage impliquant des diplomates en poste en Russie survenus entre 2006 et 2011.

2010

En août 2010, Garbiel Grecu, fonctionnaire du Service roumain des renseignements extérieurs en poste à l’ambassade de Roumanie à Moscou "sous la couverture du poste de premier secrétaire du département politique" a été appréhendé à Moscou au moment où il obtenait d’un citoyen russe des informations secrètes de nature militaire. Selon le Centre des relations publiques du FSB (Service fédéral de sécurité de la Fédération de Russie), l’espion a été arrêté en possession d'équipements d’espionnage prouvant ses activités hostiles à la Fédération de Russie."

A titre de riposte symétrique à la démarche de la Russie à l’égard du diplomate roumain, le premier secrétaire de l’ambassade russe à Bucarest, Anatoli Akopov, a été déclaré persona non grata par les autorités roumaines. M. Akopov doit quitter le territoire roumain sous 48 heures.

2009

Fin juin 2009, le ministère russe des Affaires étrangères a demandé au ministère ukrainien des Affaires étrangères de rappeler avant terme le consul général d’Ukraine à Saint-Pétersbourg et l’un des conseillers de l’ambassade d’Ukraine à Moscou en réponse à la décision de Kiev d’expulser le conseiller de l’ambassade de Russie en Ukraine, Vladimir Lyssenko, et le consul général russe à Odessa, Alexandre Gratchev, accusés d’"activités étrangères à la diplomatie." Par la suite, le ministère ukrainien des Affaires étrangères a suspendu sa décision d’expulser le consul général russe à Odessa, Alexandre Gratchev.

Le 15 mai 2009, à l’aéroport international Cheremetièvo de Moscou, le service russe de contrespionnage a saisi sur un attaché militaire de la Lituanie une pellicule photo contenant les informations récoltées par les observateurs russes en Lituanie. Ces derniers, conjointement avec des contrôleurs biélorusses, avaient survolé le territoire lituanien à bord d’un avion AN-30V, en vertu de l’accord sur l’espace aérien ouvert.

Fin avril 2009, les autorités russes ont retiré son accréditation diplomatique à Isabelle François, directrice du Bureau d’information de l’OTAN à Moscou et attachée auprès de l’ambassade du Canada à Moscou, ainsi qu’à Mark Opgenorth, employé du même Bureau et attaché auprès de l’ambassade du Canada en Russie. Ces mesures sont une riposte à la démarche entreprise par le siège de l’OTAN à Bruxelles qui avait annulé l’accréditation de deux fonctionnaires de la mission permanente russe auprès de l’OTAN, le conseiller principal Viktor Kotchoukov et l’attaché près la mission permanente russe Vassili Tchijov, suite à quoi le ministère belge des Affaires étrangères a pris la décision d’expulser les deux diplomates russes.

2008

Le 12 mai 2008, les agents du FSB russe ont appréhendé un employé de la société TNK-BP-Management et un directeur de projet du Conseil britannique accusés tous les deux d’espionnage industriel. Les deux personnes en question étaient des Russes, également titulaires de la nationalité américaine, Alexandre Zaslavski, directeur du projet "Club des anciens élèves" au Conseil britannique, et son frère Ilia Zaslavski, employé de la société TNK-BP-Management.

Les deux hommes ont été arrêtés au moment où ils se voyaient remettre des informations secrètes de nature commerciale par un citoyen russe, employé d’une entreprise secrète du secteur russe pétrolier et gazier. Selon le FSB, les inculpés avaient récolté des informations secrètes au profit de plusieurs entreprises étrangères du secteur pétrolier et gazier qui cherchaient à s’assurer un avantage sur leurs concurrents russes, notamment sur les marchés des pays de la CEI (Communauté des Etats indépendants).

Le 25 janvier 2008, la Russie a déclaré un des diplomates lituaniens persona non grata. Le diplomate a été expulsé de Russie pour ses activités incompatibles avec son statut diplomatique et portant atteinte à la sécurité nationale de la Fédération de Russie. Cette démarche a suivi la décision de la Lituanie d’expulser Alexandre Rogojine, deuxième secrétaire de l’ambassade et vice-consul russe, sur l’accusation d’espionnage.

2007

Le 8 novembre 2007, le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé l’expulsion de trois fonctionnaires de la mission diplomatique géorgienne en Fédération de Russie. Cette démarche a suivi la décision de la Géorgie d’expulser trois diplomates russes, à savoir Ivan Volynkine, envoyé extraordinaire et plénipotentiaire, Petr Solomatine, conseiller de l’ambassade, et Alexandre Kourenkov, troisième secrétaire de l’ambassade russe. Tous les trois diplomates ont été déclarés personae non gratae par la Géorgie.

En juillet 2007, quatre diplomates britanniques ont été expulsés de Russie en réaction à une démarché similaire de la Grande-Bretagne à l’égard de quatre diplomates russes. Selon le ministre britannique des Affaires étrangères, David Miliband, l’expulsion des diplomates russes avait suivi le refus de Moscou d’extrader vers la Grande-Bretagne l’homme d’affaires russe Andreï Lougovoï, accusé par les britanniques d’être impliqué dans le meurtre d’Alexandre Litvinenko, ancien officier du FSB. Les identités des diplomates expulsés n’ont pas été divulguées.

2006

En janvier 2006, le FSB russe a démasqué quatre espions britanniques travaillant à Moscou sous une couverture diplomatique et a intercepté un dispositif électronique dernier modèle camouflé sous la forme d’une pierre par le service de renseignement britannique. Le FSB a arrêté un citoyen russe qui, à l’aide de ce dispositif, avait tenté d’établir une communication radio avec les services britanniques. Le ministère britannique des Affaires étrangères a exprimé alors son étonnement et sa préoccupation à l’occasion des soupçons d’espionnage formulés par la Russie à l’égard des diplomates britanniques.

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