Une roquette tombée dans un bloc de colonies au sud-ouest de Jérusalem

Cette sirène d'alerte a été entendue par les journalistes de l'AFP, les médias faisant état de plusieurs explosions. De son côté, à Gaza, la branche armée du Hamas a revendiqué un tir sur Jérusalem. Ehud Barak a ordonné la mobilisation de nouveaux contingents de réservistes.

AFP
Une roquette tombée dans un bloc de colonies au sud-ouest de Jérusalem

Une roquette tirée de Gaza est tombée vendredi dans une zone inhabitée du bloc de colonies du Goush Etzion, en Cisjordanie, près de Jérusalem, sans faire de blessé ni de dégât majeur, a annoncé Louba Samri, une porte-parole de la police israélienne. C'est la première fois dans l'histoire du conflit israélo-palestinien qu'une roquette tombe si près de Jérusalem, située à 65 km de la bande de Gaza.

"Selon les premières informations, une roquette est tombée dans le bloc de Goush Etzion", au sud-ouest de Jérusalem, a déclaré Mme Samri à l'AFP. "La police se rend sur les lieux", a-t-elle ajouté. Peu auparavant, un porte-parole de l'armée israélienne avait indiqué que la roquette, tirée de Gaza, avait touché une zone inhabitée dans les environs de Jérusalem, sans faire de blessé ni de dégât majeur.

A Gaza, la branche armée du Hamas, les Brigades Ezzedine al-Qassam, a revendiqué le "tir sur Jérusalem occupée d'une roquette Qassam". Le ministre israélien des Affaires étrangères, l'ultranationaliste Avigdor Lieberman, vit dans la colonie de Nokdim, dans la région du Goush Etzion. Auparavant, les sirènes d'alerte avaient retenti à Jérusalem pour la première fois depuis le début mercredi de l'opération militaire israélienne contre les groupes armés à Gaza.

La défense passive avait immédiatement appelé les habitants de Jérusalem à prendre les dispositions pour assurer leur sécurité, en particulier en se rendant dans les abris. Cette alerte est survenue alors que commençait le shabbat, repos hebdomadaire juif. "Nous devons lever totalement la menace provenant de Gaza", a aussitôt réagi à la radio militaire le ministre de l'Environnement, Gilad Erdan. "Les terroristes ne vont pas dicter notre mode de vie quotidien", a-t-il ajouté.

Un "collaborateur" d'Israël exécuté par le Hamas à Gaza

Des membres de la branche armée du Hamas, au pouvoir à Gaza, ont exécuté vendredi un homme présenté comme un "collaborateur" d'Israël, a-t-on appris de sources palestiniennes, au troisième jour d'une nouvelle offensive israélienne à Gaza. "Les Brigades Ezzedine al-Qassam ont exécuté vendredi un collaborateur qui avait fourni à l'occupant israélien des informations sur les positions de la résistance et de ses lanceurs de roquettes", a déclaré à l'AFP une de ces sources sous le couvert de l'anonymat.

Des sources médicales et des témoins ont précisé que le corps avait été conduit à l'hôpital Al-Chifa de Gaza. Les mêmes sources ont confirmé à l'AFP l'authenticité d'une photo circulant sur les réseaux sociaux montrant le cadavre de cet homme gisant au sol, portant une capuche, le visage pâle et couvert de sang, sous une affiche manuscrite maintenue au moyen d'une pierre.

"Les Brigades Ezzedine al-Qassam annoncent l'exécution du collaborateur qui a participé à l'assassinat d'au moins 15 dirigeants du peuple palestinien", peut-on y lire. Le Hamas n'a pas commenté ces informations, mais le ministère de l'Intérieur de son gouvernement à Gaza a annoncé l'arrestation de "collaborateurs présumés".

Israël mène depuis trois jours une nouvelle offensive sur Gaza qu'elle a lancée mercredi avec l'assassinat du chef militaire du Hamas Ahmed Jaabari. Lors de la précédente offensive israélienne d'envergure à Gaza (décembre 2008-janvier 2009), les organisations de défense des droits de l'Homme avaient dénoncé une "campagne de persécution" contre les "collaborateurs d'Israël", réels ou supposés.

Mobilisation de nouveaux réservistes

Le secrétaire du gouvernement israélien procédait à des consultations téléphoniques avec les principaux ministres pour obtenir leur feu vert en vue de mobiliser jusqu'à 75.000 réservistes, a indiqué un communiqué officiel au troisième jour de l'offensive sur Gaza. "Le secrétaire du gouvernement Zvi Hauser a commencé à conduire un vote par téléphone auprès des ministres afin d'obtenir le feu vert pour le recrutement de 75.000 réservistes", est-il écrit sur sa page Facebook, alors que s'intensifie le conflit entre les groupes armés de Gaza et l'armée israélienne.

Le ministre de la Défense Ehud Barak avait auparavant ordonné la mobilisation de "nouveaux contingents de réservistes", selon son porte-parole Josh Hantman, qui n'a pas donné de détails supplémentaires. Un communiqué militaire a ensuite précisé que "M. Barak a autorisé l'armée à étendre la mobilisation des réservistes au delà du nombre initialement prévu".

Cette mesure, qui doit être encore approuvée par le cabinet de sécurité, a été annoncée peu après la chute à proximité de Jérusalem d'une roquette tirée de Gaza, une première dans l'histoire du conflit. Plus tôt dans la journée, une porte-parole militaire avait indiqué que le processus de convocation de 16.000 soldats réservistes était en cours. M. Barak avait approuvé jeudi le rappel d'un contingent pouvant aller jusqu'à 30.000 réservistes, susceptibles d'être mobilisés à tout moment, alors que les dirigeants israéliens ont fait planer la menace d'une offensive terrestre contre la bande de Gaza.


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