Les titres du 31 octobre 2011

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La Palestine reprend les tirs de missile sur Israël / Adhérer à l’OMC malgré l'amendement Jackson-Vanik / La souveraineté de la Grèce grignotée par Bruxelles / Le sous-secrétaire américain à la Défense soupçonné de favoritisme

Kommersant
La Palestine reprend les tirs de missile sur Israël

Le weekend dernier les affrontements les plus sanglants des derniers mois se sont produits entre la Palestine et Israël, qui ont échangé des tirs de missiles. On assiste à cette escalade de la violence en dépit des accords convenus antérieurement par les parties avec la médiation de l’Egypte sur une trêve temporaire, écrit lundi le quotidien Kommersant.

Après plusieurs mois de calme relatif, une nouvelle escalade de la violence sur la frontière israélo-palestinienne a emporté la vie d’au moins neuf  Palestiniens et d’un Israélien.

Les hostilités ont commencé après le lancement par les combattants du mouvement palestinien Jihad islamique dans la nuit du 26 au 27 octobre d’un missile Grad qui a explosé dans le sud d’Israël près de la ville d’Ashdod.

Israël a riposté par trois tirs de missile contre les positions des combattants palestiniens.

Samedi, l’armée de l’air israélienne a effectué plusieurs frappes aériennes contre le camp d’entraînement des Brigades d’al-Qods, aile armée du Jihad islamique. Cinq combattants ont été tués, dont le chef de la cellule palestinienne du mouvement Ahmed Cheikh Khalil.

Le porte-parole du Jihad islamique a déclaré que la mort d’Ahmed Cheikh Khalil était une perte immense pour l’organisation, avertissant que "la vengeance serait proportionnelle aux pertes".

Les autorités israéliennes ont durement réagi à ces événements et se sont déclarées prêtes à toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité de leur population. "Nous empêcherons toute tentative d’attaquer Israël et anéantirons ceux qui tenteraient de le faire", a promis le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pendant la réunion hebdomadaire du cabinet.

Les autorités israéliennes tiennent le Hamas pour responsable de l’agression, bien que le Jihad islamique, qui n’est pas directement lié au Hamas, soit derrière l’attaque.

Irina Zviaguelskaïa de l’Institut d’études orientales de l’Académie des sciences de Russie, a expliqué que la riposte puissante d’Israël aurait une incidence négative sur les positions du Hamas qui contrôlent la situation dans la bande de gaza, car l’attaque a été orchestrée par une organisation qui ne dépend pas de lui. Bien que dans l’ensemble le Hamas respecte les conditions de la trêve, plusieurs mouvements à l’instar du Jihad islamique et des comités de résistance populaire organisent périodiquement des attaques contre Israël.

L’Egypte a joué le rôle de médiateur, de la même manière que pour l’échange du soldat israélien Gilad Shalit. Grâce aux efforts des services spéciaux d’Egypte, les parties sont parvenues à un cessez-le-feu dans la nuit du 29 octobre. Les représentants de l’Egypte ont exprimé la volonté de poursuivre les contacts avec les parties jusqu’à ce que l’accord entre en vigueur. Cependant, selon les communiqués d’AFP, en dépit des accords conclus et de la volonté annoncée des parties de cesser le feu, dimanche matin les Palestiniens ont continué à pilonner le territoire frontalier d’Israël. Ainsi, à partir de 7.00, heure locale, c’est-à-dire après l’entrée en vigueur de l’accord de trêve, les combattants palestiniens ont lancé 11 missiles et obus contre les régions sud d’Israël.


Nezavissimaïa gazeta

Adhérer à l’OMC malgré l'amendement Jackson-Vanik

Les sénateurs américains refusent d’abroger l’amendement Jackson-Vanik et de normaliser les relations russo-américaines tant que la Russie n'accepterait pas de faire des concessions répondant aux intérêts des producteurs et des exportateurs américains, écrit lundi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

En vue de la possible adhésion prochaine de la Russie à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), Max Baucus, président du comité des finances du Sénat, et trois autres députés influents ont adressé une lettre ouverte au représentant commercial des Etats-Unis Ron Kirk.

