Rohani contre tout arrêt de l'enrichissement d'uranium par l'Iran
"L'époque" des demandes occidentales pour un arrêt de l'enrichissement "est révolue", a dit M. Rohani.
- Publié le 17-06-2013 à 15h10
- Mis à jour le 18-06-2013 à 01h45

Le président élu iranien Hassan Rohani s'est dit contre tout arrêt du programme d'enrichissement d'uranium par Téhéran, au coeur des inquiétudes des grandes puissances, lors de sa première conférence de presse lundi à Téhéran.
"L'époque" des demandes occidentales pour un arrêt de l'enrichissement "est révolue", a dit M. Rohani.
Il a assuré qu'il existait "de nombreuses voies pour créer la confiance" avec les Occidentaux car l'Iran allait "faire (preuve de) plus de transparence pour montrer que (ses) activités sont dans le cadre des règles internationales".
Le président a, dans ce contexte, jugé "injustes" et injustifiées les sanctions internationales imposées à son pays en raison de son programme nucléaire controversé.
Des sanctions ont été imposées par la communauté internationale pour contraindre l'Iran, accusé malgré ses démentis de vouloir se doter de l'arme atomique, à cesser ses activités sensibles. Elles se sont traduites par une crise économique dans le pays.
L'Iran négocie avec les grandes puissances (le groupe 5+1) des moyens de régler la crise du nucléaire mais les discussions n'ont enregistré aucun progrès.
"Le principe est de rendre plus actives les négociations avec le groupe 5+1, le problème nucléaire ne peut être réglé que par les négociations. Les menaces et les sanctions ne sont pas efficaces", a encore dit M. Rohani.
"Les sanctions sont injustes, le peuple iranien n'a rien fait pour les subir. Nos activités (nucléaires) son légales. Ces sanctions sont au désavantage de l'Occident et profitent seulement à Israël", a-t-il poursuivi. Au début de sa conférence de presse, il a dit souhaiter une "nouvelle entente" avec le monde.
M. Rohani a promis durant la campagne électorale plus de souplesse dans le dialogue avec l'Occident, mais sa victoire ne marquera toutefois pas une rupture dans la politique de la République islamique, les dossiers stratégiques comme le nucléaire ou les relations internationales étant sous l'autorité directe du Guide suprême et numéro un du régime Ali Khamenei.
Selon la Constitution, le président est le deuxième personnage de l'Etat.
© La Dernière Heure 2013