Syrie: l'accord de Genève implique le départ d'Assad (Paris)

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Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a réaffirmé que l'accord du groupe d'action sur la Syrie conclu samedi dernier à Genève excluait la participation du président Bachar al Assad à un nouveau gouvernement de transition.

Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a réaffirmé mardi que l'accord du groupe d'action sur la Syrie conclu samedi dernier à Genève excluait la participation du président Bachar al Assad à un nouveau gouvernement de transition.

"Le texte dit précisément qu'il y aura un gouvernement de transition (…). Il est dit que ce seront des personnes qui feront l'objet d'un consentement mutuel. Jamais l'opposition ne va accepter Bachar al Assad", a déclaré M.Fabius lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue allemand Guido Westerwelle.

M.Westerwelle a indiqué pour sa part que l'absence de la Russie à la rencontre des Amis de la Syrie vendredi prochain à Paris ne signifiait pas l'absence de négociations avec Moscou.

"Je me rendrai moi-même jeudi à Moscou car nous devons persuader les Russes d'occuper une position historique juste. Le comportement du régime d'Assad est impardonnable, sa présidence doit s'achever", a estimé le ministre allemand.

La Russie qui n'a pas participé aux deux premières réunions des Amis du peuple syrien, en février à Tunis et en avril à Istanbul, a annoncé qu'elle ne participerait pas non plus à la rencontre de Paris.

Réunis à Genève samedi 30 juin, les chefs de diplomatie des cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu, dont la Russie, ainsi que plusieurs pays de la région, se sont entendus sur les principes de règlement de la situation en Syrie. Ces derniers comprennent notamment la création d'un gouvernement de transition qui puisse inclure des représentants des deux parties au conflit.

Depuis la mi-mars 2011, la Syrie est en proie à une vague de contestation du régime en place. Selon l'Onu, les affrontements ont déjà fait plus de 12.000 victimes parmi les civils et les militaires. Un cessez-le-feu a été décrété dans le pays en avril dernier, en vertu du plan de l'émissaire spécial des Nations unies et de la Ligue arabe Kofi Annan. Toutefois, les parties adverses font régulièrement état de nouveaux affrontements et victimes.

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