Après une pause dans les tirs depuis 21 heures samedi, les hostilités ont repris tôt dimanche 18 novembre dans la matinée. En milieu d'après-midi, des sources médicales palestiniennes ont indiqué que vingt personnes avec été tuées dans plusieurs raids.
Deux nouvelles roquettes ont été interceptées par le dispositif "Dôme de fer" au-dessus de Tel Aviv. Après cinq jours de bombardements et de tirs de missiles, les premiers signes d'optimisme concernant une éventuelle trêve ont commencé à apparaître. Mais Israël continue de menacer d'intensifier son opération armée si les tirs de roquettes ne cessent pas.
- Les hostilités ont repris dès l'aube
En milieu d'après-midi, dimanche, neuf corps ont été sortis des décombres d'une maison à Gaza après un nouveau raid de l'aviation israélienne, ont indiqué des sources médicales. Un peu plus tard, ce sont trois autres personnes qui ont été tuées dans deux autres raids, portant à vingt le nombre de personnes tuées dimanche.
Tôt dimanche matin, des frappes avaient touché deux centres de médias dans le centre de la ville de Gaza blessant au moins huit journalistes, ont indiqué des sources médicales palestiniennes. Trois enfants palestiniens, âgés de un à trois ans, ont été tués dans des raids sur Gaza. Trois adultes ont également été tués lors d'autres raids dans la bande de Gaza, et huit autres blessés dans un raid contre un poste de police, selon les mêmes sources.
Depuis mercredi, les raids israéliens ont fait près de 60 morts côté palestinien, dont une moitié de civils et 13 enfants, selon un bilan fourni par les autorités palestiniennes.
Sept personnes ont été blessées dans le sud d'Israël par des tirs de projectiles de la bande de Gaza tandis que deux roquettes de longue portée ont été interceptées par une batterie anti-missile au-dessus de Tel-Aviv, selon des sources officielles israéliennes.
Un demi-millier de roquettes en provenance de Gaza se sont abattues dans le même temps en Israël, où elles ont fait trois morts et plusieurs dizaines de blessés. Samedi, des bombardements avaient détruit le siège du gouvernement du Hamas.
Récit des événements de samedi : Quatrième jour de bombardements sur Gaza
Les raids de l'aviation israélienne, qui ont débuté mercredi, ont coûté la vie ce jour-là au chef de la branche armée du Hamas. Le but affiché est de faire cesser les tirs de roquettes en provenance de l'enclave côtière qui s'abattent sur l'Etat juif depuis la fin des années 2000.
- L'Egypte multiplie ses efforts
Un haut responsable palestinien à Gaza a évoqué dimanche "des discussions sérieuses" et une "possible trève aujourd'hui ou demain". Ces propos ont été confirmés par une source égyptienne qui a déclaré que "depuis l'aube, l'Egypte a continué les réunions et les contacts intensifs avec toutes les parties pour parvenir à une trêve aussi vite que possible". Selon des sources égyptiennes citées par l'AFP, un responsable égyptien est arrivée au Caire dimanche à la mi-journée.
Samedi, le président égyptien Mohamed Morsi avait évoqué des contacts avec les deux camps et "quelques indications sur la possibilité d'un cessez-le-feu bientôt", lors d'une conférence de presse avec le premier ministre turc.
Lire : L'étroite marge de manœuvre de l'Egypte
- Mahmoud Abbas appelle à "intensifier les manifesations pacifiques"
Le président palestinien Mahmoud Abbas a appelé les Palestiniens à manifester pacifiquement contre "l'agression israélienne à Gaza", exhortant les Palestiniens à "l'unité".
M. Abbas, dont l'Autorité palestinienne gouverne la Cisjordanie mais pas la bande de Gaza contrôlée depuis 2007 par le Hamas, a également appelé à une réunion d'urgence de l'instance dirigeante provisoire de l'Organisation de Libération de la Palestine, qui associe à l'OLP le Hamas et le Jihad islamique.
- Israël prêt à "intensifier" l'opération
Sur son compte Twitter, le vice-premier ministre israélien Moshe Yaalon résume la position israélienne. "Jusqu'ici, nous avons frappé plus d'un millier de cibles et le Hamas doit faire le calcul pour décider si, oui ou non, cela vaut la peine d'observer une trêve", écrit-il. "Si le calme prévaut dans le Sud, si le peuple israélien n'est la cible d'aucun tir de missile ou de roquette, ni d'attentat terroriste préparé dans la bande de Gaza, nous n'attaquerons pas".
L'état-major israélien se dit prêt à poursuivre son offensive pour faire cesser les tirs de roquettes en provenance de Gaza. Peu après le tir de deux nouvelles roquettes sur Tel Aviv, le premier ministre israélien, Benjamin Nétanyahou, s'est ainsi dit prêt à "intensifier significativement l'opération" à Gaza. "Les soldats sont parés à toute éventualité", a-t-il affirmé. Avec ces chars stationnés le long de la frontière, l'Etat hébreu montre qu'il n'exclut pas une offensive terrestre.
Lire : Gaza, 64 ans de problèmes pour Israël
- Laurent Fabius en Israël
Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, est arrivé dimanche en Israël "pour appeler l'ensemble des parties à arrêter l'escalade et proposer l'aide de la France pour parvenir à un cessez-le-feu immédiat", a annoncé son ministère. Lors de ce déplacement d'une journée, le ministre rencontrera les autorités israéliennes à Jérusalem et Tel Aviv et le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, à Ramallah.
"Notre soutien à la cause palestinienne n'est pas contesté et en même temps, nous avons des contacts avec les Israéliens. Nous sommes presque les seuls dans cette position-là. Nous parlons aux uns et aux autres, nous sommes reconnus par les uns et par les autres, et nous voulons la paix", a déclaré M. Fabius aux journalistes qui voyageaient avec lui.
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