Les sénateurs ont reconnu que depuis 1991 la Russie avait beaucoup progressé et que son économie était devenue plus ouverte, mais ont exigé que Moscou règle une série de questions relatives aux intérêts des sociétés américaines avant son adhésion à l’OMC. Rappelons que l'objectif de l’amendement Jackson-Vanik, adopté en 1974, était de contraindre l’URSS à autoriser l’émigration libre de la population.

L’amendement interdisait l’octroi de la clause de la nation la plus favorisée, de crédits publics et de garanties de prêts. Il impliquait également des taxes et des tarifs douaniers discriminatoires.

Dans leur lettre, les sénateurs ont averti que l’amendement Jackson-Vanik pourrait être conservé si la Russie ne prenait pas de mesures supplémentaires pour protéger la propriété intellectuelle et n’autorisait pas l’importation exonérée de taxes des technologies d’informatique et de communication, ce qui serait profitable pour les sociétés high-tech américaines.

On exhorte la Russie à ouvrir son marché aux productions agricoles américaines et à abroger les quotas et les taxes élevées. De plus, les sénateurs ont pris la défense des constructeurs automobiles qui cherchent à changer les règles d’investissement désavantageuses.

Les observateurs font remarquer que l’adhésion prochaine de la Russie à l’OMC a provoqué l'agitation au sein des républicains au Congrès. La semaine dernière, le président de la Chambre des représentants John Boehner a critiqué la Russie. Il a déclaré que la Chambre des représentants ne soutiendrait pas l’abrogation de l’amendement Jackson-Vanik et la normalisation permanente des relations commerciales avec la Russie si Moscou ne réglait pas le conflit avec la Géorgie.

De plus, John Boehner a accusé la Russie de revanchisme et d’aspiration à élargir sa sphère d'influence à la manière soviétique. "La Russie utilise ses ressources naturelles comme une arme et flirte avec des régimes dangereux et instables. La Russie utilise les anciennes méthodes et l’ancienne manière de penser, qui est à nos yeux une tentative pour rétablir sa puissance et son influence dans un esprit soviétique", a déclaré John Boehner à la conférence qui s’est tenue au centre d’analyse conservateur Heritage Foundation.

Le discours de John Boehner est une sorte d’avertissement pour l’administration de Barack Obama qui cherche activement à faire adhérer la Russie à l’OMC avant la fin de l’année.

Les députés démocrates ont exprimé leur stupéfaction par la position de John Boehner.

" Il est trop tard pour bloquer l’adhésion de la Russie à l’OMC. Je ne comprends pas à quoi pense Boehner, car si la Russie devenait membre de l’OMC et que les Etats-Unis ne lui proposent pas de relations commerciales normales, les sociétés américaines seraient touchées", a déclaré le congressiste Howard Berman, membre du comité des affaires internationales.


Novye Izvestia

La souveraineté de la Grèce grignotée par Bruxelles

Depuis six décennies, le 28 octobre la Grèce célèbre la Journée du Non, une fête nationale consacrée à la résistance des Grecs contre l’Allemagne et l’Italie pendant la Seconde guerre mondiale. Cette année, cette fête s’est déroulée dans une atmosphère anti-allemande plus marquée, écrit lundi le quotidien Novye Izvestia. La Grèce s’oppose catégoriquement à l’accord signé mercredi à Bruxelles, car elle estime que cela conduira à son asservissement par l’Union européenne. Athènes est particulièrement opposé à Berlin, considéré comme le leader informel de la zone euro et de l’UE.

Les cicatrices de l’occupation allemande n’ont pas encore complètement disparu dans le cœur de nombreux Grecs. Aujourd’hui, à cela s’est ajoutée la colère contre les Allemands qui veulent profiter de la situation du pays pour acheter à bas prix les îles et les valeurs culturelles.

De retour de Bruxelles, le premier ministre grec Georges Papandréou s'est heurté à une attitude si hostile envers l’accord, qu’il a été contraint d’expliquer à ses compatriotes sa position à la télévision nationale.

