Les titres du 19 octobre 2011

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Abroger l’amendement Jackson-Vanik serait plus facile qu’on le croit / Le soldat Gilad Shalit est de retour en Israël / Intégration européenne: revirement de Ianoukovitch / Vladimir Tchourov, la nouvelle recrue de la liste Magnitski

Moskovskie Novosti
Abroger l’amendement Jackson-Vanik serait plus facile qu’on le croit

La discussion sur l’annulation de l’amendement Jackson-Vanik à l’égard de la Russie pourrait prochainement se tenir au Congrès américain. Mais en réalité, le président américain Barack Obama pourrait lui-même l’abroger sans la participation des congressistes, écrit mercredi 19 octobre le quotidien Moskovskie Novosti.

La semaine dernière, le 11 octobre, le Congrès américain a enfin approuvé les accords sur le libre-échange des Etats-Unis avec la Corée du Sud, le Panama et la Colombie. La ratification de ces accords était un préalable posé par les congressistes et les sénateurs auprès de l’administration à la libéralisation des relations commerciales avec la Russie et à l’ouverture des débats sur l’amendement Jackson-Vanik. Si les congressistes tenaient leur promesse, cet automne pourrait être le dernier pour cet amendement.

Le thème de l’abrogation de l’amendement est à nouveau devenu actuel cette année en raison de la fin attendue du processus d’adhésion de la Russie à l’Organisation mondiale du commerce (OMC). L’amendement Jackson-Vanik n’est pas en soi un obstacle à l’adhésion de Moscou à l’OMC. Cependant, son existence empêche d’accorder à la Russie le statut de nation la plus favorisée (NPF). Or, en l’absence de ce statut mutuel, les compagnies russes et américaines ne pourront pas tirer profit de l’adhésion de la Russie à l’OMC.

Adopté en 1974, l’amendement à la loi sur le commerce proposée par les congressistes Henry Jackson et Charles Vanik avait un but précis. Il visait à empêcher d’accorder le statut de NPF et des crédits directs et indirects du gouvernement américains aux économies non marchandes qui refusaient à leurs citoyens le droit à l'émigration. Toutefois, l’amendement contenait une réserve: si le président des Etats-Unis estime que sa suspension durant un an peut contribuer au développement de l’émigration libre dans le pays, il a le droit de le faire, et le Congrès doit le soutenir.

Une tentative intéressante pour inciter l’administration de Barack Obama à annuler l’amendement Jackson-Vanik a été faite cet été. La célèbre personnalité publique Edward Lozanski, ancien citoyen soviétique naturalisé Américain, membre du parti républicain, soutenu par plusieurs juristes américains, a esté devant le tribunal de Washington afin d’inciter Obama à user des ses pouvoirs constitutionnels et à abroger l’amendement Jackson-Vanik, sans faire appel au Congrès. Comme nous le savons, l’amendement a été adopté en raison des restrictions frappant l’émigration des citoyens soviétiques. Mais la question de l’émigration libre du pays est réglée depuis longtemps. Et la Russie n’est plus l’économie non marchande qu'était l’URSS.

En réalité la situation devient plus paradoxale en prenant en compte le fait que la loi de 1951 reste en vigueur aux Etats-Unis. Selon ladite loi le président américain a le pouvoir d’instaurer des restrictions au commerce avec "l’URSS et tout autre Etat ou région se trouvant sous le contrôle d’un gouvernement ou d’une organisation étrangère qui dirige le mouvement communiste mondial." La loi faisait partie de la législation anticommuniste. Elle n’a toujours pas été abrogée et est utilisée à l’égard de la Corée du Nord. Formellement, rien n’empêche de l’utiliser contre la Russie.

Cela incite à se poser une question légitime: pourquoi parle-t-on de l’amendement Jackson-Vanik et non pas de la loi de 1951? Très probablement, le document datant de 60 ans a été tout simplement oublié dans le contexte des relations avec la Russie. Or l’amendement Jackson-Vanik provoque des débats au sein du Congrès et en dehors depuis des décennies.
 
Kommersant
Le soldat Gilad Shalit est de retour en Israël

L’échange hier de Gilad Shalit, qui a été retenu captif pendant 1.940 jours, contre 477 prisonniers palestiniens constituait la première étape de la transaction entre le gouvernement du premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et les dirigeants du Hamas. Durant la seconde étape, prévue dans deux mois, Israël libérera 550 autres prisonniers palestiniens, écrit mercredi 19 octobre le quotidien Kommersant.

Les premiers bus avec les Palestiniens libérés ont quitté la prison israélienne pour femmes de Hasharon et la prison pour hommes de Ktsiot hier dans la nuit à 02h30. Malgré le blocage par la police du territoire situé autour des prisons, un groupe d’activistes israéliens d’extrême-droite, protestant contre la libération des Palestiniens, a organisé une manifestation près de la prison de Hasharon, au cours de laquelle plusieurs personnes ont été appréhendées et conduites au poste de police. Une autre action de protestation avec la participation de deux députés de la Knesset s’est tenue dans la nuit devant la prison militaire d'Ofer, où se trouvaient également des Palestiniens devant être échangés.

