La marine israélienne intercepte le dernier bateau de la flottille pour Gaza

La marine israélienne intercepte le dernier bateau de la flottille pour Gaza
©AFP Internet

Le bateau, abordé dans les eaux internationales après plusieurs heures d'encerclement par des bâtiments israéliens, transportait 16 personnes


ASHDOD La marine israélienne a arraisonné mardi le navire français Dignité-Al Karama, dernier rescapé d'une flottille internationale qui tentait de forcer le blocus maritime de la bande de Gaza, portant l'estocade à une expédition contrariée depuis près de trois semaines.

Le bateau, abordé dans les eaux internationales après plusieurs heures d'encerclement par des bâtiments israéliens, transportait 16 personnes: des Français, Canadiens, Suédois, Grecs, la journaliste renommée du quotidien israélien Haaretz Amira Hass et deux de la télévision du Qatar Al-Jazira.
Il a ensuite été conduit au port israélien d'Ashdod (sud) par trois bâtiments militaires israéliens, a constaté un photographe de l'AFP.

"Après avoir épuisé tous les canaux diplomatiques et que des appels répétés au navire eurent été ignorés, les marins israéliens ont abordé le Karama afin de l'empêcher de briser le blocus maritime de sécurité autour de Gaza", a affirmé l'armée en ajoutant que l'interception s'était déroulée sans violence.

Les 16 passagers, qui se sont vu offrir boissons et nourriture après l'arraisonnement, devaient être interrogés au port avant d'être remis aux services du ministère de l'Intérieur et de l'immigration, selon l'armée.
En juin, Israël s'était engagé à distinguer les journalistes à bord de la flottille des militants, qui risquent l'expulsion voire une interdiction du territoire israélien.

Le gouvernement du mouvement islamiste palestinien Hamas, qui contrôle Gaza, a "condamné l'acte de piraterie de l'occupant sur le navire Karama". "La communauté internationale doit choisir entre les droits de l'Homme et la loi de la jungle et la piraterie pratiquées par l'occupant", a dit son porte-parole.

Les organisateurs de la flottille ont affirmé que le "Dignité-Al Karama, seul rescapé de la flottille de la Liberté II, a été arraisonné illégalement dans les eaux internationales de Méditerranée, non loin de Gaza", dénonçant une "violation patente de la liberté de navigation en haute mer".

"Une nouvelle fois, le gouvernement israélien répond par une démonstration de force disproportionnée, inacceptable, face à une initiative de solidarité citoyenne, explicitement non violente", ont-ils déploré dans un communiqué, exprimant "les plus vives inquiétudes quant au sort des passagers".

Le ministère français des Affaires étrangères a appelé les autorités israéliennes à agir "avec responsabilité et mesure, respectent tous les droits de nos ressortissants et permettent leur prompt retour en France". Onze des 16 personnes à bord sont de nationalité française.

Le bateau, intercepté le 7 juillet par les garde-côtes grecs, a quitté dimanche l'île grecque de Kastellorizo en appareillant officiellement pour le port égyptien d'Alexandrie, avant de reprendre son objectif initial, une fois parvenu en haute mer.

Les neuf autres bateaux qui composaient la flottille, avec à leur bord 300 militants venus de 22 pays, sont bloqués en Grèce depuis fin juin. Athènes a justifié cette interdiction par la "sécurité des militants", après l'assaut israélien sur une précédente flottille pour Gaza, qui avait fait neuf tués turcs le 31 mai 2010.

Israël impose un blocus à Gaza depuis la capture d'un de ses soldats en juin 2006, renforcé après la prise de contrôle du territoire par le Hamas un an plus tard.

Face aux critiques internationales déclenchées par l'arraisonnement meurtrier de la première flottille, Israël l'a ensuite allégé, essentiellement pour les produits de consommation courante.
© La Dernière Heure 2011


Le parlement de la Fédération veut reconnaître la Palestine dans les frontières de 1967



Le parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a adopté mardi une résolution demandant au gouvernement de la Communauté d'agir auprès du gouvernement fédéral afin qu'il reconnaisse effectivement et immédiatement l'Etat palestinien dans les frontières de 1967. Quatre députés MR et un PS se sont abstenus. La résolution plaide aussi pour que l'Union européenne mette sur pied un espace de dialogue constructif concernant la paix au Proche-Orient.


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