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L'ONU se prononce sur le statut d'observateur de la Palestine

La demande de reconnaissance présentée par le président Mahmoud Abbas est assurée de recueillir la majorité simple requise à l'Assemblée générale, jeudi.

Le Monde avec AFP et Reuters

Publié le 29 novembre 2012 à 07h23, modifié le 29 novembre 2012 à 10h00

Temps de Lecture 2 min.

La résolution est assurée de recueillir la majorité simple requise à l'Assemblée générale des Nations unies.

Le président palestinien, Mahmoud Abbas, va faire voter à l'ONU, jeudi 29 novembre, une résolution faisant de la Palestine un Etat observateur de l'Organisation des nations unies. Cette date du 29 novembre a une haute portée symbolique, c'est celle de l'anniversaire de l'adoption par l'Assemblée générale de l'ONU, en 1947, du plan de partage de la Palestine mandataire, qui prévoyait l'établissement d'un Etat juif et d'un Etat arabe.

La résolution est assurée de recueillir la majorité simple requise à l'Assemblée générale des nations unies. Elle accorde à la Palestine le statut "d'Etat observateur non membre" de l'ONU et "exprime l'espoir que le Conseil de sécurité considérera de manière favorable" sa candidature comme membre à part entière, déposée en septembre 2011 par Mahmoud Abbas.

Elle appelle également à une reprise des négociations pour parvenir à "un règlement pacifique" qui verrait un Etat de Palestine coexister "aux côtés d'Israël en paix et en sécurité, sur la base des frontières d'avant 1967".

LES ÉTATS-UNIS CONTRE, LES EUROPÉENS DISPERSÉS

"Nous aurons une vaste majorité, de plus des deux tiers" des cent quatre-vingt-treize membres de l'Assemblée, a estimé mercredi Hanane Achraoui, membre du comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).

Les Etats-Unis ont confirmé mercredi qu'ils voteraient contre, comme le Canada. Washington, tout comme Israël, estime qu'un Etat palestinien ne peut résulter que de négociations directes entre Palestiniens et Israéliens. Mais celles-ci sont dans l'impasse depuis deux ans. Les Etats-Unis ont tenté in extremis et sans succès, mercredi, de dissuader M. Abbas.

Les Européens voteront jeudi en ordre dispersé : France et Espagne sont en faveur du nouveau statut, comme l'Autriche, la Suisse ou le Danemark, alors que Londres et Berlin devraient s'abstenir. La Russie s'est dite favorable.

MENACE DE SANCTIONS

Le statut d'Etat observateur permettra à la Palestine d'adhérer à de nombreuses organisations ou traités internationaux, tels que la Cour pénale internationale (CPI) ou la Quatrième Convention de Genève sur la protection des civils.

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Le département d'Etat américain a ainsi indiqué lundi que si la résolution passait, il ne faudrait pas "compter sur une réponse favorable du Congrès" sur le déblocage de 200 millions de dollars d'aide promis par Washington. La Ligue arabe a de son côté promis un "filet de sécurité" de 100 millions de dollars par mois en cas de sanctions financières israéliennes et américaines.

AUCUN ACCORD ÉCONOMIQUE MENACÉ PAR ISRAËL

"Nous n'avons aucune intention d'annuler le moindre accord conclu notamment dans le domaine économique. Tout ce que nous ferons après ce vote, ce sera d'appliquer ces accords à la lettre", a déclaré Yigal Palmor, porte-parole du ministère des affaires étrangères israélien.

M. Palmor a par ailleurs réaffirmé qu'en saisissant ainsi l'Assemblée générale de l'ONU, les Palestiniens se livrent "à une violation flagrante des engagements qu'ils ont pris de régler le conflit avec Israël par des négociations et non par des mesures unilatérales".

Lire l'édito du Monde"Palestine : voter oui à l'ONU"

Le Monde avec AFP et Reuters

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