•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Plus de détails sur l'échange de prisonniers entre Israël et le Hamas

Les parents du soldat Gilad, Noam et Aviva Shalit, avec le président israélien Shimon Peres (Jérusalem, 12 octobre 2011)

Les parents du soldat Gilad, Noam et Aviva Shalit, avec le président israélien Shimon Peres (Jérusalem, 12 octobre 2011)

Photo : AFP / TARA TODRAS-WHITEHILL

Radio-Canada

Les termes de l'accord conclu entre Israël et le Hamas, par l'intermédiaire de l'Égypte, sur la libération du soldat Gilad Shalit en échange d'un millier de prisonniers palestiniens se précisent.

Le militaire franco-israélien, détenu à Gaza depuis plus de cinq ans, rentrera chez lui d'ici mercredi prochain, selon des sources palestiniennes et israéliennes.

Le journal en ligne Ynet rapporte que Gilad Shalit devra franchir le terminal de Rafah pour se rendre en Égypte, d'où il regagnera une base militaire en Israël.

Il y sera accueilli par ses parents et par le premier ministre Benyamin Nétanyahou, avant de recevoir des soins médicaux et un soutien psychologique.

Gilad Shalit aurait déjà été informé de l'accord, selon les Comités de résistance populaire. Il s'agit de l'un des trois groupes armés qui l'ont enlevé, le 25 juin 2006, avec le bras militaire du Hamas et « l'Armée de l'islam », lors d'une attaque d'un poste militaire en Israël, à la lisière de Gaza.

L'accord annoncé mardi soir prévoit par ailleurs la libération de 1027 prisonniers palestiniens en deux étapes. Al-Aqsa, chaîne de télévision du Hamas, évoque la date du 17 octobre pour les premières libérations.

Le Comité international de la Croix-Rouge a d'ailleurs proposé de servir d'intermédiaire neutre dans l'échange.

Le chef du service de renseignement israélien, Shin Beth, a précisé que sur les 450 détenus qui seront libérés dans une semaine, 163 prisonniers de Cisjordanie seront expulsés vers Gaza, et 40 vers des pays étrangers.

Des Palestiniens célèbrent l'accord prévoyant la libération d'un millier de détenus palestiniens (Gaza, 12 octobre 2011).

Des Palestiniens célèbrent l'accord prévoyant la libération d'un millier de détenus palestiniens (Gaza, 12 octobre 2011).

Photo : AFP / SAID KHATIB

Selon le ministère israélien de la Justice, la liste du premier groupe de Palestiniens qui seront libérés sera publiée « au plus tard dimanche ».

Les citoyens israéliens auront ensuite 48 heures pour déposer un recours contre ces libérations devant la Cour suprême, même si de tels recours n'ont jamais abouti par le passé.

Le directeur du Shin Beth nie toujours les déclarations d'un responsable palestinien, qui soutenait que l'entente prévoyait la libération de dirigeants palestiniens, comme Marwan Barghouti ou Ahmed Saadat.

Critiqué par certaines voix palestiniennes à ce sujet, le Hamas s'est défendu en affirmant que l'accord n'aurait pas été conclu s'il avait exigé leur libération, rapporte le quotidien israélien Haaretz.

Réactions de la communauté internationale

Après la France et l'Union européenne, la Maison-Blanche s'est dite « heureuse » de la libération prochaine du soldat Shalit.

L'Agence de l'ONU pour l'Aide aux réfugiés de Palestine (UNRWA) a quant à elle estimé que cet accord « devrait inciter Israël à réviser sérieusement sa politique de blocus de Gaza ».

Le président israélien Shimon Peres a appelé son homologue français Nicolas Sarkozy, mercredi soir, pour le « remercier de la contribution de la France à l'accord visant à la libération de Gilad Shalit », selon un communiqué de l'Élysée.

Le président Sarkozy a aussi « remercié le président Peres et renouvelé son attente de voir l'accord annoncé hier conduire très rapidement à la libération de Gilad ».

Nicolas Sarkozy avait reçu les parents de Gilad Shalit à plusieurs reprises. Il avait aussi écrit au jeune homme, le 25 juin dernier, cinq ans jour pour jour après son enlèvement, pour lui assurer que « la France ne l'abandonnerait pas ».

L'Autorité palestinienne s'est pour sa part dite « déçue » par une partie de l'accord d'échange, estimant que le Hamas n'aurait pas dû accepter le bannissement de certains prisonniers, a déclaré son ministre des Affaires étrangères.

Nous sommes très déçus du fait que certains d'entre eux seront transférés vers Gaza et ne pourront pas rester dans leur maison avec leur famille en Cisjordanie et que d'autres seront expulsés [à l'extérieur des territoires palestiniens].

Une citation de Riyad Al-Malki, ministre des Affaires étrangères palestiniennes

M. Al-Malki, en visite à Paris avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, s'est aussi interrogé sur le moment choisi pour annoncer cet accord. Il s'est demandé s'il ne s'agissait pas « de doper la popularité d'Israël, du gouvernement et du Hamas vis-à-vis de l'Autorité palestinienne et du président Abbas ».

Mahmoud Abbas a entrepris une tournée internationale pour tenter de convaincre les pays du Conseil de sécurité de soutenir la demande palestinienne d'adhésion à l'ONU, déposée le 23 septembre.

Avec les informations de Agence France-Presse

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

Chargement en cours

Infolettre Info nationale

Nouvelles, analyses, reportages : deux fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre Info nationale.