Des tirs israéliens font 20 morts sur le plateau du Golan
Des manifestants tentent de franchir la ligne de cessez-le-feu entre la Syrie et Israël.
Photo : AFP / Menahem Kahana
Prenez note que cet article publié en 2011 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Les forces israéliennes ont tiré dimanche sur des manifestants propalestiniens qui tentaient de franchir la ligne de cessez-le-feu entre Israël et la Syrie sur le plateau du Golan à l'occasion de l'anniversaire de la Naksa.
Selon la télévision d'État syrienne, au moins 20 protestataires auraient été tuées, dont une femme et un enfant, et 325 blessés en essayant d'atteindre les lignes de barbelés.
Les soldats israéliens ont eu ordre d'ouvrir le feu sur quiconque s'approcherait de la frontière.
« Malheureusement, les forces extrémistes autour de nous essaient aujourd'hui de franchir nos frontières et menacer nos communautés et citoyens. Nous ne les laisserons pas faire », a commenté dimanche le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou lors du Conseil des ministres.
« J'ai donné pour instructions à nos forces de sécurité d'agir avec détermination, avec le maximum de retenue, mais avec détermination afin de protéger notre souveraineté, nos frontières, nos communautés et nos citoyens », a ajouté le chef du gouvernement israélien.
Des soldats israéliens en position près de la ligne de cessez-le-feu.
Photo : AFP / Menahem Kahana
L'anniversaire de la Naksa
Ces manifestants venus de Syrie voulaient commémorer le 44e anniversaire de la Naksa, la défaite arabe face à Israël lors de la guerre des Six Jours en 1967.
Le 15 mai dernier, au moins quatre Palestiniens avaient déjà été tués par les forces israéliennes et plusieurs centaines blessées, alors qu'ils tentaient de traverser la frontière pour marquer la Nakba.
Ce terme, qui signifie « la catastrophe », fait référence à l'exode forcé des Palestiniens après la création de l'État d'Israël, en 1948.
Le territoire du Golan a été conquis par Israël lors de la guerre de 1967. La Syrie réclame sa restitution et exige qu'elle figure dans tout accord de paix qui serait conclu avec Israël.
De son côté l'État hébreu affirme que les troubles près de la frontière ont été orchestrés par Damas pour détourner l'attention du mouvement de protestation qui secoue actuellement le régime de Bachar-el Assas.
Avec les informations de Agence France-Presse et Associated Press
