L'OMS presse Israël de soigner des prisonniers palestiniens en grève de la faim

Photo : AFP / MAHMUD HAMS
Prenez note que cet article publié en 2012 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Après l'Union européenne, la France et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), c'est maintenant au tour de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) de demander à Israël d'offrir des soins d'urgence aux détenus palestiniens en grève de la faim.
« L'OMS est extrêmement préoccupée par l'état de santé de plus de 1600 détenus et prisonniers en grève de la faim », a affirmé l'organisation dans un communiqué publié à Jérusalem.
Elle relève que plusieurs ont cessé de s'alimenter depuis plus de deux mois et qu'un prisonnier « souffrant de thalassémie et détenu sans procès depuis plus d'un an, refuse les transfusions nécessaires à sa survie ». L'OMS précise toutefois qu'aucun traitement ne doit être entrepris sans le consentement du malade, en référence à une éventuelle alimentation de force.
L'OMS plaide également en faveur des visites familiales pour tous les prisonniers.
Plus tôt cette semaine, la France et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) avaient demandé à Israël le transfert à l'hôpital de six grévistes de la faim, jugés « en danger de mort ».
Ces 1600 détenus ont entamé une grève de la faim le 17 avril dernier pour réclamer de meilleures conditions de détention en Israël, comme l'abolition de l'isolement carcéral et de la détention administrative, qui permet de détenir un individu sans accusation ni jugement pendant six mois, renouvelables indéfiniment.
Un émissaire israélien à Ramallah samedi
L'émissaire personnel du premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou doit remettre samedi soir au président palestinien Mahmoud Abbas un courrier au sujet de la tenue de pourparlers de paix, selon des sources palestiniennes.
Yitzhak Molcho rencontrera M. Abbas à Ramallah pour lui remettre la réponse de M. Nétanyahou à une lettre envoyée le 17 avril. Dans cette dernière, le président Abbas exprimait des doléances qui visaient, selon les Palestiniens, à confronter Israël à ses responsabilités dans l'échec des négociations.
Interrogée par l'Agence France-Presse, la partie israélienne a répondu « ne pas être pas au courant ».
Le processus de négociations est enlisé depuis des années en raison du désaccord profond sur la construction de colonies juives en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.
Avec les informations de Agence France-Presse et Reuters