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21 membres de l'ONU détenus par des rebelles syriens

Le rapt a été revendiqué dans une vidéo postée sur YouTube. -/AFP

VIDÉO - Les observateurs ont été capturés sur le plateau du Golan par une trentaine d'hommes armés.

Le conflit en Syrie se déplace vers le plateau du Golan, à la frontière très sensible avec Israël. C'est en effet dans cette région que des rebelles syriens se sont emparés d'un convoi transportant 21 observateurs de la Force des Nations unies chargée d'observer le désengagement (FNUOD), mise en place en 1974. Elle est chargée de surveiller le respect du cessez-le-feu, à la suite de l'accord sur le dégagement des forces israéliennes et syriennes des hauteurs du Golan après la guerre du Kippour d'octobre 1973.

Les observateurs capturés, qui seraient tous philippins, effectuaient une «mission ordinaire d'approvisionnement», selon un porte-parole de l'ONU. Dans une vidéo diffusée sur YouTube, un jeune homme se réclamant de la brigade des Martyrs de Yarmouk apparaît, habillé en civil, et entouré de combattants rebelles armés de fusils d'assaut, devant deux véhicules blindés peints en blanc portant le sigle «Onu» et un camion.

«Le commandement des Martyrs de Yarmouk a annoncé qu'il ne relâcherait pas les membres de la force des Nations unies (...) tant que les forces du régime de Bachar el-Assad ne se seront pas retirées des environs du village de Djamla», à l'est de la ligne de cessez-le-feu avec les troupes israéliennes, déclare-t-il. «Si aucun retrait n'est opéré d'ici vingt-quatre heures, nous les traiterons comme des prisonniers», ajoute-t-il, les accusant de collaborer avec les forces du régime.

Une zone tampon

Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est empressé de condamner «fermement» ce rapt, dans une déclaration adoptée à l'unanimité. Le patron des opérations de maintien de la paix de l'ONU, Hervé Ladsous, a déclaré qu'il s'agissait «d'un incident très grave». «Toutes nos équipes sont mobilisées», a-t-il ajouté. L'ambassadeur russe à l'ONU, Vitali Tchourkine, évoque quant à lui «une situation délicate car cette zone de séparation n'est contrôlée ni par Israël ni par la Syrie». L'ONG Human Rights Watch (HRW) enquête sur cette brigade des Martyrs de Yarmouk, soupçonnée d'avoir récemment exécuté une dizaine de soldats gouvernementaux prisonniers. Des images de cette exécution ont été postées mardi sur Internet.

L'ONU avait déjà mis en garde contre la présence de rebelles dans la zone démilitarisée du Golan et contre les incursions de l'armée pour les pourchasser.

carte du golan

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