
Lors du 28e dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), François Hollande s'est élevé mercredi 20 mars contre la diffusion de messages à caractère raciste et antisémite sur les réseaux sociaux, affirmant notamment que leurs auteurs auraient des comptes à rendre la justice.
"Parce que c'est trop simple : on peut se maquiller, se masquer, on peut emprunter des noms de circonstance pour proférer des insultes", a souligné le chef de l'Etat. "La garde des Sceaux se chargera de faire exécuter ces jugements car il ne peut pas y avoir d'impunité pour les auteurs racistes et antisémites", a-t-il ajouté. "Ils doivent savoir (...) qu'il seront poursuivis et condamnés pour leurs agissements". Aux yeux du président français, "l'antisémitisme n'est pas seulement la haine des juifs. Il est la détestation de la France", a-t-il enchaîné sous les applaudissements d'un parterre de plusieurs centaines de personnes parmi lesquelles une dizaine de ministres en exercice et des dizaines d'anciens ministres, de responsables politiques et de représentants des principaux cultes.
Dans son discours, qui répondait à celui du président du CRIF, Richard Prasquier, le chef de l'Etat est revenu sur les assassinats de Mohamed Merah. "Pour la communauté juive, comme pour la République tout entière, il y a et il y aura un avant et un après Toulouse. C'est pourquoi j'ai voulu que soient tirées toutes les leçons de cette tragédie", a dit le président, qui a participé à une cérémonie du souvenir le week-end dernier dans la cité rose.
Le président Hollande s'est également fait l'avocat de l'enseignement de la "morale laïque" voulu par le ministre de l'éducation nationale, Vincent Peillon, soulignant qu'il ne s'agissait "pas de faire la morale" mais de rappeler "les principes de la République: la laïcité, les repères, les disciplines, les règles".
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