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Des milliers d'Israéliens dans la rue pour réclamer plus de justice sociale

 Des milliers d’Israéliens dans la rue à Tel-Aviv, le 6 août.

Des milliers d’Israéliens dans la rue à Tel-Aviv, le 6 août.

Photo : AFP / David Buimovitch

Radio-Canada

Environ 300 000 Israéliens sont descendus dans les rues des principales villes du pays, samedi soir, pour protester contre le coût de la vie.

« Les gens avant les profits », « Nous voulons un État providence tout de suite » et « Israël est trop cher », pouvait-on lire sur leurs pancartes. « Ici c'est l'Égypte », disait aussi une de leurs banderoles, faisant référence au printemps arabe.

Le mouvement de contestation a commencé en juillet, avec l'installation de quelques tentes dans un quartier dispendieux de Tel-Aviv. Les premiers manifestants dénonçaient les prix de l'immobilier. Depuis, les tentes se sont propagées, des campements ont été érigés dans d'autres villes, et les revendications d'ordre économique se sont multipliées. Les coûts liés à l'éducation, les conditions de travail des médecins, le niveau des salaires, le prix de l'essence et des denrées sont maintenant aussi au coeur du mouvement.

Enfin les classes moyennes prennent conscience de leur force!

Une citation de Edith Cohen, assistante sociale

Le mouvement, qui regroupe une quarantaine d'organisations sociales et refuse la participation de partis politiques, à l'instar des « Indignés » espagnols, dénonce la politique de privatisations à outrance menée par les différents gouvernements en Israël depuis plusieurs décennies, et la dégradation du service public.

On n'avait pas vu ça depuis des décennies, les gens descendre ainsi dans la rue pour demander des réformes. C'est une révolution.

Une citation de Baroch Oren, l'un des chefs de file de la contestation

Un plan d'action d'ici septembre?

Le premier ministre Benyamin Nétanyahou a nommé une commission pour négocier avec les dirigeants du mouvement. Il a également annoncé une série de réformes bureaucratiques, dont la libération de terrains pour la construction et des allégements fiscaux, mais les protestataires estiment que ces mesures seront sans effet.

M. Nétanyahou dit comprendre la gravité des problèmes soulevés, selon Roni Sofer, un de ses collaborateurs. M. Sofer ajoute que le premier ministre estime qu'il faut « agir de façon responsable ».

Selon M. Sofer, M. Nétanyahou confiera dimanche à un groupe de ministres la mission d'élaborer un plan d'action d'ici septembre.

La crise sociale que traverse le pays peut surprendre, considérant qu'Israël est un pays qui jouit d'une des croissances les plus élevées de la planète, avec une prévision de 4,8 % pour 2011.

Avec les informations de Agence France-Presse, Associated Press et Reuters

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