Vers 05h00 du matin, les bus avec des détenus sont arrivés sur le territoire de l’Autorité palestinienne, à la périphérie de Ramallah, à environ 15 km au nord de Jérusalem. A 08h30, tous les 477 Palestiniens libérés ont été remis aux représentants de la Croix Rouge.

La première interview de Gilad Shalit depuis sa libération a été diffusée à la télévision égyptienne hier matin. Le soldat avait du mal à parler et faisait de longues pauses entre ses phrases. La présentatrice lui parlait en arabe et en anglais, et il répondait en hébreu. "Je pensais que je resterais encore prisonnier pendant de nombreuses années, mais j'était certain que je serais libéré, a déclaré Gilad Shalit. J’espère que cet accord conduira à la paix."

L’ancien prisonnier a retrouvé ses parents sur la base aérienne israélienne de Tel Nof, où il a été acheminé en hélicoptère. Il y a été accueilli par le premier ministre Benjamin Netanyahu, le ministre de la Défense Ehud Barak et le chef de l’état-major Benny Gantz.

Même si la majorité de la société israélienne a accueilli avec enthousiasme la nouvelle que l’aventure de Shalit avait connu un dénouement heureux, les experts estiment que cette transaction suscite de nombreuses questions et pourrait être lourdes de conséquences pour Israël. "Pour le premier ministre Netanyahu, la transaction avec le Hamas était une mesure obligée qu’il a prise lorsque le Mossad avait reconnu que toutes les possibilités d’opération militaire pour libérer Gilad Shalit étaient épuisées", a déclaré Benny Briskin, directeur du congrès juif de Russie (le Hamas a même réussi à garder secret le lieu de détention de Shalit dans la bande de Gaza).

Selon Benny Briskin, en dépit des risques pour la sécurité d'Israël, le principal élément positif de la libération de Gilad Shalit est le signal reçu par la société israélienne. "Les Israéliens ont vu que la vie d’un simple soldat était une valeur suprême pour l’Etat, et que le gouvernement ne reculerait devant rien pour le libérer. C’est un élément qui renforce la confiance envers l’armée et le gouvernement de la part des jeunes et des mères juives qui envoient leurs fils servir au sein de Tsahal", a expliqué Benny Briskin.

Parallèlement, les extrémistes palestiniens ont tiré des leçons de cette transaction. "Nous avons commencé par Shalit, mais ce n’est pas le dernier. La résistance palestinienne poursuivra sa stratégie d’enlèvement des militaires israéliens jusqu’à la libération de tous les détenus palestiniens", a récemment déclaré Abou Moujahid, porte-parole des Comités de résistance populaire, qui avait participé avec le Hamas à l’enlèvement de Gilad Shalit.
 
Nezavissimaïa gazeta
Intégration européenne: revirement de Ianoukovitch

Hier, il a été annoncé que la visite du président ukrainien Viktor Ianoukovitch à Bruxelles, prévue pour les 19-20 octobre, avait été annulée, écrit mercredi 19 octobre le quotidien Nezavissimaïa gazeta. Le ton des déclarations de Viktor Ianoukovitch et de ses collaborateurs concernant l’affaire Timochenko qui préoccupe tant l’Europe a également foncièrement changé. Les experts estiment que le gouvernement ukrainien change en plein vol de vecteur de politique étrangère, en se tournant vers une union avec la Russie, mais qu’il pourrait se retrouver dans une nouvelle impasse.

Selon les résultats officiels de la réunion d’hier à Donetsk entre le président russe Dmitri Medvedev et son homologue Viktor Ianoukovitch, on ne peut pas encore parler de changements dans la politique étrangère.

Même si selon la version officielle, Ianoukovitch et Medvedev n’ont pas abordé la condamnation de Timochenko et les contrats gaziers, une source proche des négociations affirme que ces thèmes avaient été prioritaires dans une conversation informelle. "Pour autant que je sache, les options de coopération entre l’Ukraine et l’Union douanière (Russie-Biélorussie-Kazakhstan) ont été discutées, mais il n’a pas été question d’adhésion [de l’Ukraine]. Dmitri Medvedev a une nouvelle fois exposé à Viktor Ianoukovitch les avantages de la participation dans ce projet intergouvernemental", a déclaré la source.