Le premier ministre n’a pas réussi à convaincre la population que personne ne portait atteinte à la souveraineté des Grecs. A Thessalonique, les manifestants ont sabordé le défilé militaire de la Journée du Non en accueillant le président grec Karolos Papoulias, qui était d’ailleurs résistant et a lutté contre les occupants, avec les cris de colère : "Traitre". A Athènes, en traversant la place principale devant le parlement grec, les étudiants ont ostensiblement tourné le dos à la tribune où se trouvaient les ministres et les hommes politiques de premier plan. Dans le pays on entend de plus en plus résonner des appels à boycotter les produits allemands. La presse grecque publie des caricatures où l’on voit les représentants de l’Union européenne, de la Banque centrale européenne (BCE) et du Fonds monétaire international (FMI) en uniforme de la Wehrmacht de la Seconde guerre mondiale, et le ministre grec des Finances Evangélos Venizélos les accueillant avec le salut nazi.

En laissant de côté la démagogie et les discussions populistes, il est effectivement difficile de trouver dans l’histoire contemporaine de l’Europe un exemple de pays cédant autant de souveraineté pour éviter un défaut de paiement. Toutes les décisions du gouvernement grec sont surveillées de très près par les observateurs de l’UE. Cependant, les Européens estiment que la cession d’une faible part de souveraineté est un prix trop léger à payer pour sauver la Grèce de la faillite.

En dépit de nombreuses manifestations et actions de protestation qui se transforment souvent en affrontements avec la police, le parlement grec a adopté de nouvelles mesures économiques strictes qui permettront à Athènes de recevoir de l’UE et du FMI la sixième tranche de 8 milliards d’euros. Les millions de citoyens grecs sont indignés de voir que 30.000 employés du service public se retrouveront à la rue, hormis le gel supplémentaire des retraites, des allocations et des salaires cette fois des employés des services communaux.


Vedomosti
Le sous-secrétaire américain à la Défense soupçonné de favoritisme

Le scandale autour du ministre britannique de la Défense Liam Fox, qui avait nommé son ami Adam Werritty au poste de conseiller officieux, commençait à peine à s’apaiser, qu’un scandale similaire a éclaté au sein du ministère de la Défense situé outre-Atlantique.

Le sous-secrétaire américain à la Défense Clifford Stanley a démissionné jeudi 27 octobre, rapporte le site de son ministère, écrit lundi le quotidien Vedomosti.

Clifford Stanley occupait ce poste depuis février 2010 et était responsable de la politique des ressources humaines et des capacités opérationnelles. Il a démissionné en raison d’une information ouverte contre lui sur au moins 9 chefs d’inculpation, affirme Marine Corps Times. Plusieurs accusations ont été découvertes par la presse.

De la même manière que Liam Fox, Clifford Stanley est soupçonné de favoritisme. Mais si Liam Fox n’avait pas engagé Adam Werritty, Stanley a nommé son ami de longue date à un poste haut placé dans son ministère, écrit le quotidien The Hill.

The Pittsburgh Tribune-Review affirme que Clifford Stanley est suspecté de détournement de fonds. Il a utilisé des centaines de milliers de dollars alloués au service médical pour installer dans son bureau une luxueuse salle de réunion, ainsi que l’achat en Allemagne de vêtements chauds pour les patients sans faire d'appel d’offre, écrit la Tribune-Review. Seule la salle de réunion a coûté à l’Etat 400.000 dollars, précise The Hill, en qualifiant sa décoration d’incroyablement extravagante.

Clifford Stanley est également soupçonné d’avoir limogé sans raison ou forcé à démissionner 30 civils haut placés travaillant dans l’armée, depuis qu’il est devenu sous-secrétaire, écrit le Marine Corps Times.

"Stanley a créé une gouvernance dysfonctionnelle marquée par la peur et la méfiance du fait de sa direction capricieuse, tyrannique et arbitraire. Il tolérait les dépenses excessives, la fraude et l’abus de pouvoir. Même en admettant qu’il ait été compétent professionnellement, sa conduite destructrice aurait pu conduire à l’échec du travail de la direction des ressources humaines et des capacités opérationnelles du Pentagone", cite RIA Novosti une lettre du 11 juillet 2011 qui accompagne les dossiers de l’affaire contre le sous-secrétaire.

Avant sa nomination au poste de sous-secrétaire, Clifford Stanley a servi pendant 33 ans dans le corps des marines et a quitté l’armée avec le grade de major-général. Il doit quitter son poste au ministère de la Défense sous deux semaines. Son adjointe Jo Ann Rooney assurera l'intérim.


Ces textes tirés de la presse russe n’engagent pas la responsabilité de RIA Novosti

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