Les Palestiniens fiers du discours d'Abbas

Des Palestiniens ont regardé le discours de Mahmoud Abbas sur des écrans géants à Ramallah.
Photo : AFP / Marco Longari
Prenez note que cet article publié en 2011 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Les Palestiniens ont célébré dans les grandes villes de Cisjordanie la demande d'adhésion d'un État palestinien, présentée vendredi à l'ONU par le président de de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.
Le président Abbas a été acclamé par des dizaines de milliers de personnes dans la capitale Ramallah, lorsqu'il a remis la demande d'adhésion de la Palestine sur les bases des frontières de 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale.
« Il s'est montré fort, c'est le premier dirigeant arabe à défier Obama. C'est un moment historique dans ma vie », a confié Badr Abdel Razek, 35 ans.
Des écrans géants avaient été installés dans les villes autonomes de Cisjordanie, à Ramallah, à Hébron, à Naplouse et à Jénine, pour la retransmission du discours du président de l'Autorité palestinienne à la tribune des Nations unies, à New York.
« Abbas, nous sommes ton peuple, tu nous a fait relever la tête », ont scandé certains d'entre eux à la fin du discours.
Des organisateurs avaient appelé à des rassemblements « non violents » dans toute la Cisjordanie.
Violences sporadiques
Des escarmouches ont eu lieu entre Palestiniens et soldats israéliens dans certaines zones de Cisjordanie quelques heures avant les célébrations entourant la demande d'adhésion historique.
Un homme est mort près de Naplouse lors de heurts entre Palestiniens, colons israéliens et militaires.

Des jeunes Palestiniens tentent d'enlever des fils barbelés près d'un point de contrôle entre Jérusalem et Ramallah, lors d'escarmouches avec des soldats israéliens.
Photo : AFP / MENAHEM KAHANA
Des violences sporadiques ont aussi eu lieu à plusieurs endroits dans le reste des territoires palestiniens, surtout près des points de contrôle de l'armée israélienne.
Des manifestants, en majorité des jeunes, ont lancé des pierres, alors que les policiers ont répliqué avec des gaz lacrymogènes et des balles de caoutchouc.
Les autorités israéliennes avaient déployé quelque 22 000 policiers le long de la « ligne verte », qui sépare Israël de la Cisjordanie, ainsi qu'à Jérusalem-Est.
En revanche, dans la bande de Gaza, seul un groupe d'avocats devait manifester au moment du discours du président Abbas. Le mouvement islamiste Hamas, au pouvoir dans cette enclave, et le Fatah de M. Abbas ont décidé d'un commun accord de renoncer aux manifestations publiques pour ne pas envenimer leurs divisions.
À Jérusalem, la police a interdit l'accès de l'esplanade des Mosquées dans la vieille ville aux fidèles masculins de moins de 50 ans.
Avec les informations de Agence France-Presse, Associated Press et Reuters