Un autre fonctionnaire à Kiev a expliqué que l’Ukraine n’avait pas encore renoncé à l’intégration européenne, mais qu’elle commençait déjà à regarder de l’autre côté: "D’une part, le président ukrainien est indigné par l'attitude de Bruxelles à son égard qui, en oubliant le politiquement correct, émet des exigences impossibles à accomplir et pousse le chef d’un Etat souverain à enfreindre les lois de son pays. D’autre part, la situation change en Russie, dont l’Ukraine est économiquement et surtout énergétiquement dépendante: si Vladimir Poutine arrivait au pouvoir, Kiev ne pourrait plus conserver l’équilibre dans les conditions actuelles. L’Europe ne l’aidera pas, et il faut dès maintenant trouver des points de convergence avec la Russie."

La position du président ukrainien ressemblait à une girouette ces derniers jours. La semaine dernière, lorsque Ioulia Timochenko a été condamnée, Viktor Ianoukovitch a déclaré qu’il était déçu par le verdict sévère et que l’appel des avocats de l’ex-première ministre serait examiné en conformité avec la nouvelle législation. Cette semaine, le parlement ukrainien prévoyait d’apporter des amendements au Code pénal et au Code de procédure pénale afin de décriminaliser une grande partie des délits économiques. Toutefois, le projet soumis par le président au parlement ne concernait pas les chefs d’inculpation sur lesquels Timochenko a été jugée. L’opposition a immédiatement formulé ses amendements. L’Union européenne, pour qui l’affaire Timochenko est le baromètre de la démocratie en Ukraine, a adopté une position attentiste en espérant un dénouement élégant du nœud politique. D’autant plus que Ianoukovitch a auparavant déclaré que la sentence prononcée n’était pas une décision finale.

La situation a brusquement changé cette semaine. Les membres de l’équipe de Ianoukovitch ont commencé à se demander publiquement s’il était réellement nécessaire de remplir toutes les exigences de l’UE pour signer des accords dans lesquels l’Europe refuse d’indiquer la possibilité d'adhésion à part entière de l’Ukraine. Le président du parlement ukrainien Vladimir Litvine, puis le vice-premier ministre Sergueï Tigipko ont prudemment admis l’idée de l’avantage de l’intégration avec les partenaires de la CEI. Ensuite Alexandre Efremov, chef de la fraction parlementaire du Parti des régions, a fait une critique violente: "La pression exercée sur l’Ukraine par Bruxelles et les dirigeants de l’UE est inadmissible." Il a expliqué qu’en avançant des exigences concernant le sort de Timochenko, les Européens incitaient le gouvernement ukrainien à enfreindre la loi.

Devant les journalistes occidentaux, Viktor Ianoukovitch s’est également indigné des actions des dirigeants de l’Union européenne: "Quel est le signal envoyé à la société? Qu’il faut être un membre de l’opposition pour commettre des crimes sans être traduit en justice?" Il a pour la première fois déclaré que l’Ukraine n’était pas pressée en termes d’intégration européenne.
 
Og.ru
Vladimir Tchourov, la nouvelle recrue de la liste Magnitski

Vladimir Tchourov, président de la commission électorale centrale de Russie déclare être "honoré" de faire partie de ce qu’on appelle la liste Magnitski, qui regroupe des individus russes impliqués, selon les autorités américaines, dans la mort de Sergueï Magnitski, juriste du fonds d'investissement Hermitage Capital, écrit mercredi 19 octobre le portail Og.ru.

Dans une interview, Vladimir Tchourov a déclaré qu’il ne participerait en tant qu’observateur à l’élection présidentielle aux Etats-Unis en novembre 2012 que s’il recevait une invitation personnelle du sénateur Benjamin Cardin, qui est l’auteur de l’initiative de la création de la liste Magnitski. "Je ne répondrai à l’invitation d’aucune autre instance", a fait remarquer le président de la commission électorale centrale de Russie.

Vladimir Tchourov a souligné qu’il n’avait jamais entendu parler de Magnitski avant que l’histoire de cet avocat soit largement médiatisée. Toutefois, il n’a pas précisé comment il a appris que son nom figurait sur cette liste noire.

Rappelons que Benjamin Cardin et un autre congressiste James McGovern ont proposé en décembre 2010 d’interdire de séjour aux Etats-Unis les citoyens russes supposément impliqués dans la mort de l’avocat Sergueï Magnitski. A l’époque, la liste incluait 60 personnes, et le nom de Tchourov n’y figurait pas.

En avril 2011, James McGovern a soumis au Congrès un projet de loi remis à jour, en proposant d’élargir la liste, en y incluant notamment Alexandre Bastrykine, chef du Comité russe d’enquête, et Olga Egorova, présidente du Tribunal municipal de Moscou.

En juillet 2011, le Département d’Etat américain a officiellement reconnu l’interdiction de délivrer des visas à un groupe de personnes supposément impliquées dans la mort de Magnitski. Toutefois, les noms concrets des Russes inclus dans la liste finale n’ont pas été divulgués.

Ces textes tirés de la presse russe n’engagent pas la responsabilité de RIA Novosti

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