Israël: les animateurs de la contestation menacent de durcir leur lutte
Les représentants du mouvement de contestation sociale en Israël déclenché à la mi-juillet ont menacé de durcir leur lutte si le Parlement votait mercredi une loi sur le logement présentée par le gouvernement.
- Publié le 03-08-2011 à 09h29
- Mis à jour le 03-08-2011 à 09h32

Les représentants du mouvement de contestation sociale en Israël déclenché à la mi-juillet ont menacé de durcir leur lutte si le Parlement votait mercredi une loi sur le logement présentée par le gouvernement.
"Nous allons durcir la protestation si cette loi, qui ne permet pas de proposer des logements abordables comme le réclament des centaines de milliers d'Israéliens qui manifestent ou nous soutiennent, est votée aujourd'hui", a averti le président de l'association des étudiants Yitzhik Shmuli à la radio militaire.
Peu avant le vote sur cette loi soutenue par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, des dizaines de manifestants ont tenté de barrer les routes menant au parlement à Jérusalem. Quatre des manifestants ont été interpellés par la police, a indiqué la radio publique.
Un porte-parole de M. Netanyahu, Gady Shmerling, a pour sa part expliqué que cette loi, qui prévoit une nouvelle procédure destinée à accélérer l'obtention des permis de construire, vise à "réduire le coût des logements, comme le demandent les participants au mouvement de protestation".
"Notre but est d'inonder le marché en construisant des dizaines de milliers de logements, ce qui se traduira par une baisse des prix dans l'immobilier", a pour sa part affirmé le président de la commission de l'Economie du Parlement, le député Carmel Shama-Cohen, du Likoud, le parti de M. Netanyahu.
Par ailleurs, les représentants des manifestants installés dans des tentes de protestation de plusieurs villes ainsi que des organisations de jeunesse et de différents mouvements sociaux ont poursuivi leurs discussions pour parvenir à un cahier de revendications qu'ils comptent présenter au Premier ministre. "Nous nous sommes mis d'accord sur les impôts et les discussions qui vont continuer mercredi sur nos revendications concernant la santé et l'éducation", a ajouté M. Shmuli.
M. Shmerling a pour sa part prévenu que le gouvernement ne pourra par se permettre d'accepter des "demandes exagérées, car nous ne voulons pas nous retrouver dans la situation de la Grèce ou de l'Espagne".
Le quotidien Jerusalem Post publie pour sa part un sondage selon lequel un "parti social" représentant le mouvement de contestation pourrait, s'il était créé, obtenir 20 sièges au Parlement (sur 120).
Ce sondage a été réalisé par l'institut Smith Research auprès d'un échantillon de 500 personnes représentatives de la population israélienne, avec une marge d'erreur de 4,5%.
Depuis la mi-juillet, une foule d'Israéliens participent à la "révolte des tentes" contre l'explosion des prix des logements à l'achat et à la location.